[Musée de l'électricité - Maison d'Ampère à...

[Musée de l'électricité - Maison d'Ampère à Poleymieux-au-Mont-d'Or (Rhône)]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0707 CRDP R01236
technique1 photographie positive : diapositive couleur ; 24 x 36 mm
descriptionRègle d'Ampère pour l'expérience d'Ørsted. Inscription(s) sur l'image : "Règle d'Ampère / pour l'expérience d'Oersted / Un observateur est placé le long d'une conducteur / parallèle à l'axe d'une aiguille aimantée, le courant / lui entrant par les pieds, lui sortant par la tête, et regardant l'aiguille aimantée, le pôle austral de / l'aiguille se déplace à la gauche de l'observateur" (cartel).
historiqueLa maison d'Ampère à Poleymieux-au-Mont-d'Or fut inaugurée le 2 juin 1928.
historiqueQuelle belle maison que la maison Ampère. Vieille demeure de pierres dorées nichée peu après Poleymieux, sur une petite route fraiche, verte et agréable. Elle avait été acheté en 1771 par Jean-Jacques Ampère, négociant puis juge de paix, père du célèbre savant. Hélas, le pauvre ne devait pas profiter longtemps de ce domaine, car il devait être guillotiné le 25 novembre 1793. Après avoir été mise sous séquestre au profit de la nation, la maison de Poleymieux fut restituée à la famille Ampère en 1795. Mais en 1818, André-Marie Ampère, après avoir décidé de se fixer définitivement à Paris vendit les terres et la maison. En 1928, deux américains achetèrent le domaine et ils en firent don à la Société des Amis d'André Ampère. En 1931, la maison de Poleymieux a été restaurée et transformée en musée : musée inauguré le 1er juillet 1931. Quatre salles supplémentaires ont été aménagées dans la grange en 1971. La chapelle a été restaurée en 1974. Maintenant tout est en ordre pour recevoir les visiteurs. Pour leur permettre de découvrir la vie et surtout l'oeuvre du savant lyonnais. Les témoignages ne manquent pas. De la lettre de son père, qui écrivait à la veille de son exécution : "Quant à mon fils il n'y a rien que j'attende de lui", au certificat de décès d'André Ampère. Mais ce sont, bien sûr, les appareils divers qui occupent le plus de place. Appareils fascinants, obscurs, démontrant telle ou telle expérience. Comme ces installations présentées dans les premières salles et qui permettent de reproduire au gré des visiteurs, les expériences fondamentales de l'électrodynamique. Au gré des nombreuses pièces qui garnissent la maison, vous pourrez vous initier aux champs magnétiques, à l'électrostatique, découvrir les galvanomètres, les alternateurs. Merveille ! Ces machines sont à votre disposition, quant aux expériences, il suffit de presser sur un bouton, et elles se déroulent devant vous. Mais dans cette maison, vous trouverez également quelques beaux meubles, comme cette commode Louis XV ayant appartenu à la famille, cette splendide armoire bressane qui garnit une pièce faisant suite au vestibule ou encore ces boiseries du XVIIIe siècle. Enfin en sortant de la maison vous regarderez avec plus d'attention le paysage qui s'offre à vous. Ce coin de campagne calme, boisé à deux pas de la grande ville. Source : "Rendre visite à la maison Ampère : le musée de l'électricité" / R.R. in Le Journal Rhône-Alpes, 12 août 1977.
historiqueC'est grâce à deux mécènes américains que la maison d'Ampère à Poleymieux-au-Mont-d'Or a pu être racheté pour devenir un musée consacré à l'illustre savant d'origine lyonnaise. En effet en 1928, MM. Hernan et Sosthène Behn firent l'acquisition du domaine ayant appartenu à la famille Ampère ; les généreux citoyens d'Amérique en firent don à la société française des électriciens qui le confia deux ans plus tard à la société des amis d'André-Marie Ampère, créée pour perpétuer la mémoire de l'homme de science. Ampère n'était pas né à Poleymieux mais il y avait pris femme et avait vécu et travaillé en ce lieu. Ne montre-t-on pas encore la terrasse aux tilleuls sous lesquels, dit-on, se plaisait à méditer ? Cependant le musée ou plutôt la maison d'Ampère n'est pas un lieu mort et morne où l'on défilerait devant des vitrines emplies d'objets vénérables et poussiéreux. Le principal centre d'intérêt en effet est constitué par des appareillages, reproductions ou originaux, qui servirent à Ampère pour établir différentes expérimentations. Et le plus intéressant réside dans le fait que ces appareils fonctionnent à volonté, le visiteur pouvant à son gré mettre en route l'expérience. Les salles consacrées à ces démonstrations de théorèmes établis par Ampère ne sont pas celles que l'on visite tout d'abord. Car dans la longue propriété qui jouit d'une situation exceptionnelle par la vue qu'elle offre à ses habitants, les deux pièces du bas conservent des objets de famille, quelques meubles et surtout les portraits de Hernan et Sosthène Behn. C'est dans les deux premières salles du premier étage que les appareils permettent au visiteur de reproduire les expériences fondamentales de l'électrodynamisme ont été installés. Le plan original de cette suite d'appareils a été mis au point par le professeur Rigollot de la faculté des sciences de Lyon. Bien évidemment, on rappelle la définition de l'Ampère. On sait que le congrès international des électriciens a choisi en 1881 le nom d'Ampère pour désigner l'unité du courant électrique, ce qui est la meilleure façon d'immortaliser ce grand lyonnais. Un peu plus loin, la grande salle qui, par son balcon, permet d'avoir une vue surplombante sur le vallon de Poleymieux, rassemble des objets et documents rappelant la vie des "trois Ampères" ; le père, négociant lyonnais, qui devait périr en 1793 sur l'échafaud, André-Marie, le savant, qui eut une vie parsemée d'ennuis de toute sortes et aussi Jean-Jacques-Antoine, son fils, un homme de lettres distingué, familier de tout ce qui comptait en matière de beaux-esprits à son époque : Mme Récamier, Tocqueville, Ballanche... Les bibliophiles constateront que la grande encyclopédie avec ses nombreux volumes de planches figurait en bonne place dans la bibliothèque d'Ampère. La tradition rapporte même que jusqu'à un âge avancé, il en connaissait par coeur de très longs passages. On redescend ensuite dans une très belle cave voûtée, aménagée pour recevoir des appareils provenant du lycée Ampère de Lyon et du conservatoire des Arts et Métiers. C'est l'histoire de l'électricité et des différentes découvertes en la matière avant les contributions décisives d'Ampère qui forment le point commun de ces diverses vitrines, depuis la peau du chat aux propriétés électrostatiques bien connues jusqu'à la "pile" de Volta, sans oublier la célèbre "cage" de Faraday, les bouteilles de Leyde, lointain ancêtre de la batterie. Une curiosité que les vieux Lyonnais ne manqueront pas de remarquer : "le jeu d'orgue" qui est le dispositif permettant d'obtenir des effets lumineux, du théâtre des Célestins. Il a fonctionné de 1910 jusqu'en 1973, date à laquelle l'électronique a remplacé l'électrique. Un des premiers appareils de radiologie, datant de 1925 et qui fut donné par la clinique Saint-François d'Assises, témoigne des balbutiements de la technique médicale. Dans les communs de la maison ont été aménagés plus récemment d'autres pièces d'exposition. Les néophytes pourront admirer les premiers téléphones, les premiers compteurs électriques, utiliser la maquette d'un central téléphonique pour comprendre toute la complexité de cet appareil devenu pourtant d'un usage aussi banal. On remarquera comme "lyonnaiserie" une ampoule d'éclairage public de 1889 qui fut utilisée place des Terreaux et aussi les appareils du funiculaire Croix-Paquet à Lyon, qui était mu par un moteur électrique de 250 CV. Le moteur devait s'arrêter définitivement en 1972. Ce musée est beaucoup utilisé à des fins d'enseignement. Sur les 6000 personnes qui y viennent annuellement [en 1978], les élèves du secondaire accompagnés de leur professeur en forment une bonne partie. Il est vrai qu'on ne peut rêver meilleure salle de travaux pratiques ; le "bonhomme d'Ampère" dans sa propre maison, si l'on ose dire... Source : "A Poleymieux-au-Mont-d'Or : le petit bonhomme d'Ampère dans sa propre maison" / Denis Tardy in Le Progrès de Lyon, 1er avril 1978.
note bibliographiqueWikipédia. [En ligne] : https://fr.wikipedia.org/wiki/Musée_Ampère (consulté le 20-04-2023). - Musée d'Ampère. [En ligne] : https://amperemusee.fr/fr (consulté le 20-04-2023).

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