[Musée de l'industrie textile à Vienne (Isère)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPT1497B 10
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
description Adresse : Musée de l'industrie textile, 4, rue Victor-Faugier, 38200 Vienne.
historique Le musée, c'est lui. Paul Chatain, un ancien de Charnay-Seguin, la dernière affaire de tissage à avoir fermé, à Vienne, en 1987. Face aux métiers, aux machines, aux archives, face à tout ce qui avait constitué sa vie, leur vie à ses camarades et à lui-même, il s'est senti comme un devoir républicain de conservation. Bien sûr, ce n'est sûrement pas ainsi qu'il se l'est formulé tout au fond de lui-même. Simplement, il savait que tout cela ne pouvait pas partir à la décharge. Qu'il en était comme le dépositaire. Avec ses anciens compagnons, cols bleus et cols blancs mêlés, il a fondé, il y a six ans, une association dans l'espoir de faire un musée. Un musée qui garde vivante cette activité qui, deux siècles et demi durant, a animé Vienne et la vallée de la Gère. Une production vouée à la laine cardée, et qui allait du caleçon presbytérien à la capote militaire, en passant par d'autres subtilités du costume civil. A la fin du XIXe siècle, ils étaient plus de 9000 à vivre du textile, une industrie qui occupait alors près de 60% de la population active. Ils ne sont plus guère [en 1994] que 200 à 250. Tout de suite à la fin de la guerre, en 1946, existait à Vienne encore une trentaine d'entreprises entre les divers filateurs, fabricants, finisseurs... Reste un filateur et une usine de finissage. Tous les sémillants retraités de l'association, à l'âge où beaucoup coulent des jours paisibles, se sont lancés dans l'aventure. Retroussant leurs manches, ils ont battu la campagne pour retrouver un peu partout en France les machines qui leur permettraient de reconstituer, du début de la chaîne jusqu'à la fin, un atelier de fabricant. Démontées, remontées, vérifiées, elles attendent de fonctionner à nouveau. Ce qui ne tardera pas. Les anciens ont dans l'idée de former des jeunes, deux, afin que ceux-ci puissent faire marcher l'atelier-musée quand eux n'y seront plus. Une passation de savoir, en quelque sorte. Pour ce qui est de la manière dont le musée se présentera au public, les spécialistes du textile et du mécano s'effaceront derrière ceux de la muséographie. Chacun ses compétences. A défaut du musée de site souhaité, mais impossible car les fonds manquent, les machines, collections de tissus, registres, archives et documents variés, réunis par l'association vont s'installer dans un hangard réaménagé, mis à disposition par la municipalité viennoise qui soutient fortement le projet. Quelque 1500 m2 dans ce qui était encore il y a un an et demi la caserne du 505e qui nécessitent pas mal de travaux. Travaux pour lesquels on espère mettre le Conseil énéral de l'Isère à contribution. L'ambition voit le directe, tel que le voit le directeur des Affaires culturelles de Vienne, est de dépasser le cadre du musée technique pour s'ouvrir au musée de société, l'histoire urbaine. A l'aide de documents d'époques, de photos, essentiellement, l'idée est de montrer un exemple du paternalisme industriel développé par le XIXe siècle, ou comment toute une ville et la vie d'une population étaient orchestrées par le rythme de l'usine. Ce musée associatif devrait ouvrir à la fin du printemps [1995]. Déjà, les hôtesses-conférencières du S.I. de Vienne se sont mises aux cours de tissage. "Le musée sans nom" / N.G. [Nelly Gabriel] in Lyon Figaro, 7 février 1994, p.14.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous les cotes : FIGRP06536.
note bibliographique Wikipédia. [En ligne] : https://fr.wikipedia.org/wiki/Musée_de_l'industrie_textile (consulté le 11-11-2022). - Site officiel. [En ligne] : https://www.vienne-condrieu.com/patrimoine-culturel/musee-de-lindustrie-textile-vienne/ (consulté le 11-11-2022).

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