[Université Claude-Bernard - Lyon I. Manifestation des...

[Université Claude-Bernard - Lyon I. Manifestation des étudiants du Campus de La Doua]
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localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0758 FIGRPT1008 02
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
descriptionInscription(s) sur l'image : "Pas de réponse / de Jospin, / Etudiants / Lyon I Sciences / en colère" (affiche).
historiquePas de réponse de Lionel Jospin à la lettre ouverte du comité d'action des étudiants de Lyon I. Mini blocage de l'entrée du campus, assemblée générale "cafouilleuse". Malgré l'urgence des problèmes, le mouvement a du mal à s'organiser.
historique[Le 7 décembre 1988], expirait l'ultimatum fixé à Lionel Jospin par le comité d'action des étudiants de Lyon I. Inscrit dans la lettre ouverte adressée au ministère de l'Education nationale, cet ultimatum demandait entre autres qu'une délégation d'étudiants soit reçue par le ministre pour évoquer les carences de Lyon (nécessité de cinquante-huit postes d'enseignants, 25 millions de francs pour la rénovation des TP et 2500 mètres carrés de locaux supplémentaires). Une requête restée lettre morte puisqu'aucune réponse n'est parvenue au comité d'action. Malgré la réussite de la journée banalisée organisée [le 6 décembre], et qui avait pour but d'informer l'ensemble de la fac sur les problèmes de locaux et d'effectifs de professeurs, l'action concrète démarre doucement. [Le 7 décembre], une centaine d'étudiants ont bloqué pendant deux heures l'entrée du campus de la Doua. Leur revendication était simple : être reçus au ministère. Une manifestation que l'assemblée générale du comité d'action a estimé comme "un demi-échec". "Notre problème est désormais de mobiliser tous les étudiants et de trouver les actions à mener pour se faire entendre". Premier atout, les professeurs, qui se sont réunis [le 5 décembre], ont décidé de suivre le mouvement des étudiants. Des TD "sauvages" devraient être organisés à partir de la semaine prochaine pour symboliser le manque d'équipement de l'université. Selon un membre du comité d'action, "il faut avant tout que les professeurs expliquent à leurs étudiants la gravité de la situation. N'étant pas encore atteints directement par le problème, les élèves n'ont pas compris l'urgence de nos revendications. Pourtant, les TD du premier cycle risquent de ne plus être assurés à partir de février". Symbole de cette volonté d'informer, certains étudiants portaient un brassard blanc au bras signifiant : "Je connais le problème de la fac, je peux te l'expliquer". Reste que l'assemblée générale [du 7 décembre] manquait d'unité face à la suite à donner au mouvement. Une énième AG devrait décider dans les jours à venir de l'organisation d'une manifestation. Encore faudrait-il que les mille cinq cents signatures accompagnant la lettre ouverte à Lionel Jospin soient physiquement présentes. Mais le prochain épisode de la grogne des étudiants de Lyon I ne devrait pas tarder. Source : "L'ultimatum et après" / S.B. in Lyon Figaro, 8 décembre 1988, p.8.

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