[Le trial-kart d'Aimé Sauvage pour le raid...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT0142B 01
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 12,5 x 17,5 cm (épr.)
historique Une aventure étrange. Un raid Villefranche-Agadir en traîneau à roues. Trois mille kilomètres avec deux attelages de chiens. Un exploit sportif et une expérience scientifique.
historique Aimé Sauvage ne serait pas vétérinaire de son métier, il ne serait pas suivi par des spécialistes de la race canine, par un médecin spécialiste du stress et un kinésithérapeute, on crierait au fou. Son objectif : rejoindre Agadir sur une sorte de traîneau à roues qu'il appelle trial-kart. L'engin étant tiré par des chiens. Départ prévu le 2 février 1990, place de la Sous-Préfecture à Villefranche entre 9 heures et 9h30. Car ce passionné des animaux, excellent sportif, a le sens du détail. En quelques mois, il a su faire d'un projet un peu fou, une véritable aventure à multiples facettes. La principale étant de la vivre avec ses chiens et de "partager, dans l'effort, une relation privilégiée". Pour lui, pas de problème d'éthique. Ses deux attelages, l'un de chiens nordiques et l'autre composé de plusieurs races, berger allemand, braque, berger belge, ne souffrent pas. "Beaucoup de chiens ne s'épanouissent que dans l'effort", affirme-t-il. Ces deux meutes alterneront pour tirer le kart. Environ tous les trente à quarante kilomètres. Un espace étant prévu dans un véhicule d'accompagnement. Aimé Sauvage, lui, assurera seul l'ensemble de l'itinéraire passant par les chemins de halage de la Saône et du Rhône puis les plages françaises, espagnoles et marocaines. Cette disponibilité à l'effort, environ onze heures par jour, sera aussi une performance et une expérience. Suivi par le docteur Léchemia sur tous ses entrainements, Aimé Sauvage a pu étudier avec précision sa fonction pendant le raid. Relié au kart par une sangle, il devra courir avec ses chiens et, éventuellement, pousser le kart pendant 60% du temps. Sur les terrains relativement roulants, il pourra rester sur le kart. "Si on calcule la dépense énergétique, elle équivaut à la dépense énergétique moyenne horaire d'un marathonien, précise le docteur Léchemia. Le docteur Sauvage devra donc dépenser une énergie comparable à celle d'un marathonien. Mais pendant une durée au moins trois fois plus longue et cela répété douze jours consécutifs. Un tel effort n'est physiologiquement possible que parce qu'il y a une alternance de phases statiques et de phases dynamiques. Ce que veut prouver à terme Aimé Sauvage, c'est qu'"unis dans un même effort. l'homme et l'animal verront leur résistance mutuelle augmenter". Pour appuyer cette affirmation, le véhicule d'assistance servira de laboratoire où l'on pourra comparer l'effort du chien et de l'homme et les qualités physiques et psychologiques des différentes races. Et si l'expérience est concluante, c'est une course avec plusieurs équipages qui se profile pour 1991. Source : "Au goût Sauvage" / C.D. [Christophe Doré] in Lyon Figaro, 26 janvier 1990, p.35.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP02085.
note bibliographique "Le trail dog de la France au Maroc" / Alain Laurent-Faucon in Le Progrès de Lyon, 27 janvier 1990.

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