[Inauguration de la salle Albert-Thomas de la Bourse du...

[Inauguration de la salle Albert-Thomas de la Bourse du Travail (après rénovation)]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRP11880 006
technique1 photographie négative : couleur ; 24 x 36 mm
descriptionAdresse de prise de vue : Bourse du travail de Lyon, 205, place Guichard, Lyon 3e.
historiqueDe l'avis même des professionnels du spectacle, "c'est une vraie réussite". La salle Albert-Thomas, plus connue sous l'appellation Bourse du travail, qui sera inaugurée [le 24 février 2000] après plusieurs mois de travaux, est devenue un modèle du genre. Confort et visibilité sont naturellement au rendez-vous. Ce lieu, qui a vu passer les plus grandes stars de la chanson française de la seconde moitié du XXe siècle, est prêt à attaquer le troisième millénaire. Une chose est sûre, cette salle, de par sa capacité d'environ 1900 places, répond à un vrai besoin. La preuve : des son ouverture, concerts et spectacles vont se multiplier. Les organisateurs comme Eldorado, Arrachée ou AA, se sont précipités pour y présenter leurs vedettes de la chanson ou de l'humour. Après y avoir chanté les airs de Ferré, Moustaki, Barbara, Sheila ou Balavoine, les Lyonnais pourront très rapidement applaudir Axel Red, Guy Bedos, Michel Lebb, Noa ou encore Renaud. Autant dire que cette salle va très rapidement devenir l'un des lieux les plus fréquentés de l'agglomération. Si la compagnie Cala entend en faire l'un des hauts lieux de l'opérette, d'autres, comme le patron d'Eldorado Productions, Jean-Pierre Pommier, espèrent en faire un passage obligé du théâtre de divertissement. Celui-ci prépare actuellement une véritable "saison théâtrale" qui serait composée des pièces à succès du théâtre privé parisien. Une façon de récupérer les comédiens et des spectacles qui ne pourront peut-être plus trouver refuge au théâtre des Célestins, après le départ de Jean-Paul Lucet. En attendant la réouverture de la halle Tony-Garnier, la vie artistique de la région lyonnaise va, dès aujourd'hui, retrouver un second souffle.
historiqueSubissant les assauts du temps, la Bourse accusait des signes de faiblesse. Bâtiment imposant, comme trônant sur la place Guichard, il vient de subir une belle cure de rajeunissement. Après un an de travaux, l'édifice a finalement troqué son allure vieillotte contre une ambiance confortable et agréable qui sied un peu mieux à sa vocation de salle de spectacle. Et c'est bien ce nouvel aménagement que le maire de Lyon, Raymond Barre, s'apprête à inaugurer. Entamée en janvier 1999, la réhabilitation de la salle de réunion et de spectacles qui porte le nom d'Albert-Thomas, fondateur du Bureau international du travail, concerne notamment la rénovation des locaux. II s'agissait, en effet, d'améliorer l'accessibilité du public, en refaisant les plafonds, les éclairages, les revêtements acoustiques, en remplaçant les fauteuils et en créant un gradinage. Les architectes du cabinet Cuzin-Saulnier, chargés du projet, ont également dessiné un accueil à proximité de l'atrium et du promenoir. Ces travaux d'un coût de 29.900.000 francs, pris en charge par la ville de Lyon, consistent également à améliorer le confort thermique, les conditions d'accueil des artistes et les conditions de travail des personnels. "L'esprit initial" ou tout du moins le parti d'aménagement d'origine, que l'on doit à l'architecte Charles Meysson, "n'a pas été touché", souligne l'architecte Jean-Pierre Saulnier. "Seuls ont été enlevés les ajouts effectués dans les années soixante". "Toute la salle a été refaite, indique l'architecte, mais nous avons gardé les murs et planchers béton des balcons". Autre changement, celui de l'organisation des gradins. Tous les rangs placés au fond et trop loin ont été supprimés si bien que « le parterre est désormais arrêté à l'aplomb du balcon frontal". Vingt-quatre rangs composent l'ensemble. Les dix premiers sont à plat, les suivants accompagnent une pente doute mais correcte. Aujourd'hui la capacité d'accueil est de 1960 places contre 2200 précédemment. Les fauteuils habillés de rouge sont installés dans un nouvel ouvrage au ton gris clair et aux murs recouverts de bois. Conçue selon les plans de Charles Meysson, alors architecte en chef de la ville de Lyon, dans les années trente, la Bourse du travail est dotée d'une ossature réalisée en béton armé. Certes, l'ancien plafond translucide à plusieurs lanterneaux installée dans la salle Albert-Thomas a disparu, mais il subsiste aujourd'hui encore plusieurs spécificités qui confèrent à cet ensemble inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, une personnalité très attachante. "Représentatif de la tendance Art-Déco", il se distingue par les "deux pans coupés de la façade principale, qui procurent à l'édifice une partie de son originalité, imposés par le service de voirie pour des questions de circulation". "Cet esprit de géométrie est accentué par le beau graphisme de l'inscription et la forme des baies". Sans oublier la mosaïque de Ferdinand Fargeot, peintre d'origine lyonnaise, qui avait réalisé le jardin d'hiver du paquebot Ile de France. Source : "Bourse du travail : un investissement de trente millions de francs" / Aline Duret in Le Progrès de Lyon, 24 février 2000.
note à l'exemplaireCe reportage photographique contient 35 négatifs.
note bibliographique"Nouvelle vie pour la Bourse" / Nelly Gabriel et Gérard Corneloup in Lyon Figaro, 17 février 2000, p.1 et 25. - "On inaugure" in Lyon Figaro, 25 février 2000, p.26.

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