[Entretien avec l'Abbé Christian Laffargue, prêtre...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPTP1982A 02
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 17,5 x 12,5 cm (épr.)
historique Deux ans après son ralliement à l'Eglise diocésaine l'abbé Christian Laffargue ordonné par Mgr Lefèbvre à Ecône mais qui n'a pas voulu suivre le prélat schismatique dans sa rupture avec Rome, semble bien être en passe d'obtenir l'Eglise Saint-Georges dont il rêvait depuis les premiers jours. La question a été évoquée en Conseil épiscopal, [le 1er décembre 1989], où après avoir pensé que les négociations entre la paroisse Saint-Jean - Saint-Georges et la fraternité Saint-Pierre (elle regroupe tous les prêtes qui ont refusé de suivre Mgr Lefebvre) risquaient d'être longues, on note que les discussions ont fait des progrès décisifs. Il semble donc que l'on devrait très rapidement s'orienter vers un contrat qui reconnaitra le curé de Saint-Jean (Le père Marc Nantas est le curé des deux paroisses Saint-Jean - Saint-Georges qui ont fusionné) comme seul responsable de la paroisse, mais qui permettra à la fraternité Saint-Pierre et à l'abbé Christian Laffargue d'avoir la jouissance de l'église tous les jours de 17h30 à 19h30 et tous les dimanches. Depuis septembre 1987, date à laquelle il s'est placé sous l'autorité du cardinal Decourtray, l'abbé Christian Laffargue célèbre selon le rite traditionnel dans la chapelle Notre-Dame-des-Martyrs à Saint-Irénée. A plusieurs reprises des fidèles qui fréquentent toujours le prieuré lefebvriste de la rue de Marseille avaient fait observer à l'abbé Laffargue qu'ils ne pouvaient le suivre puisque le diocèse ne lui avait toujours pas donné de "vraie église". Un argument qui va donc se révéler caduc à très court terme. Le cardinal Decourtray doit rencontrer les paroissiens [le 2 décembre] pour les informer et leur expliquer les conditions de cet accord. Source : "Bientôt à Saint-Georges" / J.P. [Jeanine Paloulian] in Lyon Figaro, 2 décembre 1989, p.3.
historique Première pour la nuit de Noël : une messe "officielle" en latin célébrée à Saint-Georges par l'abbé Laffargue. Le fruit d'un accord passé entre Mgr Decourtray et les traditionalistes. "A la demande de l'Archevêque de Lyon, le cardinal Albert Decourtray, l'église paroissiale Saint-Georges accueille un prêtre de la fraternité Saint-Pierre en la personne de l'abbé Laffargue et les fidèles attachés à cette fraternité, pour une durée expérimentale de deux ans". C'est en ces termes que commence le texte de l'accord signé [le 20 décembre 1989] entre le diocèse de Lyon et la fraternité Saint-Pierre, en l'occurrence le père Marc Nantas, curé de Saint-Jean et Saint-Georges, et l'abbé Christian Laffargue qui, dès la nuit de Noël, a commencé à célébrer dans l'église Saint-Georges la messe selon le rite traditionnel. Pour ce prêtre ordonné par Mgr Lefebvre et qui n'a pas voulu suivre l'évêque d'Econe dans le schisme, une page importante vient d'être tournée puisque lui-même et sa communauté de fidèles pourront quitter la chapelle Notre-Dame-des-Martyrs pour se réunir et célébrer dans une église. L'aboutissement d'un long processus qui aura duré un an et demi. L'accord qui vient d'être signé règle les détails matériels, mais surtout précise la situation sur le plan canonique : "le curé de la paroisse Saint-Jean - Saint-Georges, nommé par l'archevêque, demeure le pasteur propre de la paroisse qui lui est remise en exerçant, sous l'autorité de l'évêque diocésain, la charge pastorale de la Communauté qui lui est confiée et il est le seul responsable de cette paroisse. Le prêtre de la fraternité Saint-Pierre pourra célébrer les Saints Offices et administrer les sacrements dans l'église Saint-Georges selon les livres liturgiques en vigueur en 1962." Un accord presque miraculeux tant il y a quelques semaines encore la situation, très tendue, paraissait insoluble. Le bruit même d'une éventuelle venue de l'abbé Laffargue provoquait réactions, soupçons et même rejets. Au fil du dialogue entretenu par l'archevêché, les fils se sont dénoués peu à peu, jusqu'à cet accord que le cardinal Decourtrav est venu expliquer en personne aux paroissiens de l'église Saint-Georges (ils n'étaient pas très nombreux ce samedi-matin-là) en déclarant : "j'y vois une chance importante pour le progrès de la communion dans l'Eglise. Il arrive fréquemment qu'on me parle du risque que cette décision comporte, moi je préfère y voir la chance". Très concrètement, il est prévu qu'à partir du 9 janvier [1990], l'abbé Laffargue y célébrera la messe à 18 heures 30 du lundi au vendredi. Le samedi, la messe sera le matin à 9 heures. Les dimanches et fêtes, il y aura deux messes à 10 heures 30 et à 18 heures 30, avec vêpres et salut du Saint Sacrement à 17 heures 30. La première messe de l'abbé Laffargue à Saint-Georges aura été celle de la nuit de Noël, tout un symbole. [A la suite : l'entretien avec Christian Laffargue]. Source : "Noël en latin" / Propos recueillis par Jeanine Paloulian in Lyon Figaro, 25 décembre 1989, p.1-2.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP01440A.
note bibliographique Pour l'amour de l'Eglise : entretiens avec Annie Laurent / abbé Christian Laffargue, 1999 [non conservé]. - "Hommage à l'abbé Christian Laffargue" / Abbé Christian Gouyaud in La Nef, 28 avril 2020. [En ligne] : https://lanef.net/2020/04/28/hommage-a-labbe-christian-laffargue/ (consulté le 01-11-2020).

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