[Manifestation de la fonction publique]

[Manifestation de la fonction publique]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRP02049 016
technique1 photographie négative : noir et blanc ; 6 x 6 cm
historiqueLa décision "unilatérale et arbitraire du gouvernement de donner 1,2% d'augmentation au 1er avril [1990]" a provoqué une réaction unanime des syndicats de fonctionnaires. Furieux que rien n'ait été pris en compte, à leurs yeux, pour rattraper les pertes de pouvoir d'achat accumulées ces dernières années, les différentes centrales syndicales ont réussi à mobiliser leur base pour cette journée d'action. Mieux même, pour la première fois depuis longtemps, CFDT, CFTC, FO. FEN, CGC et Autonomes vont défiler [le 26 avril], à partir de 9h30 sous une banderole commune de la place des Terreaux à la Préfecture. La CGT, dont la liste de revendications est beaucoup plus longue (salaires, conditions de travail et défense du service public) défilera sous ses propres couleurs. Elle empruntera toutefois le même parcours et... à la même heure. Autant dire qu'elle fermera la marche. Les autres organisations demandent, pour leur part, l'apurement de l'accord salarial 1988-1989 (le manque à gagner serait de 1,7% selon les syndicats) et souhaitent une négociation salariale pour 1990 assurant le maintien du pouvoir d'achat individuel (non compris les déroulements de carrières et la prime de croissance). Le ton employé par les centrales est particulièrement vigoureux, puisqu'elles n'hésitent pas à parler de "mépris gouvernemental". Combien de personnes dans la rue ce [26 avril] ? Personne ne voulait se risquer à un quelconque pronostic [la veille]. Reste toutefois que la mobilisation est allé crescendo ces jours derniers. Initialement lancé autour des fonctionnaires d'état et territoriaux, le mouvement a reçu le renfort des agents de la Sécurité Sociale mais aussi celui des cheminots CGT et CFDT. La CFTC annonce même que certains enseignants du privé se joindront au cortège. Source : "Tous devant et la CGT derrière" / J.-P. V. [Jean-Pierre Vacher] in Lyon Figaro, 26 avril 1990, p.3.
historiqueCe sont finalement les automobilistes lyonnais qui auront le plus ressenti la grève de la fonction publique [du 26 avril], à cause du défilé des 4500 fonctionnaires qui a perturbé le trafic toute la matinée. Les agents de la région Rhône-Alpes ont, dans l'ensemble, peu suivi le mouvement de grève de la fonction publique, puisque dans la grande majorité des secteurs plus de la moitié des fonctionnaires ont poursuivi leur travail. La seule exception est la Sécurité sociale qui, avec un taux de grévistes de 60%, détient le record de participation. Dans les autres secteurs, la proportion de fonctionnaires en grève s'échelonne de 0 à 40%. Zéro pour les agents des transports en commun, qui ont refusé de suivre le mouvement ; 40% pour les impôts. Dans le lot intermédiaire, on trouve les Finances avec 33,8%, les PT avec 33,5%, la SNCF avec 27.8% et la préfecture avec 10%. Quant à l'Education Nationale et au secteur de la santé, les agents sur place sont plus modestes dans leurs estimations de participation que la préfecture : le rectorat annonce 32,71% de grévistes dans l'enseignement (la préfecture parle de 39,5%) dont 26,85% pour les instituteurs. Même chose pour les Hospices civils de Lyon, pour lesquels la préfecture annonce un taux de participation à la grève de 23,5% alors que la direction estime à 10% seulement le nombre de fonctionnaires ayant suivi le mouvement. La semaine prochaine, dans le contexte plus traditionnel de la fête du 1er mai, la CGT persiste sur sa lancée en donnant rendez-vous aux grévistes à 15 heures pour défiler de la place des Jacobins à la place Guichard. Source : "La mobilisation molle" / Alix Lavauden in Lyon Figaro, 27 avril 1990, p.3.
note à l'exemplaireCe reportage photographique contient 60 négatifs.
note bibliographique"Le bureau des pleurs est ouvert" / L.M. et P.P. in Lyon Figaro, 26 avril 1990, p.3.

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