[Josef Ciesla, sculpteur]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRP01826 006
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 36 x 24 mm
description Adresse probable de prise de vue : chemin du Château, 38440 Artas.
historique Josef Ciesla est né en 1929 à Tarnow (Pologne). Il vit et travaille à Artas (Isère).
historique "Venez vivre et travailler dans l'Est, c'est aussi bien que l'Ouest". Le parent pauvre de l'agglomération lyonnaise se refait une image pour rivaliser avec la banlieue dite "huppée". Depuis le début de l'industrialisation, l'Est a accueilli les usines malodorantes tandis que l'Ouest construisait ses villas cossues. La plaine de l'Est s'opposait aux collines verdoyantes de l'Ouest. Ce n'est pas une quelconque volonté politique qui a guidé le sort réservé à ces deux parties opposées de l'agglomération. Mais plutôt le vent qui souffle d'Ouest en Est. Alors, pour que la ville de Lyon ne soit pas un peu plus noyée dans les fumées industrielles, les usines se sont vu dégagées à l'Est. Lui laissant un héritage et une image un peu pesants. En 1990, l'Est s'agite. Du lifting des communes au développement économique soft. C'est-à-dire non polluant. Les entreprises technologiques étant les bienvenues. Restait à personnaliser cette plaine de l'Est. Les élus de Saint-Priest, Genas et Chassieu et l'Association des industriels de Mi-Plaine ont pensé à un signe monumental, qui marquera la porte symbolique de l'entrée de Mi-Plaine, vaste zone industrielle de sept cents entreprises répartie entre les trois communes. Haute de dix mètres, entièrement réalisée en acier inoxydable, elle viendra se poser au carrefour du CD 300 et de la route nationale 6. Ce projet de signe monumental a pris la forme d'une sculpture, signée par Josef Ciesla. L'artiste l'a baptisée "Le Chaman", inspiré par le chamanisme, religion caractérisée par le culte de la nature, la croyance aux esprits. [...] L'oeuvre se présente comme une recherche d'opposition. Les cinq colonnes verticales s'inscrivent comme un obstacle dans l'espace, qui cassent la platitude des voies et du pont autoroutier. Au centre des colonnes se dresse une sculpture en acier forgé. [...] Mais la construction de la sculpture demande la coquette somme d'un million de francs. Et si le projet a été lancé officiellement, il n'est pas encore financé. Ses parrains, les trois communes, soutenus par l'ADEEL (association pour le développement économique de l'Est lyonnais), attendent donc beaucoup du mécénat d'entreprise, avant de partir en quête de subvention publique. Source : "Le Chaman se lève à l'Est" / Marie Caballero in Lyon Figaro, 13 mars 1990, p.32.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 58 négatifs.
note bibliographique [En ligne] : http://www.josef-ciesla.com (consulté le 24.10.2014).

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