[Transports en commun de l'agglomération grenobloise]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPT1426 04
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
historique La satisfaction des Grenoblois depuis l'ouverture d'une seconde ligne conduit la Semitag à envisager encore d'autres développements pour les dix ans à venir. Après neuf mois d'exploitation de la ligne B qui dessert la gare, le centre-ville, le domaine universitaire et le CHU, l'heure est aux premiers bilans. Mise en place dans le but essentiel de faciliter la vie des étudiants qui représentent 60% de la clientèle sur cette ligne et d'améliorer l'accès au CHU (3000 visiteurs par jour, 6600 emplois), la ligne a dépassé de 10% ses prévisions. La Semitag, société d'exploitation, peut donc s'enorgueillir de transporter 203.000 voyageurs par jour: 88.000 en tramway dont 33.000 pour la seule ligne B. Depuis 1986, la fréquentation du réseau s'est accrue de 44% représentant près de 50 millions de voyages par an et pour 1991 les prévisions atteignent 53%. La mise en service de la ligne B représente à elle seule une augmentation de 16.000 voyageurs sur l'axe gare/campus et un prolongement de 5,8 kilomètres. Les neuf nouvelles stations dont les deux plus importantes - Maison du tourisme, Universités - ont un trafic journalier de 9000 à 9500 montées plus descentes. Elles ont reçu de nouveaux équipements (afficheurs de destination, nouveaux distributeurs de tickets...) afin d'améliorer le service rendu à une clientèle déjà très fidélisée. En effet, l'usage des transports en commun dans l'agglomération n'a pas cessé de s'accroître depuis 1973 et la Semitag entend bien obtenir rapidement 150 voyages par an et par habitant. Avec, chaque année 133 voyages par personne, les Grenoblois se placent en cinquième position nationale derrière Nantes (144) et Saint-Etienne (153) qui ont elles aussi opté pour le tramway. Quant à l'aspect purement financier du tramway, il apparaît lui aussi positif. Avec un investissement de 780 millions de francs pour la ligne B. la Semitag annonce un taux de couverture des recettes sur les dépenses de 60,5% pour 1990. Une nouvelle amélioration est prévue pour 1991 car le trafic tramway, comme celui des bus et trolleys, devrait progresser simultanément. La fréquentation des lignes de bus a d'ailleurs augmenté de 10 à 12% pour les lignes importantes et la synergie bus/tramway s'est traduite par une hausse des recettes de 8,5%, entre 1989 et 1990. Enfin, le nombre d'abonnés représente 48% des déplacements vendus avec une majorité d'étudiants en 1990. En proposant la carte Avantag - 58 francs par semaine, 220 francs par mois, 115 francs tarif étudiant - qui offre une libre circulation, la Semitag a réussi à faire adopter ce nouveau moyen de locomotion à nombre de Grenoblois. Reste à savoir si Grenoble, deuxième ville régionale à se doter du tramway a fait le bon choix. Aux vues des différents résultats (fréquentation, bénéfices) le tram est apparu à la SMTC comme le complément essentiel à l'essor de Grenoble. Après avoir rejeté l'idée d'un métro, jugé trop cher, la solution tramway est apparue idéale. Ce dernier concilie beaucoup d'avantages : le Tag qui, dans sa réalisation, a utilisé au maximum les anciennes voies réservées s'est vite adapté à la ville. Les Grenoblois, eux-mêmes, se sont réhabitués au métro léger, disparu trente-cinq ans plus tôt. Autre aspect positif et non des moindres, le tramway est l'un des moyens de transports en commun les plus écologiques. Grâce à l'utilisation de l'électricité et à la réduction du nombre de bus en centre-ville. Il implique également une baisse du niveau sonore de la circulation. En outre, Alsthom, concepteur des rames, a réussi à leur donner un design profilé et une accessibilité modèle : la deuxième ligne possède, à cet égard, un plancher rabaissé de 35 centimètres. Désengorger le centre de Grenoble, permettre un retour à plus d'espaces piétons - création de jardins, révélation de la citée gallo-romaine - remettre une note rétro dans les rues tels sont les points forts du tag. Fortes de leur succès, la SMTC et la Semitag ont dû faire face à une alternative : créer de nouvelles lignes ou prolonger les deux existantes. Le Comité syndical a retenu le 13 mai dernier les prolongements avec des travaux qui pourraient débuter en 1992 : le premier desservira Echirolles et le second Europole. En effet, la SMTC affirme pouvoir disposer d'ici la fin de la décennie de 500 millions de francs. Mais elle entend négocier, en plus, avec le ministère des Transports une participation à la réalisation de ses objectifs. Source : "Satisfecit pour le tram" / Bruno Salomon in Lyon Figaro, 19 août 1991, p.5.
note bibliographique Négatif(s) sous la cote : FIGRP04214.

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