[Section mycologie de la société linnéenne de Lyon]

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[Section mycologie de la société linnéenne de Lyon]
droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT0030 05
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
description Adresse de prise de vue : Société linnéenne de Lyon, 33, rue Bossuet, Lyon 6e.
historique Tous les lundis soirs, les cueilleurs de champignons se retrouvent au siège de la société Linéenne pour l'office des déterminations. De 17 à 22 heures, au 33, rue Bossuet, trois à quatre déterminateurs (experts) examinent gratuitement la récolte du public pendant les mois de septembre, octobre et début novembre. Et de 20 à 21 heures, tous les lundis, pendant le reste de l'année. Certains arrivent avec deux grands sacs pleins à craquer, d'autres avec un seul champignon. L'office des déterminations permet d'identifier les espèces comestibles et celles qui sont toxiques. Il permet également de découvrir de nouveaux champignons encore inconnus des scientifiques. "Chaque lundi soir, on accueille ici de quatre-vingts à cent personnes. Il y a les fanatiques qui en profitent pour venir récupérer un livre et ceux qui aiment les champignons pour la casserole. Les meilleures années, c'est-à-dire quand il pleut beaucoup et lorsqu'il fait chaud comme maintenant, on recense de trois à quatre mille espèces", explique André Faurite-Gendron, président de la section mycologique de la société Linéenne de Lyon. Cette association étudie également la botanique, les sciences de la terre, la biologie, l'anthropologie, l'archéologie et l'entomologie. Elle est composée de mille cent membres dont deux cents pour le département mycologie. Dans ce domaine, en plus de l'office des déterminations, elle organise une dizaine de sorties annuelles et des conférences tous les troisièmes lundis du mois. Une immense bibliothèque, où l'on trouve aussi bien des livres centenaires que les dernières parutions de revues mensuelles, est aussi accessible au public. Il peut consulter gratuitement sur place les ouvrages qui l'intéressent. Les adhérents peuvent les emprunter. La société Linéenne de Lyon proposera une exposition sur le thème mycologie et sciences naturelles du samedi 20 au lundi 22 octobre [1990]. Une autre société mycologique organise également son exposition annuelle au Palais des sports de Villefranche le lundi 8 octobre [1990]. Cette dernière propose des sorties en car ou en voiture notamment dans la vallée d'Azergues. Ainsi qu'une école mycologique tous les lundis soirs. Si le président de la section mycologique de la société Linéenne trouve, pour sa consommation personnelle, les champignons "lourds et indigestes", il ne trouve pas fondées les réserves émises par certains écologistes. "On a raconté beaucoup d'histoires du temps de Tchernobyl. C'est vrai que les champignons absorbent énormément les impuretés et notamment les métaux lourds. Ils sont friands du mercure et du zinc. Mais les doses sont insignifiantes, il faudrait manger des champignons matin, midi et soir pour que cela soit dangereux". A la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature, Bernadette Gilbertas souligne qu'"il n'y a aucune étude prouvant le danger de la pollution des champignons même si l'on sait que le lichen retient plus le plomb et les radiations nucléaires". Cependant, elle ajoute : "Si je devais aller cueillir des champignons, j' éviterais d'aller au bord des routes. D'abord pour le site et puis aussi pour la poussière et la pollution qui sont certainement moins importantes en forêt". Les plus recherchés des champignons sont ceux qui peuvent être cuisinés. "A côté des cèpes, tricholomes, chanterelles, roses des prés et mousserons, il y a une centaine d'autres espèces dans la région que l'on peut cuisiner" précise André Faurite-Gendron. En Rhône-Alpes, il existe beaucoup d'espèces de champignons. Une particularité qui est liée au grand nombre de variétés d'arbres recensés sur le territoire. Source : "Après la pluie, les champignons" / L.B. [Lucie Bourmaud] in Lyon Figaro, 2 octobre 1990, p.28.

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