[Manifestation interprofessionnelle C.G.T.-C.F.D.T.-F.E.N...

[Manifestation interprofessionnelle C.G.T.-C.F.D.T.-F.E.N (journée nationale)]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0712 JVIAL0013 020
technique1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
descriptionLe cortège de la manifestation sur la place de la République. Inscription(s) sur l'image : "Paris-Rhône / C.G.T. / 40h de [suite] / sans perte de salaire / 200 f. pour tous" (banderole).
historiqueQuelque 30.000 personnes ont défilé [le 19 novembre 1974] entre la place Gabriel-Péri et les Terreaux, à l'appel des Unions départementales C.G.T. et C.F.D.T. et de la section du Rhône de la Fédération de l'Education nationale. Le rassemblement était prévu à 14h30 et ce n'est que vers 16h30 en fait que les premiers manifestants sont arrivés près des chevaux de Bartholdi. Il fut un moment où le cortège s'étirait sur la totalité du parcours, le long du cours Lafayette, du pont Wilson, de la rue Childebert, puis, contournant la place des Jacobins, tout au long de la rue de Brest, soit quelque 2 kilomètres. Parmi les manifestants, beaucoup d'agents des secteurs public et nationalise, bien sûr ; 3 à 4000 postiers peut-être, une très forte délégation des personnels des collectivités locales, précédées de quelques députés, dont MM. Jean Poperen et Marcel Houel et de plusieurs dizaines d'élus locaux portant écharpe. Très remarquée dans cette délégation une centaine de pompiers vêtus de leur veste de cuir et chaussés de bottes et les agents des Pompes funèbres... En nombre aussi les cheminots, les hospitaliers, les enseignants, suivis de quelques groupes d'étudiants et de lycéens. Représentant le secteur public encore, les Douanes, l'Equipement, les agents de l'Electricté et Gaz de France, l'O.R.T.F... Quelques drapeaux noirs aussi brandis par une poignée de jeunes gens vêtus de même couleur. En fin de cortège, les délégations de la Métallurgie et de la Chimie, dont bien sûr Berliet pour les premiers et Rhône-Poulenc pour les seconds. Il semble à cet égard que l'usine de Vaise sera particulièrement touchée par les lock-out annoncés. Selon les syndicats, 1100 personnes sur les 10.000 salariés de la Rhodia (ceux surtout des nylons) seront touchées par les mesures de chômage technique, entre le 16 et le 29 décembre [1974]. Le moulinage lui, serait maintenu. L'usine de Saint-Fons, elle, devrait continuer à tourner normalement. Parmi les autres usines particulièrement touchées : Colmar, Roanne, Albi, Valence (de 15 à 28 jours). Le slogan le plus prisé au cours de cette manifestation est le même entonné quelques heures plus tôt à Paris par plusieurs dizaines de milliers d'autres poitrines déjà : "Valéry, au tri", "Anne Aymone au téléphone". Les curieux, tout au long du parcours, aux fenêtres et sur les trottoirs, étaient, eux aussi, plusieurs milliers, plutôt débonnaires dans l'ensemble. Certains allant même jusqu'à applaudir tel ou tel slogan. La place des Terreaux, lorsque la queue du peloton fut là, était noire de monde. Une marée humaine hérissée de banderoles. "On n'avait pas vu ça depuis au moins cinq ans...". Les pompiers, très encouragés, allèrent hisser leur propre banderole sur le sapin de Noël en cours d'édification. Les responsables des organisations syndicales appelant à cette manifestation prirent quant à eux tour à tour la parole. Il fut bien sur question de l'extension du mouvement afin d'arriver, comme le préconisent les deux Grandes confédérations ouvrières, à une négociation sur tous les fronts. Source : "Trente mille personnes entre la place Gabriel-Péri et les Terreaux" in Le Progrès de Lyon, 20 novembre 1974.
note à l'exemplaireCette pochette contient 41 négatifs.

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