[Beffroi de la Madone à Chazay-d'Azergues (Rhône)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPT2899 02
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 12,5 x 17,5 cm (épr.)
historique Au début du siècle, chaque année, le bourg entier célébrait son passé historique et les villageois défilaient dans les rues pittoresques, déguisés en chevalier Bayard, troubadours, vilains ou seigneurs. Aujourd'hui, la petite ville a perdu l'habitude de ces fêtes costumées. Mais l'intérêt pour son cadre n'a pas changé. Dernièrement, les escaliers en colimaçon datant du XVIe siècle, situés à l'intérieur de la tour de la Madone, ont été interdits d'accès au public pour raison de sécurité. Et la municipalité de Chazay s'est donné pour tâche de restaurer les endroits du site les plus délabrés : clés de voûte, crépis défectueux et, bien entendu, le fameux escalier du beffroi. Un projet de restauration qui apporterait un plus dans le développement du tourisme. Cependant, à Chazay, lorsqu'il s'agit de toucher une seule pierre dorée, tous les problèmes du village ressortent. La municipalité, qui doit établir un budget spécial, va devoir convaincre ses habitants de ces nouveaux frais. Car depuis les dernières élections municipales, ces derniers attendent le réaménagement de la voirie et l'installation dans les rues abruptes de plusieurs rambardes de sécurité... Ensuite, il n'est pas question de descendre de son socle ce légionnaire romain dont on se demande, d'ailleurs, ce qu'il peut bien faire là-haut, au sommet des remparts. Jean-Pierre Debiesse est l'adjoint à l'Urbanisme. C'est à lui qu'appartient de monter le dossier de réfection de l'ensemble du site et de l'aménagement. [...] A Chazay, depuis qu'on n'a plus le droit de monter les escaliers du beffroi pour admirer le point de vue sur la vallée d'Azergues, on inspecte chez soi les poutres, pour s'apercevoir qu'elles sont vermoulues. Et on évalue le coût de l'opération. Jean-Pierre Debiesse ne connaît pas encore les chiffres, mais joue la carte du tourisme. Le village du chevalier Bayard devra donc faire peau neuve et s'égayer un peu autour de futurs projets culturels et la mise en valeur de son histoire. L'origine de Chazay remonte vers le début du IIIe siècle avant notre ère. Le village connaîtra toutes les invasions... Après avoir été un poste gallo-romain, il devient burgonde après l'invasion des Barbares. Par la suite, le roi de Bourgogne aurait donné Chazay et d'autres terres à Aurélien, l'abbé d'Ainay. Les abbés d'Ainay installent très vite dans la bourgade un petit couvent, qui va prendre de l'importance assez rapidement. Puis c'est l'invasion sarrasine qui détruit le site et chasse ses habitants. L'abbé Raynal 1er fait reconstruire l'église Saint-Pierre, le cellier qui sert en 1990 de salle d'exposition. Ensuite, Chazay est envahie par les Hongrois, descendants des Huns. Dès lors, la préoccupation des moines d'Ainay va être de fortifier la place pour résister à l'agression. La place forte comprenait trois enceintes : au centre, se trouvait le "Castellum", château rasé au XVIIe siècle, sur ordre de Richelieu. La seconde enceinte, correspondant au bourg actuel, abritait les bourgeois et les vassaux des abbés. La troisième, dont les remparts donnaient directement sur la campagne, abritait artisans, manants et vilains... De ces fortifications ne restent aujourd'hui que la porte du "Castellum", la tour tronquée, la place de l'église qui appartenait à la seconde enceinte, et la porte du Baboin [...] Source : "Madone à sa toilette" / Catherine Guinard in Lyon Figaro, 5 septembre 1990, p.28.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP02555.

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