[Maison d'Ampère à Poleymieux (Rhône)]

[Maison d'Ampère à Poleymieux (Rhône)]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT2251 03
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
historiqueDans le cadre bucolique des Monts-d'Or, à Poleymieux, un musée retrace la vie d'un scientifique de génie : André-Marie Ampère. Sous les vitrines, des pièces uniques en Europe.
historiqueCachée dans le cadre vert des coteaux des Monts-d'Or, à Poleymieux, la grande maison de pierre qui abrite le musée consacré à l'oeuvre d'André-Marie Ampère va revivre. La Société des amis du célèbre scientifique a décidé de chasser la poussière et de mieux accueillir, encore, les visiteurs. A partir de samedi [11 mai 1991], - et jusqu'au 14 septembre - et cela deux fois par mois, des conférenciers viendront raconter les anecdotes qui ont jalonné la vie et l'oeuvre du savant, tout en apportant des explications accessibles à tous, sur les expériences et les objets présentés. "Une collection de machines et de documents unique en Europe", assurent les représentants de la Société des amis d'Ampère. Si pour la plupart des Lyonnais, André-Marie Ampère ne représente guère autre chose qu'une station de métro ou une place au coeur de la ville, les élèves du lycée prestigieux qui porte son nom apprendront sans doute avec stupéfaction que le savant... n'est jamais allé à l'école. Né quai Saint-Antoine, dans le 2e arrondissement, en 1775, le jeune Ampère est autodidacte. Jean-Jacques, son père, disciple de Rousseau, est un adepte des méthodes du philosophe et requiert les services de précepteurs. C'est ainsi qu'à l'âge de treize ans, le Mozart des mathématiques compose sous le regard bienveillant du professeur Mollet, un "Traité des sections coniques". En ne suivant que sa propre inspiration. Très vite, c'est dans un bouillonnement de culture fécond qu'Ampère se manifeste. Il se passionne à la fois pour la chimie, les mathématiques et l'électricité. Et le génie s'enflamme. En 1809, il montre la constance du nombre de molécules dans un même volume de gaz. Puis prouve qu'elles sont constituées d'éléments que l'on peut peser et combiner : les atomes. Dix ans plus tard, au Danemark, Oeverstedt découvre l'aiguille aimantée sans parvenir à l'expliquer. Ampère, seul dans son petit laboratoire, recommence l'expérience et, en quelques jours, il bâtit la théorie fondamentale de l'électrodynamique. Quelques années après, il imagine le premier galvanomètre qui indique le passage du courant. A partir de cette innovation, il peut fabriquer, en reliant un galvanomètre à chaque lettre de l'alphabet, un télégraphe électrique. A partir des idées du Lyonnais, les anglais Wheatstone et Cook installeront le premier télégraphe électrique en 1839. Le scientifique prouve également que l'action magnétique de la terre est due à des courants circulant dans le sol. Puis estime que des courants jouent un rôle dans dans la physiologie du corps humain. Si l'histoire a retenu que Faraday a révélé l'existence de l'induction électrique, en 1831, c'est Ampère, aidé de De la Rive qui, presque dix ans auparavant, a montré le phénomène d'induction. Et cela par le biais d'une expérience qui ne sera pas enregistrée. Aujourd'hui, plus de deux siècles après la naissance du scientifique, le musée retrace la vie d'André-Marie Ampère. Et sous les vitrines, les reconstitutions de quelques-unes de ses expériences témoignent encore de l'importance des découvertes du Lyonnais. Une collection de pièces d'origine soulignent l'avancement de la science à cette époque. De la bouteille de Leyde à la balance de Coulomb en passant par les piles de Volta, ce sont autant de curiosités qui retracent l'histoire et la vie contemporaine. Puisque la plupart des objets présentés sont les ancêtres de machines, aujourd'hui, électroniques et modernes. Ainsi, les visiteurs pourront voir un appareil de radiothérapie... de 1925, à tubes de Crookes et redresseur à iode. L'exposition dévoile aux amateurs les aspiration plus littéraires et académiques du savant en proposant un certain nombre de manuscrits et de lettres qui sont autant de révélation sur cet inconnu nommé Ampère. En lisant son journal intime, les curieux sauront que le 10 avril 1796, André-Marie rencontrait pour la première fois celle qu'il aimait. Et que dimanche 11 mai de la même année, il apprenait "que Julie reviendrai mais avec génie"... Source : "Le courant passe" / Philippe Courtois in Lyon Figaro, 9 mai 1991, p.16.
note à l'exemplaireNégatif(s) sous la cote : FIGRP03831.

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