[Incendie de la Bibliothèque interuniversitaire Lyon II -...

[Incendie de la Bibliothèque interuniversitaire Lyon II - Lyon III. Visite de sécurité]
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localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0921 FIGRP11058 012
technique1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
descriptionAdresse de prise de vue : Bibliothèque interuniversitaire de Lyon (section Droit et lettres), 16, quai Claude-Bernard, Lyon 7e.
historiqueLe 14 juin 1999, dans les locaux universitaires dévastés par l'incendie, les premières mesures d'urgence en terme de sécurité et de sauvegarde ont été prises. Les bâtiments de la bibliothèque interuniversitaire, très fragilisés, menacent de s'effondrer. Il sera dès le lendemain procédé à la consolidation par étaiement des lieux qui restent pour la plupart interdits au public.
historique"Actuellement, on ne sait pas si pas si l'on pourra conserver l'édifice, toutes les hypothèses sont envisageables, il est trop tôt pour répondre", précisait [le 14 juin] le lieutenant-colonel Delaigue, directeur par intérim du service d'incendie et de secours. "L'urgence, c'est la stabilité des ouvrages, et de rendre cela suffisamment solide pour que des personnes puissent y entrer". Ceci afin de s'assurer de l'extinction totale du foyer, qui s'est réactivé dans la nuit de samedi à dimanche [du 12 au 13 juin], d'achever le transfert des livres, de permettre à un expert judiciaire de réaliser son travail. [Le 14 juin], dans les locaux dévastés par les flammes de la bibliothèque interuniversitaire de Lyon II au 16-18 quai Claude-Bernard, une commission technique de travaux d'urgence dont le maître d'ouvrage est la Ville, comprenant les deux universités et un expert en assurance a été nommée. Elle fera procédé dès [le 15 juin] à l'étaiement des façades, à la fois latéralement et partant du sol, touchées par le feu, qui menacent de s'effondrer selon l'avis de la commission de sécurité. Une corniche a d'ailleurs chuté dans la journée. "Ce sont des décisions prises en extrême urgence" commentait Gilles Guyot, président de Lyon III. Du dôme aux murs dont les parois jaunies et rougies par la pierre montrent des signes de faiblesse, aux planchers gorgés d'eau, d'heure en heure, le bilan de la catastrophe s'alourdit. Au patrimoine écrit, trois cent cinquante mille livres partis en fumée, s'ajoutent donc des inquiétudes sérieuses concernant le bâtiment qui, au mieux, devra bénéficier d'un traitement lourd. "La priorité est désormais à la sécurisation des bâtiments avant extinction du feu que l'on ne considère pas comme éteint, aussi les pompiers ont en quelque sorte passé la main à l'université et à la Ville, nous restons sur place avec un dispositif de surveillance allégé", a expliqué hier au terme d'une journée de réunion, le lieutenant-colonel Delaigue. La journée a donc été difficile [le 14 juin] dans les locaux dévastés pour le personnel. "On n'a pas fini d'en mesurer les conséquences", estimait pour sa part, Régis Bernard, vice-président chargé de la formation de Lyon II. En raison des risques importants, la commission de sécurité a interdit jusqu'à la fin des travaux de consolidation d'urgence l'accès au site par la cour. "Trois zones ont été définies, celle des bâtiments sinistrés eux-mêmes où des expertises et des travaux sont à faire, des zones de sécurité, interdites au public et un troisième secteur où les étudiants pourront accéder, mais parfois selon des chemins détournés", expliquait Jean-François Mermet. Après travaux de consolidation, la commission de sécurité se réunira à nouveau et pourra décider d'une réouverture plus large des lieux. Le lieutenant-colonel Delaigue est revenu sur les circonstances de l'incendie en refusant de donner une plus large part aux quelques éléments de polémique lancés çà et là comme de nouveaux brasiers. "C'est vrai que l'on a eu du mal pour pénétrer dans les locaux, fermés la nuit, mais si l'on avait eu les clés, et l'on ne peut avoir celles de tous les bâtiments publics de la ville, cela n'aurait rien changé. De toute façon, quand on est arrivés, le feu s'était déjà généralisé, c'est un problème lié à la conception même du bâtiment". Le drame, soulignait-on, c'est qu'à aucun moment les pompiers n'ont pu pénétrer à l'intérieur des bâtiments touchés, tellement les foyers, dont certains se sont rallumés à plusieurs reprises, étaient violents. Quant à la question des normes de sécurité, "le calendrier de travaux prévu avait bien sûr donné la priorité à la sécurisation des lieux accueillant du public", selon Bruno Gelas, président de Lyon II. Aussi la révision de la partie conservation des livres, qui ne correspondait certes pas aux normes actuelles, était prévue ultérieurement. D'ores et déjà se pose la question du financement de la reconstruction des lieux, de la bibliothèque et de son fonds. "Les collectivités locales nous ont assuré par des témoignages multiples qu'elles sont attentives à ce que la réparation de cette catastrophe se fasse le plus vite possible", a affirmé Bruno Gelas, président de Lyon II. [Le 15 juin], le directeur de la programmation du ministère de l'Education nationale doit se rendre sur place. Et plusieurs réunions sont d'ores et déjà prévues à Paris avec le recteur. Le personnel et les étudiants seront aussi consultés. Source : "Plan d'urgence pour sauver les bâtiments" / Agnès Benoist in Lyon Figaro, 15 juin 1999, p.1 et 8.
note à l'exemplaireCe reportage photographique contient 98 négatifs.
note bibliographique"Incendie de la bibliothèque : les collectivités s'engagent sur le fonds" / Agnès Benoist in Lyon Figaro, 17 juin 1999, p.3.

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