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[Opéra national de Lyon. Conférence de presse pour l'enregistrement d' "Orphée et Eurydice", de Gluck (version remaniée par Berlioz)]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT2419 05
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 12,5 x 17,5 cm (épr.)
descriptionDe gauche à droite : Jean-Pierre Brossmann, Anne Sofie von Otter, Louis Erlo, [personne non identifiée] et John Eliot Gardiner.
historiqueEn ont-ils inspiré des artiste, les malheurs d'Orphée ! Peintres, poètes et musiciens confondus. Au rang de ces derniers, Christoph Willibald Gluck occupe une place de choix, entre Monteverdi et... Offenbach. Son "Orfeo ed Euridice" date de 1762, créé à Vienne, sur le théâtre de la Cour, avec un livret italien de Calzabigi et un castrat dans le rôle d'Orphée. Une partition toute de pudeur et de concision ; un texte tout de poésie et de retenue ; des parties vocales refusant les fioritures et roulades alors si à la mode... Bref, un opéra singulièrement en marge des canons pompeux et compassés de l'époque, annonçant déjà le courant préromantique par bien des aspects. Mais les choses ne devaient pas s'arrêter là. Douze ans plus tard, installé à Paris, Gluck allait donner une autre version de son opéra maintenant baptisé Orphée, sur un nouveau livret français, le rôle éponyme étant chanté par un ténor et donc abaissé pour l'occasion. Joli succès et diverses reprises qui allaient s'échelonner tout au cours du XIXe et du XXe siècle. Mais il y a mieux. Dans les années 1860, l'Opéra de Paris décidait de revenir à l'idée originale d'une voix "blanche" et, comme il n'y avait plus guère de castrats, confiait le personnage mythique à une voix de femme. On chargeait Hector Berlioz, grand admirateur de Gluck d'ailleurs, de l'adaptation et la cantatrice Pauline Viardot allait longtemps triompher dans le personnage du héros grec. Gluck, Berlioz... il ne manquait plus que Gardiner. S'il est vrai que le maestro à défendu, à la scène comme au disque, aussi bien le premier compositeur (avec sa superbe "Iphigénie en Tauride") que le second (avec l'enthousiasmante "Enfance du Christ"). Il va donc défendre "Orphée" de Gluck, revu par Berlioz, [le 27 janvier 19989] au concert, dans le cadre discutable de l'auditorium Maurice-Ravel et, à partir [du 28 janvier] au disque, pour la firme Pathé-Marconi. Pour l'occasion, le chef britannique longtemps lyonnais va retrouver "son" orchestre de l'Opéra de Lyon, mais aussi trois chanteuses (ce sont les seuls rôles de ce singulier opéra !) bien connues des mélomanes. Ann Sofie von Otter d'abord, découverte du Festival d'Aix-en-Provence, fascinante voix de mezzo au timbre chaud et à la voix parée de riches inflexions. A ses côtés, le rôle d'Euridice sera tenu par Barbara Hendricks qu'on ne présente plus. Le star system s'en charge. Enfin, le personnage épisodique de l'Amour sera chanté par une jeune chanteuse dont on peut attendre beaucoup : Brigitte Fournier, la Rosine française du "Barbier" [donné en décembre 1988]. Une soirée rare en perspective, en attendant la sortie du disque, prévue dans neuf mois. Source : "Musique et mythe" / G.C. [Gérard Corneloup] in Lyon Figaro, 27 janvier 1989, p.34.
note à l'exemplaireNégatif(s) sous la cote : FIGRP00838.
note bibliographique"Deux stars pour un disque" / J.-M. Durand in Le progrès de Lyon, 26 janvier 1989. - "Gluck et Gardiner : l'histoire d'une passion" / A. Mafra in Lyon Matin, 25 janvier 1989. - Wikipédia. [En ligne] : https://fr.wikipedia.org/wiki/Christoph_Willibald_Gluck (consulté le 09-11-2023). - Wikipédia. [En ligne] : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hector_Berlioz (consulté le 09-11-2023). - Orphée et Euridice : opéra en trois actes [BM Lyon, 783.GLU 35].

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