Avenas (Rhône). - Partie gauche de la face antérieure de...

Monument historique (XIIe siècle)

droits Licence Ouverte-Open Licence
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / DLCP69430 002 00014
technique 1 impression photomécanique (carte postale) : noir et blanc ; 14 x 9 cm
description Inscription(s) au recto : "Collection C. D".
historique Avenas représente, aux yeux des historiens, une très vieille bourgade qui eut quelque importance après la conquête des Gaules, grâce à sa situation sur la voie éduenne, ou plutôt romaine, qui reliait Lugdunum à Bibracte. La localité posséda un antique château qui, avant la Révolution, appartint à la famille lyonnaise de Laurencin et qui fut acquis par Guillin, avocat, mort à Paris en 1815, frère de Guillin du Montet, massacré à Poleymieux le 26 juin 1791. L'église d'Avenas se recommande à l'attention des archéologues par un vieil autel en marbre blanc, qui constitue, au point de vue de l'histoire de l'art, un des monuments les plus anciens de toute la région lyonnaise. La face intérieure de cet autel représente le Christ assis dans un médaillon de forme elliptique ogivique. Douze figures d'apôtres assis sont placées sur deux rangs à droite et à gauche. La face latérale gauche représente la naissance du Christ, l'autre face la fondation de l'église d'Avenas sculptée dans la forme originelle qu'elle a conservée. L'église est présentée au saint patron de la localité par un personnage vêtu de la tunique carlovingienne et du manteau royal. La tradition fait attribuer à Louis le Débonnaire cette fondation. Ce prince, à la tête de son armée, se serait arrêté à Avenas au cours de l'été de l'année 830. Il y avait alors dans ce bourg une communauté religieuse placée sous le patronage de Saint Vincent. Louis le Débonnaire séjourna chez ces religieux, pendant que son armée assiégeait et détruisait de fond en comble le château du traître Ganelon. L'église d'Avenas aurait été érigée en action de grâce de la punition de ce félon. Une inscription en lettres carolines semble étayer la tradition. Elle nomme comme fondateur de ce sanctuaire le roi Louis le Pieux, qui l'aurait offert à Saint Vincent dans la seconde semaine de juillet. Une autre opinion attribue cette fondation à Louis III, qui régna avec Carloman, vainquit le roi d'Arles, Boson, sur ce territoire, et s'empara en 880 de la ville de Mâcon. Mais la première version parait plus vraisemblable. Source : Châteaux anciens et modernes du Centre et du Sud-Est / G. Cazal [pseud. de Georges Sabatier], vol. I, 1929, p.93-94 [BM Lyon, 00 E2 SAB].
note bibliographique "Notice sur l'ancien autel d'Avenas" / A. Péricaud in Revue du Lyonnais, série 1, no. 1 (1835), p. 284-290. [En ligne] : http://collections.bm-lyon.fr/PER00212177 (consulté le 18-05-2021). - "Autel d'Avenas considéré au point de vue historique" / L'abbé Boué in Revue du Lyonnais, série 2, no. 3 (1851), p. 256-261. [En ligne] : http://collections.bm-lyon.fr/PER00230211 (consulté le 18-05-2021). - "Lettre au sujet de l'église d'Avenas" / La Roche de la Carelle in Revue du Lyonnais, série 2, no. 9 (1854), p.116-122. [En ligne] : http://collections.bm-lyon.fr/PER00233251 (consulté le 18-05-2021). - "Note rectificative à propos de l'église d'Avenas" / Philippe Michaud in Revue du Lyonnais, série 3, no. 12 (1871), p.233-235. [En ligne] : http://collections.bm-lyon.fr/PER00252377 (consulté le 18-05-2021).

Retour