[La Martinière des jeunes filles - Ecole professionnelle...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0546 S 3638
technique 1 photographie négative sur verre : noir et blanc ; 24 x 18 cm
historique Fin 1905, soit dix-huit mois avant son inauguration officielle, "Le Salut Public" donnait dans ses compte-rendus lyonnais la description suivante du bâtiment de la l'Ecole professionnelle des filles : "L'administration de l'Ecole de la Martinière bénéficiait, il y a quelque dix ans, d'un legs fort important à elle laissé par Mme de Cuzieu, sous condition que la somme léguée serait employée à la construction d'une école professionnelle et ménagère pour jeunes filles. On se mit à la recherche d'un emplacement favorable et, après bien des hésitations, on finit par arrêter le choix sur un terrain du nouveau quartier de la Martinière, place de la Miséricorde, à l'angle de la rue Louis-Vitet et de la rue de la Paix. Les travaux furent enfin commencés au mois de décembre [1904], sur les plans de M. Clermont, architecte. Aujourd'hui le bâtiment est entièrement achevé et sera prêt, dans quelques mois, à recevoir les élèves actuellement installées dans un local exigu de la rue Royale. La nouvelle école, s'élevant sur trois plans disposés en trapèze, à quatre étages et un sous-sol. Le sous-sol comprendra, en outre des pièces où seront installées les machines destinées à fournir le chauffage et l'éclairage, une cuisine et un réfectoire immenses pour l'enseignement culinaire pratique. Les jeunes élèves apprendront à faire elles-mêmes leur repas et consommeront ce qu'elles auront préparé. Au rez-de-chaussée, l'aile gauche sera occupée tout entière par un préau de vastes dimensions ; dans l'aile droite, on installera les salles de blanchissage et de repassage, avec étuve et séchoir. Le même système d'enseignement pratique sera encore appliqué ici ; les jeunes filles, divisées par groupes, blanchiront et repasseront leur linge. Le premier et le second étages auront exactement la même disposition : dans chaque aile, une immense classe de commerce ; dans le corps de bâtiment du milieu, des vestiaires, des lavabos et le cabinet de la directrice au premier étage. Au troisième étage même disposition encore, avec cette modification que l'aile gauche sera occupée par une salle de couture, qui ne mesurera pas moins de 130 mètres de long et qui sera suivie d'un cabinet d'essayage. Enfin le quatrième étage a été partagé entre une salle de dessin et une salle de broderie ; il aura ceci de particulier qu'il ne prendra jour que par une baie vitrée placée sur le toit. La simplicité un peu sévère du bâtiment sera égayée par des motifs décoratifs en grès teinté et par deux immenses panneaux en mosaïques vénitienne d'un très riche effet. Le premier, sur la façade gauche, représentera deux ruches, symbole du travail, abritées par un arbre ; le fond du paysage s'éclaire d'un soleil couchant. La devisé de la Martinière : Labore constantia, surmontera le panneau, tandis que, au-dessous, une inscription : Major Martin 1735-1800, rappellera le souvenir du premier bienfaiteur de la Martinière. Les armes de Lyon composeront le panneau de la façade de droite, sous lequel se trouvera inscrit le nom de la donatrice de l'école : Mme de Cuzieu, 1795-1884. Simplicité et élégance du style, intelligence de la distribution rendent ce monument digne de notre cille, et il convient d'en féliciter, en terminant, l'architecte et l'administration de la Martinière". Source : Le Salut Public, 22 décembre 1905.

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