[2e Biennale d'art contemporain de Lyon (1993)]

[2e Biennale d'art contemporain de Lyon (1993)]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT0227B 09
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
descriptionVernissage de la 2e Biennale d'art contemporain de Lyon (3 septembre au 13 octobre 1993) à la Halle Tony-Garnier, en présence de Jacques Toubon, ministre de la Culture et de la Francophonie dans le gouvernement Balladur.
historiqueEn marge de la Biennale officielle - inaugurée en grande pompe -, deux manifestations qui se veulent complémentaires et quelques francs-tireurs... A Lyon, en septembre 1993, l'art contemporain se décline sous toutes ses formes.
historiqueDeux ans déjà depuis "L'Amour de l'art", consacré, on s'en souvient, à l'art en France, ces vingt dernières années. Différente de la première édition, la Biennale d'Art Contemporain 1993, qui s'ouvre [le 3 septembre 1993] au public après avoir été inaugurée, [le veille], en présence de Jacques Toubon et Michel Noir, porte cette fois un regard rétrospectif sur les chemins que l'art emprunte au XXe siècle, tout en s'attachant à mettre en valeur les liens, les correspondances qui se tissent entre créations passée et présente. De Malevitch à Basquiat, de Schwitters à Knoebel, de Duchamp à Kawamata, "Et tous ils changent le monde" invite à un parcours que sous-tend une logique de l'histoire de l'art moderne et contemporain, celle que s'en font Thierry Raspail, Thierry Prat et Marc Dachy. Le résultat est une belle exposition-promenade de type muséale, dont l'installation soignée sait ménager les surprises. Une exposition qui sollicite autant l'ouïe que la vue. Comme tout événement qui se respecte (et que l'on respecte), la BAC suscite émules et agitations. L'envie de se positionner face à l'institution, tout en profitant de l'éclairage qu'une telle manifestation jette éphémèrement sur le monde de l'art et des artistes. Ainsi, quelques-uns, ce printemps, ont-ils eu l'idée de créer une biennale off. Baptisée BAC Off, cette manifestation complémentaire de celle qui se déroule à la Halle Tony-Garnier réunira, du 18 au 30 septembre dans plusieurs lieux de la ville, essentiellement des artistes régionaux. Une centaine. Face aux artistes en place, ils se veulent les "réveilleurs de la conscience artistique". Pour conforter leur position, ils signent même un manifeste où l'artiste, ce "funambule, ce "danseur de corde qui tend ses fils sur le chaos", ce "fildefériste scripteur de l'éprouvé du monde et ouvreur de piste (...) revendique le risque d'hétérogénéité d'un collectif polyphonique, dissonance comprise (...)". C'est-à-dire, si ma traduction est bonne, le risque d'une exposition commune où se confronteront les individualités artistiques concernées. Des colloques, auxquels participeront artistes, critiques et historiens d'art, sont également prévus. Sur les rapports de l'art et de l'entreprise, sur l'histoire et l'innovation, et sur l'éternelle question des musées : faut-il les brûler ou non ? Au manifeste un rien pompeux d'une BAC Off au sous-titre mystérieux ("Moins de tout, plus de rien") répond le slogan laconique de la Biennale Out : "Ni dedans, ni dehors, ailleurs". Une Biennale improvisée par l'équipe des Jardins Ephémères qui, pendant tout l'été, a animé un coin de la Croix-Rousse en y présentant une cinquantaine d'artistes et quelques spectacles théâtraux et musicaux. On y verra notamment Philippe Guideau, Jean Charles Monot. On nous y promet des surprises pour [le 3 septembre] et le jour de la Fête de l'art, le 18 septembre. Mais il y a aussi les francs-tireurs qui ont choisi d'ouvrir leur atelier. Et les "à côté", les permanents de l'art contemporain, ceux qui sont là tout au long de l'année à oeuvrer pour tenter de maintenir ce dernier présent et vivant à Lyon, malgré une situation peu brillante. Comme L'embarcadère qui reçoit Alain Pouillet, Le Réverbère 2 avec Yves Rozet, la galerie Verney-Caron qui expose François Morellet, Domi Nostrae où l'on pourra découvrir la dernière mise en forme d'un espace de Françoise Quardon. L'Oeil Ecoute recevra quant à lui Hughetto, Malaval Louis Pons, l'Urdla Jacques Villeglé, le Nouveau Musée Lawrence Weiner, le Centre d'art contemporain de Saint-Priest Georges Rousse... La liste est longue. Preuve que l'effervescence est grande. Et inhabituelle en septembre. Il y a longtemps que l'amateur et le curieux d'art contemporain n'ont pas été, à Lyon, autant sollicités. Source : "In, off, out... et à côtés" / Nelly Gabriel in Lyon Figaro, 3 septembre 1993, p.1.
note à l'exemplaireNégatif(s) sous la cote : FIGRP06239.
note bibliographique"Un art d'expériences" / [Nelly Gabriel] in Lyon Figaro, 3 septembre 1993, p.18.

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