[Conseil régional de Rhône-Alpes (séance du 14 janvier...

[Conseil régional de Rhône-Alpes (séance du 14 janvier 1974). Election de Paul Ribeyre à la présidence du Conseil]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0901 FIGRPTP3251 03
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
historiqueConscients sans doute d'être les acteurs d'une création - le doyen d'âge ne pouvait moins faire que de parler, au passage, de journée historique - les conseillers régionaux rhônalpin, réunis [le 14 janvier 1974], au Palais des Congrès de Lyon, s'étaient-ils mis en tête de réécrire la genèse à leur façon ? Toujours est-il qu'après avoir installé confortablement l'honorable M. Ribeyre au fauteuil présidentiel, ils "virent que cela était bon" et décidèrent illico de se reposer. Une réception préfectorale fournissait le prétexte rêvé pour renvoyer au lendemain la suite des débats : on la saisit au vol sans que personne ne fut dupe du subterfuge. En fait de grandes manoeuvres, on n'avait assisté, avec "l'élection de sénateur" du maire de Vals qu'à un simple lever de rideau, l'essentiel du dispositif restant visiblement à mettre en place. Le matin, des conciliabules avaient permis, ici et là, à certains conseillers de se découvrir des affinités et de se compter. Mais le contour des groupes en gestation restait flou. Quelques indécis se laissaient difficilement convaincre de rejoindre telle formation plutôt que telle autre. C'est à résoudre ces problèmes de personnes, de sigle, d'image de marque qu'a été justement employé l'entracte de la soirée. L'Union de la gauche devrait réaliser son unité autour du programme commun, la double candidature [du 14 janvier] n'étant qu'une péripétie sans autre signification politique qu'une protestation contre la sous-représentation de l'extrême gauche en regard de son électorat. Aux côtés d'un groupe U.D.R. devrait s'installer le groupe d'action régionale, animé par MM. Barberot, Portrat, Palluy et dont l'objectif déclaré est de "dépolitiser" les débats de l'assemblée régionale. Un dernier groupe, numériquement, semble-t-il plus important, s'est constitué. Il se dénommerait le G.R.A.P. (groupe régional d'action et de progrès) et où quelque chose d'important compte en son sein, notamment, MM. Durafour, qui pourrait en assurer la présidence. Au moment de l'élection des bureaux, la tentation est grande d'éliminer les opposants. On a vu que la plupart des conseils régionaux y ont cédé, tantôt la majorité s'octroyant tous les postes, tantôt, comme dans le Limousin, la gauche lui rendant la monnaie de sa pièce. En laissant sans titulaires plusieurs postes au bureau du conseil régional du Nord, le député-maire socialiste de Lille a semblé vouloir renverser la vapeur. Certains observateurs avancent même l'idée que cette incitation s'adressait à la région Rhône-Alpes. Du fait de sa dimension, de son poids démographique et économique, la région Rhône-Alpes a été présentée souvent comme une région pilote. L'attitude que prendra son conseil régional peut, dans cette perspective, passer pour "exemplaire". Individuellement ils sont assez nombreux en tout cas pour faire une majorité - les conseillers qui se déclarent prêts à accepter "une certaine" proportionnelle, avec les socialistes par exemple. Mais ces derniers sont catégoriques : ils refuseront les offres qui pourraient leur être faites si une place "raisonnable" n'est pas accordée aux élus communistes. Dès lors, certains des grands électeurs de M. Ribeyre se montrent plus réticents. Si bien que l'issue reste incertaine [...]. Source : "M. Paul Ribeyre, président du conseil régional Rhône-Alpes" / François Roux in L'Echo-Liberté, 15 janvier 1974.
note à l'exemplairePhotographie issue des archives du Journal Rhône-Alpes.
note bibliographiqueWikipédia. [En ligne] : https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Ribeyre (consulté le 01-10-2023).

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