[Fête de "La Terre" à Villié-Morgon (20-21 octobre 1973)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0712 JVIAL0008 014
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
description Dans les caves de Villié-Morgon. Au centre, Claude Jambon, vigneron et militant communiste en Beaujolais ; à droite, André Soulier, avocat et maire de Villié-Morgon.
historique Organisée par les cellules rurales et la fédération du Rhône du parti communiste, la fête beaujolaise de l'hebdomadaire paysan "La Terre" est tout à la fois une manifestation politique (Camille Vallin, conseiller général communiste et maire de Givors y prendra la parole) attractive et culturelle. En 1973, outre le groupe vocal "Les Octaves" qui présente un tour de chant, Gérard André, auteur - compositeur - interprète, donnera un aperçu de son talent. Il chantera, en particulier, le Chili sous la botte fasciste, qui résiste et porte l'espoir des lendemains qui chantent.
historique Déjà le bal du [20 octobre 1973] n'avait pas tellement marché. Dans la matinée le mauvais temps gêna le concours de pétanque et les stands qui durent se replier sous des abris efficaces. Aussi la grande fête champêtre dut-elle prendre ses quartiers d'hiver dans la salle des fêtes très rapidement. A midi un vin d'honneur réunissait les personnalités présentes en particulier Maitre Soulier, maire de Villié Morgon, et de M. Deville, directeur du C.E..G. L'Après-midi, malgré les ondées, l'atmosphère de kermesse triomphait malgré tout avec une foule de stands tenus chacun par une cellule particulière. Le spectacle était de qualité même si la température devenait fraiche. Au moment de l'entracte Camille Vallin, maire de Givors, prononçait une allocution soulignant les problèmes économiques et monétaires du moment qui incitent à la vigilance et à l'action, les difficultés rencontrées par le président de la République au niveau de la réduction du mandat présidentiel même dans les rangs de ses partisans. Après ce temps d'attention, bateleurs et amuseurs se retrouvèrent pour le plaisir de tous les spectateurs un peu transis qui se réfugiaient dans les châtaignes grillées et le Morgon. Source : Le Progrès de Lyon (éd. locale), 23 octobre 1973.
historique Vers le milieu de l'après-midi, le soleil vint sécher les toiles de la traditionnelle fête du journal paysan "La Terre", organisée en terre beaujolaise, à Villié-Morgon, par la fédération du Rhône et les cellules rurales du parti communiste, les 20 et 21 octobre [1973]. Les communistes de la section de Berliet-Vénissieux avaient réoccupé leur habituel emplacement. On remarquait aussi les stands des sections des cheminots d'Oullins, de Lyon 3e, Lyon 1er et 4e, de Villefranche, ainsi que celui des cercles de jeunes communistes de Villefranche et du Beaujolais, etc. Une fête où se mêlaient les travailleurs de la ville et ceux de la campagne, venus soutenir les communistes, ou, plus simplement, les écouter. Ecouter aussi, dans une salle comble, l'excellent tour de chant de Gérard André, et la prestation de qualité des "Octaves". Ecouter encore l'allocution de Camille Vallin, maire et conseiller général de Givors, membre du comité central du P.C.F., venu exposer le point de vue des communistes sur la situation. Notre camarade était entouré de membres du comité fédéral : Jean Capievic (secrétaire de la fédération) ; Jean Vilanova (du secrétariat général) ; Pierre Dazord, Jean-Pierre Brunel, Roger Montadert ainsi que de la secrétaire de la cellule de Beaujeu, Danièle Dufour et du candidat communiste dans le canton d'Anse, Marcel Briançon. Deux événements internationaux passionnent et inquiètent l'opinion publique : le drame du Chili et la guerre rallumée au Moyen-Orient. Camille Vallin ne pouvait pas ne pas les évoquer et expliquer la position des communistes. "Au Chili, c'est la terreur fasciste", déclare-t-il. "Il a fallu la protestation mondiale pour sauver Luis Corvalan dont la vie est toujours en danger. Il faut exiger du gouvernement français qu'il sorte de son silence complice et rompe les relations qu'il a établies avec la junte fasciste. Il faut tout faire pour développer la solidarité morale et matérielle envers le peuple chilien qui poursuit un combat héroïque pour la renaissance de la démocratie, sous la conduite du parti communiste chilien et des autres forces de l'unité populaire." Evoquant le conflit du Moyen-Orient, il déclara que, "là-bas, la paix ne pouvait reposer sur l'annexion de territoires arabes que les troupes israéliennes ont occupés par la force. La fin de la tragédie dépend de l'application par les Israéliens de la résolution de l'O.N.U. de 1967." A ces soucis provoqués par la menace que fait toujours peser une guerre sur la paix mondiale, s'ajoutent les difficultés de la vie quotidienne. Camille Vallin les évoqua largement. [...] Source : La Voix du Lyonnais, 24-30 octobre 1973.
note à l'exemplaire Cette pochette contient 51 négatifs.

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