[Futur site du musée des moulages, 87, cours Gambetta]

[Futur site du musée des moulages, 87, cours Gambetta]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT2247 02
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
descriptionAdresse de prise de vue : Musée des Moulages, 87, cours Gambetta, Lyon 3e.
historiqueLa volonté d'en finir avec le ballotage des locaux du musée des Moulages, a entraîné de la part de Lyon II une opération de grande envergure. Bataille financière, pour une Université qui ne veut pas abandonner ses statues de plâtre.
historiqueInauguré en 1899, le musée des Moulages occupait alors une surface de 1600 mètres carrés, dans les locaux de la Faculté, située quai Claude-Bernard. Jusque dans les années cinquante, la collection (près d'un millier de moulages de statuaire gréco-romaine, deux cents vases et céramiques et quelques centaines de moulages médiévaux, de la Renaissance et de l'époque moderne) reste le principal outil pédagogique à la disposition des universitaires d'Histoire de l'Art et d'Archéologie. Le système diapositif se substituant à cet outil plutôt encombrant, elle tombe dans l'oubli. Le début des années quatre-vingt correspond à une redécouverte du patrimoine. En 1985, la municipalité attribue à l'Université un bâtiment avenue Berthelot, pour y reloger le musée des Moulages : premier voyage. En 1990, le musée se dépoussière et prend le nom scientifique de Gypsothèque. Le moulage est devenu un outil de recherche et de formation : stages de muséologie, de restauration, cours et travaux d'arts plastiques, cycles de conférences en collaboration avec la Maison de l'Orient méditerranéen... A peine un an plus tard, dans le cadre de la restructuration de l'Espace Berthelot avec le musée de la Résistance et la Maison Rhône-Alpes des sciences humaines, et le schéma "Université 2000", la Gypsothèque doit à nouveau déménager. Elle doit laisser ses locaux à l'IEP pour fin 1995. Pour maintenir en vie le musée des Moulages lyonnais, Lyon II se lance dans une aventure risquée. Après l'échec du premier projet de rachat d'un bâtiment du XVllIe, l'acquisition en cours d'un espace immobilier de 2600 mètres carrés relance espoir et nouvelle réflexion. L'Université s'engage à financer l'acquisition des locaux et le budget de fonctionnement, pour 5,7 millions de francs. Mais subsiste un gros problème de financement. La réhabilitation de l'usine, qui dispose d'une verrière de 1600 mètres carrés, atout considérable pour un musée, nécessiterait environ 13 millions de francs. Sollicités, les ministères de l'Education nationale et de la Culture ont bien accueilli le projet : "Continuez!", ont-ils répondu, dans l'attente de l'étude du budget 1994-1995. Afin d'attirer un partenariat financier, ministères, municipalité, collectivités territoriales, entreprises et autres, Lyon II joue toutes ses cartes, avec les meilleurs atouts. Le premier objectif est presque atteint : un lieu fixe pour la Gypsothèque semble trouvé. Mais à présent, il faut "vendre" ce projet. Un groupe de réflexion (composé d'enseignants, chercheurs...) s'est mis en place. La "future" Gypsothèque deviendrait un vaste espace culturel de la rive gauche, l'usine qui doit l'accueillir se trouvant au 87 du cours Gambetta, non loin de la Manufacture des Tabacs et du Musée africain. Cet espace voudrait s'ouvrir à un public autre qu'universitaire, en proposant un programme varié, tourné vers les Sciences Humaines, avec des conférences, lectures publiques, concerts, expositions... Question, pour Lyon II, d'affirmer la présence de l'Université dans les activités culturelles de la ville, et sortir ainsi de son cocon élitiste. Source : "Un toit pour les moulages ?" / Karine Spreuzkouski in Lyon Figaro, 6 novembre 1993, p.30.
note à l'exemplaireNégatif(s) sous la cote : FIGRP06406.

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