[Jeux olympiques d'hiver à Alberville (1992). Réunion...

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT3215 13
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
historique Comme il existe cinq anneaux olympiques, il existera cinq manifestations données dans le cadre du Festival Olympique des Arts, ce pendant culturel des olympiades sportives, obligé par la tradition, trop méconnu du grand public. Albertville n'échappera pas à la règle. Sous l'égide du Comité d'organisation des jeux Olympiques, c'est en fait la région Rhône-Alpes qui apparaît comme le pivot central des manifestations culturelles, élaborée par un comité de pilotage comprenant aussi d'autres partenaires, dont la direction régionale des affaires culturelles, le département de la Savoie, les villes de Chambéry et Albertville... D'où la présentation officielle organisée, [le 1er juin 1990], à l'hôtel de la Région à Charbonnières, devant un aréopage d'édiles et responsables culturels, où le nombre des interventions de tribune dépassa largement le nombre des anneaux olympiques : neuf contre cinq. Tout le monde, du préfet de Région au président du COJO, soulignant sa volonté de jouer la carte de "la grande qualité artistique au niveau international". Rien que de déjà connu pour quatre des cinq manifestations labellisées. Pour la danse, Jean-Claude Gallotta, Grenoblois de réputation largement internationale, créera une chorégraphie sur les amours de "Roméo avec Juliette", brodant sur le mythe plutôt qu'utilisant le vieux Will. Pour la musique, le chef catalan Jordi Savall, un spécialiste du baroque habitué d'Ambronay et d'Aix-les-Bains, proposera, à l'initiative de la Région, une série de concerts offrant une promenade musicale européenne à travers le temps et les pays. Pour les arts plastiques, un programme de commandes publiques devrait permettre la création d'une "voie royale", scandée par quatre sculptures demandées à de grands noms, alors que la création théâtrale offrira au metteur en scène suisse Matthias Langhoff de travailler sur un grand texte de Molière, certainement "Dom Juan". En fait, la (demi) surprise provient de la comédie musicale initialement prévue, budgétisée, abandonnée, réapparue et débouchant finalement sur "Appelez-moi George", spectacle destiné "au plus grand public possible", reprenant une partie de la vie de l'écrivain George Sand. Ce spectacle, qui sera d'ailleurs donné aussi à Paris et à l'étranger, réunit quelques noms du show-biz français, dont Catherine Lara pour la musique, avec l'arrangeur Eddy Rosemond et Luc Plamondon (l'auteur de l'opéra-rock "Starmania") pour les paroles. Si les grandes lignes existent, les détails manquent encore et les questions subsistent. Elles visent le budget global, la participation financière des divers partenaires, de l'Etat au COJO (on dit que l'enveloppe de ce dernier serait très, très modeste), le nom des sponsors et le montant de leur participation... Tout cela reste à définir, de l'aveu même des responsables. Quelques chiffres sont officiellement connus, comme celui de la comédie musicale : de 10 MF pour l'ancienne formule (dont 3,3 à la Région), il a grimpé à 15,78 MF pour la mouture définitive. La partie musicale n'a pas bougé en un an : 3 MF, alors que la création de Langhoff est aujourd'hui de 5 MF contre 4,5 l'an dernier. Il semble donc que pour le budget global, la somme de l'an dernier, 28,5 MF, soit à réviser à la hausse. D'autres événements connexes sont aussi prévus, comme un cycle de théâtre d'intervention, "Dix aventures-dix sites" et diverses manifestations élaborées par le Conseil général de Savoie, comme un parcours patrimonial sur les églises du baroque savoyard, et une série de concerts olympiques, à Chambéry et à Albertville, avec Berlioz en vedette. Sans oublier "Des fourmis dans les jambes", une exposition de la Grande Halle de la Villette unissant le sport, l'olympisme et la culture. Restent les traditionnelles cérémonies d'ouverture et de clôture qui sont, elles, du plein ressort du COJO. Après des mois de tractation, la conception en est confiée au cinéaste Jean-Jacques Annaud, lequel a élaboré un script ambitieux et "cher", sur lequel le voile n'est pas encore levé. Source : "Les Olympiades des Arts" / Gérard Corneloup in Lyon Figaro, 2 juin 1990.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP02261.

Retour