[Espace zoologique de Saint-Martin-la-Plaine (Loire)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPT0152 03
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)
historique Il ne hurle pas, il glapit. Sa robe est rousse et ses pattes, immenses et fragiles, sont gansées de noir. Ses oreilles présentent une singulière ressemblance avec celles du fennec et sa démarche avec celle de la girafe : comme elle, il va l'amble. Son régime alimentaire se satisfait tout aussi bien de petits rongeurs, que de bananes, de pommes ou des fruits du figuier de barbarie de sa pampa natale. Il a le museau du renard, il en a l'odeur et pourtant, ce "chrysocyon brachiurus", citoyen sud-américain, on l'appelle loup. Ou plus exactement, loup à collier. Depuis le mois de juillet 1987, le parc zoologique de Saint-Martin-la-Plaine (Loire) compte deux nouveaux pensionnaires de cette famille pour le moins singulière. Un mâle et une femelle, l'un venant du Doorly Zoo, dans le Nebraska, et l'autre, du White Oak Plantation, un zoo de Floride. Ces loups à collier, Pierre Thivillon les a reçus en échange de deux autres qu'il possédait déjà dans son zoo. But de la manoeuvre : arriver à obtenir des "petits loups" qui ne soient pas consanguins. Les quatre loups à collier de Saint-Martin-la-Plaine, nés au zoo de Bâle, étaient issus, comme tous leurs autres congénères détenus dans les zoos européens, des trois mêmes géniteurs ramenés il y a trente ans sur le vieux continent. Lorsque les protégés de Pierre Thivillon, tous frères et soeurs, sont arrivés à l'âge de la reproduction, il a fallu trouver des cousins qui amèneraient du sang neuf dans la lignée. Problème : le loup à collier est rare. Sur les quinze mille qui chassaient encore il y a dix ans dans la pampa argentine ou sur les vastes territoires brésiliens, un peu plus de deux mille seulement ont survécu au développement de l'élevage, à la construction des grands barrages ou à la "sophistication" des méthodes de chasse (hélicoptères et mitraillettes). Quelques zoo sont arrivés à faire fructifier leur maigre cheptel qui comptait une quarantaine de spécimens : grâce à leurs efforts, il y a à présent deux cent trente loups à collier répartis dans le monde qui garantissent la pérennité de l'espèce. Source : "Chrysocyon brachiurus : entre chien et loup" / Marie-France Reymond in Lyon Figaro, 14 septembre 1987, p.6.

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