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[Fouilles archéologiques sur le site lacustre de Colletière à Charavines (Nord-Isère)]
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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT0069 12
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 20 x 15 cm (épr.)
historique Quand on a sous les pieds un site préhistorique d'importance et plusieurs sites médiévaux en cours de fouilles, on peut légitimement envisager la mise en valeur de l'ensemble, objets trouvés à l'appui. C'est le cas sur les rives du lac de Paladru, où foisonnent les traces d'un habitat littoral livrant peu à peu ses secrets et ses richesses. Un "contrat de pays" entre l'Etat, la Région, le département de l'Isère et les municipalités bordant le lac, a permis la création, en 1987, d'une "Maison de pays", gérée comme une association loi 1901 par un syndicat intercommunal. Et hébergée dans les locaux flambant neuf de la mairie de Charavines. Depuis peu, elle abrite un musée archéologique et ethnographique placé sous la tutelle du Musée dauphinois de Grenoble. Alors que les fouilles immergées continuent à quelques centaines de mètres de là. Et pourtant, tout à bien failli disparaître. Ou presque. En 1971, un maître-nageur-sauveteur de la plage municipale de Charavines alerte les scientifiques grenoblois : un ambitieux projet d'aménagement est en cours, visant à établir une nouvelle plage au lieu-dit "Les baigneurs" et un port plaisancier tout près, à Colletière. Or, on le sait depuis la nuit des temps, ces lieux, et d'autres non loin, renferment, sous quelques mètres d'eau, les vestiges d'un habitat que les savants du siècle dernier ont qualifié de "lacustre". Les scientifiques alertent le ministère. Des spécialistes comme Aimé Boquet et Michel Colardelle se lancent dans l'aventure. Des fouilles de sauvetage sont ouvertes dès 1972. Paladru est sauvé des prédateurs ! Seize ans après, la moisson est fructueuse et le lac a livré un matériel exceptionnel d'une grande diversité. Autant sur le site néolithique des "Baigneurs" que sur le site médiéval de Colletière. Les fouilles ont cessé sur le premier, elles se poursuivent sur le second, probablement jusque vers 1990 d'après les spécialistes. Avec une conclusion commune : il s'agit, dans les deux cas, de villages établis sur le rivage du lac et nom pas de cités lacustres, comme on l'a longtemps cru. Source : "L'histoire est dans le lac" / Gérard Corneloup in Lyon Figaro, 26 septembre 1988, p.46-47.
note bibliographique "A Paladru, tout baigne..." / Gérard Corneloup in Lyon Figaro, 17 août 1989, p.23. - Lyon Figaro, 13 octobre 1989, p.11.

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