[Quartier du Prainet à Décines-Charpieu (Rhône)]

[Quartier du Prainet à Décines-Charpieu (Rhône)]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0901 FIGRPT2906 01
technique1 photographie positive : tirage couleur ; 12,5 x 17,5 cm (épr.)
descriptionAdresse : Résidence Le Prainet, 10-22, rue Sully, 69150 Décines-Charpieu.
historiqueEn 1967, la Ville de Décines se porte acquéreur d'un terrain de près de cinquante et un mille mètres carrés à l'angle de l'avenue Jean-Jaurès et de la rue Sully dans le dessein de réaliser la jonction de la commune avec celle de Meyzieu à la faveur d'un nouveau quartier de logements, le Prainet. En 1968, la commune est dissociée du département de l'Isère pour le Rhône. Le maire réclame alors au préfet une part des crédits alloués aux ZUP de l'agglomération, le terrain du Prainet est cédé à titre gratuit à l'office départemental HLM du Rhône et les travaux s'engagent en 1972. Quatre ans plus tard, près d'un millier de logements sont achevés, dont huit cent soixante-trois en locatif social. Entre 1992 et 1997, le quartier fera l'objet d'une importante opération de rénovation urbaine. Source : Habiter un immeuble dans la région lyonnaise [...] / Philippe Dufieux, 2014, p.160-161 [BM Lyon, 6900 E1.5 DUF].
historiqueDécines a mal à ses HLM. Le quartier Prainet se dégrade d'année en année. Il fait aujourd'hui [en 1989] l'objet d'une demande de convention de DSQ. Première étape: l'ouverture d'un bureau d'accueil. Pas besoin d'accueillir une ZUP sur son territoire, pour connaître des problèmes similaires, même à moindre échelle. Décines en sait quelque chose. Le quartier de Prainet développe des symptômes de fragilisation sociale et de dégradation générale. Pourtant, les constructions datent de vingt ans à peine. Essentiellement des HLM, que se partagent trois organismes : l'OPAC, la société Rhône-Saône et la société villeurbannaise d'HLM. Prainet s'étend sur environ dix hectares, à la limite est de Décines. Soit 864 logements, répartis sur 24 immeubles collectifs. 4000 personnes habitent le quartier, dont un fort pourcentage de jeunes et d'étrangers. Comme de nombreuses constructions de cette époque, le quartier a mal vieilli. Et, malgré les actions engagées ici ou là, Prainet ne redresse pas la tête, continuant à se dégrader. De l'aveu de Pierre Moutin, maire de Décines, "les réalisations sont insuffisantes et pas à la hauteur des enjeux". La municipalité a bien essayé de stopper les dégradations, en engageant un processus de réhabilitation, mais le quartier a besoin d'une prise en compte plus globale de ses problèmes. En 1988, la ville et la CoUrLy ont signé un "contrat famille". Dans le cadre de cette convention, le Crepah (Centre de réalisation et d'études pour la planification, l'aménagement et l'habitat) est chargé principalement d'une mission de relogement des familles les plus défavorisées. Une initiative suivie, au mois de juin [1989], d'une demande de signature de convention de développement social des quartiers (DSQ) ou à défaut de contrat de quartier. "Une des mesures les plus adaptées au contexte local", affirme Pierre Moutin. Selon les responsables du Crepah, il s'agit aujourd'hui d'engager une "démarche globale sur le quartier, intégrant toutes les composantes, économiques ou sociales". [Le 1er décembre 1989], un espace d'accueil et d'information a été inauguré dans un ancien appartement de type 5, au rez-de-chaussée de la rue Sully. Baptisé "Un projet pour Décines", cet espace est la première étape de l'opération de développement du quartier. Un agent de l'Adys (Aménagement et dynamique sociale), Patrick Abadie, est chargé de coordonner l'action partenariale. Sa mission : fixer les axes de travail qui serviront de base à la préparation de la future convention, rencontrant les offices, la municipalité, les travailleurs sociaux tout autre partenaire. Source : "Dix hectares à la dérive" in Lyon Figaro, 2 décembre 1989, p.10.

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