[Université Claude-Bernard - Lyon I. Action "Amphi sauvage"]

[Université Claude-Bernard - Lyon I. Action "Amphi sauvage"]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT1085C 02
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
descriptionInscription(s) sur l'image : "Manque de profs genet[ique], / maths,... / manque de locaux et de matériel... / Retrouvons-nous lundi 8h-9h amphi 4 / pour un cours de génétique / La presse sera présente / Soutien des profs. Profitons-en !" (graffiti).
historiqueEmploi du temps à trous dans certains premiers cycles de Lyon I. Quelques jours après la rentrée, les étudiants réagissent. Pour dénoncer cette situation.
historique"Nous sommes génétiquement déficients". Parce que certains étudiants en première année de sciences à l'université Lyon I se sont vu supprimer des cours de génétique pour cause de manque de professeurs, une action intitulée "amphi sauvage" s'est déroulée, [le 16 octobre 1989], dans le bâtiment des premiers cycles. Si cet amphi n'était pas sauvage par la forme, il l'était sur le fond. Ainsi, à huit heures du matin plus de trois cents étudiants se sont regroupés dans une salle pour protester de façon symbolique contre les conditions de leur rentrée à l'université. Une action où étudiants et professeurs se sont mutuellement soutenus. Interventions des représentants des syndicats Unef-ID et Agel-Unef, prise de parole des enseignants, le but de ce regroupement était simple : définir une manière originale de protester contre la pénurie d'enseignants. Car le discours actuel n'est plus à la grève. Les étudiants veulent désormais trouver des formes d'action tout en suivant normalement leurs cours. Et le verdict était clair : "Actuellement l'Education nationale ne remplit plus sa fonction. On met en avant la nécessité pour chaque jeune de suivre une formation, mais face à ce discours aucun moyen supplémentaire n'est débloqué". Après une heure de discussion dans le calme, les étudiants ont pris, sous forme de vote, l'engagement de "tenir bon jusqu'à ce que des postes de profs soient débloqués". Assemblée générale, rassemblement devant l'administration de l'université, les acteurs de cet "amphi sauvage" ont également décidé d'intervenir dans les cours pour informer leurs camarades de la situation. Le tout, comme l'a souligné le professeur Blanchet, "avec l'adhésion totale des enseignants". L'heure est donc à la fermeté. "Il faut arrêter d'accepter les formules de polycops en remplacement de cours effectifs, les vacataires au lieu de véritables créations de postes. Car tout ceci ne n'est que pansement temporaire. Il est désormais nécessaire de demander des solutions stables pour l'avenir". En attendant, une étudiante est allée jusqu'à se demander s'il ne serait pas souhaitable que personne n'ait rien. "Moi, je suis en filière quatre et je n'ai pas de cours de génétique. Dans d'autres filières, ils ont la chance d'avoir encore des cours de math et de génétique : en fait, je me suis fais arnaquer!". Source : "Amphi sauvage" / S. Bl. [Sandrine Blanchard] in Lyon Figaro, 17 octobre 1989, p.6.
note à l'exemplaireNégatif(s) sous la cote : FIGRP00746.

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