[Exposition des projets pour le périphérique nord à la...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0758 FIGRP02483 001
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
description Adresse de prise de vue : Exposition sur le périphérique nord à la maison de quartier de Saint-Clair, 70, Grande-rue de Saint-Clair, 69300 Caluire-et-Cuire.
historique En découvrant l'exposition du projet de troisième tunnel, les associations de quartier manifestent une nouvelle fois leur hostilité. Sur le fond et le manque de concertation. Elles demandent un vote à bulletin secret en septembre et un rendez-vous avec le préfet.
historique Les associations de Caluire et Villeurbanne hostiles au projet de troisième tunnel ont manifesté, [le 19 juillet 1990], leur indignation devant l'exposition du projet installé à la maison de quartier de Saint-Clair. Une façon de protester contre le sort réservé à leurs revendications et de dénoncer le manque de concertation et d'information. Après avoir longuement étudié les documents de l'exposition, Annette Vincent-Viry, présidente du CIRA, s'est faite porte-parole de l'ensemble des associations de quartiers intéressées par le sujet, Caluire cadre de vie, l'ASDEC, Agissons pour Caluire et du collectif des associations de la Feyssine, pour protester contre la façon dont a été mise en place l'exposition de présentation du projet, inaugurée par Michel Noir et Bernard Roger-Dalbert le 10 juillet [1990] : "Nous avons été surpris d'apprendre qu'une réunion de présentation avait été organisée sans que les associations de quartiers soient informées. Nous sommes choqués du procédé. Nous nous occupons de ce quartier depuis treize ans, pas une pierre n'a été retournée sans que nous en soyons informés". Les associations s'étonnent également que l'exposition soit présentée aussi "discrètement" à la population, pendant l'été. Aux critiques de forme, succèdent les critiques de fond, présentées par le "technicien" du groupe, Alain Cabanes. Si celui-ci apprécie que son contre-projet soit présenté dans l'exposition, il regrette cependant qu'aucune de ses propositions n'ait été retenue, d'autant qu'aucune critique technique ne lui a été apportée. "Notre contre-projet apporte des améliorations pour l'environnement et pour le contribuable. On nous dit qu'il est mis à l'étude et l'entreprise Bouygues nous écrit que notre solution est trop chère et que les décisions concernant les traces relèvent de la CoUrLy". Des arguments qui ne convainquent guère Alain Cabanes, qui aimerait connaître le chiffrage exact du surcoût et s'interroge : "Notre proposition est-elle plus chère pour Bouygues ou pour la CoUrLy ?". Les associations manifestent également des inquiétudes, sur plusieurs points du projet. En aval du pont Poincaré, à Caluire, elles posent la question de la dalle de 30 à 50 mètres de large entre le Rhône et les habitations. En amont, c'est l'accumulation des échangeurs et des bretelles sur un espace de 180 mètres de large et de 1200 mètres de long qui les affole, ainsi que l'existence d'un péage pour les automobilistes qui n'emprunteraient qu'une partie du périphérique, sans prendre le tunnel. Quant au tronçon villeurbannais du projet, les associations ne voient pas l'intérêt de dévier le périphérique sur Caluire, alors que le boulevard Laurent-Bonnevay pourrait être élargi. Bref, un projet que les riverains jugent "très mauvais" dans son ensemble et "catastrophique" pour Caluire. C'est pour exprimer toutes ces revendications que les associations demandent l'utilisation du vote à bulletin secret lors des votes définitifs du conseil municipal de Caluire le 20 septembre et du conseil de CoUrLy le 24 septembre. Elles lancent également un appel au préfet, "bien que cette affaire relève de la CoUrLy, afin de l'alerter sur les atteintes portées à l'environnement. Et regrettent que Michel Noir n'ait pu les recevoir depuis le 10 avril. Leur rencontre avec le maire de Caluire, Bernard Roger-Dalbert, a également tourné court [le 19 juillet] après-midi, puisqu'Annette Vincent-Viry et Alain Cabanes n'ont pas pu approcher le maire : "Nous avons le sentiment qu'il a voulu éviter les responsables d'associations. Cette attitude confirme bien qu'ils ne veulent pas discuter et n'entendre aucune opposition. Où est la concertation ?". Source : "Le fond du tunnel" / Catherine Lagrange in Lyon Figaro, 20 juillet 1990, p.3.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 31 négatifs.
note bibliographique "Roger Dalbert s'aligne" / M.-A.M. [Marie-Anne Maire] in Lyon Figaro, 13 juillet 1990, p.2. - "Tunnel sous Caluire. Le collectif d'associations mécontent" in Le Progrès de Lyon, 20 juillet 1990.

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