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L'auberge sanglante de Peirebeilhe

L'auberge sanglante de Peirebeilhe

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    Cette affiche publiée pour la promotion du roman de Jules Baujoint, « L'auberge sanglante de Peirebeilhe », ne lésine pas sur les moyens à employer pour attirer le lecteur et lui promettre son lot de frissons. Le récit s’inspire d’une célèbre affaire judiciaire dont le drame se déroule sur un [...]

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    Cette affiche publiée pour la promotion du roman de Jules Baujoint, « L'auberge sanglante de Peirebeilhe », ne lésine pas sur les moyens à employer pour attirer le lecteur et lui promettre son lot de frissons. Le récit s’inspire d’une célèbre affaire judiciaire dont le drame se déroule sur un plateau reculé de l’Ardèche à l’automne 1831. Le corps d’un maquignon assassiné est retrouvé sur les bords de l’Allier, non loin du hameau de Peyrebeille, près du Mont Mézenc, où est établie l’auberge de Pierre Martin et de son épouse Marie Breysse. Dès le départ de l’enquête, le couple est suspecté d’être à l’origine du meurtre avec la complicité de leur domestique Jean Rochette. Les rumeurs vont alors se déchaîner, faisant de l’établissement un repaire de brigands accusés dès lors d’avoir assassiné et détroussé une cinquantaine de voyageurs, les corps étant ensuite brûlés dans le four à pain. On parle bientôt de « l’auberge rouge », « l’auberge sanglante », du « coupe-gorge » ou encore de « l’ossuaire ». Des témoignages aussi spectaculaires que soudains n’hésitent pas à évoquer des draps et des murs sanglants, des mains humaines mijotant dans la marmite de Marie Breysse et autres détails sinistres. Le domestique Jean Rochette, au teint hâlé, est bientôt désigné comme un noir ou un métis à la carrure colossale, alors qu’aucune pièce du procès n’évoque une origine africaine et qu’il y est mentionné une taille de… 1,69 mètres. Le procès aboutit à une condamnation à mort des trois personnages en 1833, reconnus coupables de meurtre sur la personne du maquignon. Ils sont exécutés en octobre de la même année dans la cour de l’auberge. Aujourd’hui encore, leur culpabilité prête à discussion, tant les éléments à charge semblent avoir été exagérés par la rumeur et l’antipathie qu’avait développée à son encontre le couple d’aubergistes. L’affiche de José Roy pour l’adaptation romanesque de l’histoire reprend les prétendus éléments de l’affaire en insistant sur ses aspects les plus sanguinolents. Pierre Martin égorge un client au premier plan, la femme du malheureux est étranglée par Marie Breysse tandis que le domestique Rochette, présenté sous les traits d’un Noir, fracasse la tête d’une fillette sur le mur sanglant. Quant à l’une des filles du couple, arborant un sourire diabolique, elle attise le feu dans le four à pain où disparaîtront les corps. José Roy renforce sa recherche de sensationnalisme par un encadrement et un lettrage écarlate d’où perlent des gouttes de sang. Il ne fait aucun doute que l’affiche, haute de plus de 2 mètres et placardée sur les palissades à la vue de tous, devait produire son effet sur le spectateur, à commencer par les enfants…

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    L'auberge sanglante de Peirebeilhe par Roy, Jose F., 1869-19..
    Bibliothèque municipale de Lyon (AffG0094)

    Droit d'utilisation : Domaine public, Licence Ouverte-Open Licence

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