[14e Festival Jazz à Vienne (1994). Concert d'Aldo Romano]

[14e Festival Jazz à Vienne (1994). Concert d'Aldo Romano]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT2317 06
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
historiqueConcert à Jazz à Vienne (1994) : Aldo Romano (dms), Paolo Fresu (tp), Franco d'Andrea (p), Furio Di Castri (b).
historiqueLa quatorzième édition de Jazz à Vienne n'a souffert d'aucune ombre à son bien bucolique tableau. Ni les intempéries qui avaient contraint l'année dernière [en 1993] Oscar Peterson et Horace Silver à annuler leurs concerts, ni les désistements de dernière minute n'ont entamé, cette fois, le cours du festival. En harmonie avec la chaleur estivale, le traditionnel marathon final de Jazz à Vienne a clos, [le 14 juillet 1994], une quinzaine musicale brillante et très largement fréquentée. Les organisateurs affichaient d'ores et déjà un taux de fréquentation avoisinant les 100.000 spectateurs. Un taux presque aussi élevé que celui de l'année dernière, Carmen Jazz compris. Un succès reposant essentiellement sur une programmation qui a ravi le public venu en nombre plusieurs soirs durant. Hormis l'ouverture magistrale de Sonny Rollins et son sextet pendant plus de trois heures, pour son unique concert de l'été, face à un théâtre antique affichant complet, plusieurs temps forts se démarquent de cette quatorzième édition. Pas moins de huit mille spectateurs attendaient avec impatience la venue de Lionel Hampton, contraint d'annuler sa tournée l'année dernière pour raison de santé. Leur attente n'aura pas été vaine et à l'allégresse des tempos succéda l'émotion avec l'inoubliable prestation de ce grand monsieur du swing et de ses vétérans, les Golden Men Of Jazz. Le légendaire chanteur-pasteur Al Green a, lui aussi, rencontré un succès bien mérité au gré de son répertoire soul et de son style si proche de l'écurie Motown. A la surprise des organisateurs, la soirée la plus confidentielle du festival orchestrée par le maître du Free Jazz, Ornette Coleman, a reçu un accueil chaleureux devant 3000 spectateurs conquis d'avance au formidable vouloir-vivre musical de cet artiste hors pair. Quant aux confirmations de nouveaux talents, le jeune saxophoniste Joshua Redman y fait figure de premier de la classe, au même titre que le Yazid Bahri Trio de Saint-Etienne, lauréat du concours international d'orchestre organisé cette année sur la scène de Cybèle. A noter encore le succès de la soirée française, où le Ceccarelli Trio s'est lancé, en compagnie de Bireli Lagrène, dans une improvisation très festive devant plus de 5000 personnes. Une des deux seules improvisations du festival avec la prestation de Wynton Marsalis et de son invité surprise, John Hendrix. L'édition 1994 de Jazz à Vienne restera donc dans les mémoires pour sa cohérence et sa convivialité, laissant même une place au football, le temps d'une soirée brésilienne, où le cours du concert de Caetano Veloso, Gilberto Gil et le Brazil Project de Toots Thielemans fut interrompu pour retransmettre en direct, sur les murs d'images encadrant la scène, quelques extraits du match Brésil-Etats-Unis. Couleur locale et surtout actualité oblige. Source : "Un festival béni des dieux" / Nathalie Bergue in Lyon Figaro, 15 juillet 1994, p.15.
note à l'exemplaireNégatif(s) sous la cote : FIGRP06890A.

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