[Elections législatives de 1993 (1er tour)]

[Elections législatives de 1993 (1er tour)]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT0868A 08
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
descriptionSur la gauche, derrière l'urne : Albéric de Lavernée. Adresse de prise de vue : Mairie du 2e arrondissement de Lyon, 2, rue d'Enghien, Lyon 2e.
historiqueAlain Mérieux et Michel Noir se retrouvent seuls pour le second tour des législatives de 1993. Avec un brin d'avance pour le challenger du maire de Lyon. Tandis que dans la troisième, André Soulier a creusé l'écart avec Jean-Michel Dubernard.
historiqueLe duel au sommet Alain Mérieux-Michel Noir de la deuxième circonscription n'aura pas laissé de place aux autres candidats. Aucun des treize autres ne pourront se maintenir au second tour. Dimanche [28 mars 1993], Michel Noir et Alain Mérieux se retrouveront donc seuls candidats face aux électeurs. Mais pour les deux poids lourds, le premier tour se joue dans un mouchoir de poche. 246 voix seulement séparent les deux hommes, à l'avantage d'Alain Mérieux, qui réalise ainsi 27,04% des suffrages exprimés, contre 26,44% au député de la Croix-Rousse. Démentant ainsi les sondages des dernières semaines qui donnaient une large avance au candidat RPR-UDF. Le climat de la semaine dernière, qui a vu interférer dans la campagne l'affaire Botton et une succession de communiqués et contre-communiqués, n'aura pas été sans influence sur le résultat. Il n'empêche, le député-maire de Lyon est mis en minorité sur sa circonscription. Et perd près de huit mille voix par rapport à son score des législatives de 1988. De son côté, Alain Mérieux confirme la remontée en puissance RPR-UDF face au maire de Lyon. Le Parti socialiste, challenger en 1988 du maire de Lyon avec 12.231 voix, en a obtenu 5407 seulement. Signe de l'effondrement au niveau national des socialistes. Reste à savoir où sont passées leurs voix. Les électeurs socialistes sont-ils "partis à la pêche", ou leurs voix se sont-elles reportées sur Michel Noir, en dépit des appels répétés de la candidate Andrée Rives. Le second tour promet d'être serré en tout cas. L'absence de candidats à gauche devrait entraîner un fort absentéisme électoral. Les chiffres semblent favorables à Michel Noir qui devrait remporter le second tour. Le maire de Lyon avait déjà anticipé ces résultats en annonçant même, un peu imprudemment à la télévision en début de soirée, qu'il était légèrement en tête en expliquant que "les Lyonnais confirment la confiance qu'ils me portent en me mettant en place extrêmement favorable pour le second tour". C'est dire que pour Michel Noir la partie était loin d'être gagnée. L'écart important était attendu sur la deuxième circonscription, il est venu sur la troisième qui bénéficie ainsi curieusement d'un effet ricochet. André Soulier, candidat UDF-RPR, est en tête du premier tour face au député sortant non-inscrit, et ami de Michel Noir, Jean-Michel Dubernard. Il est vrai que l'avocat lyonnais a mené campagne tambour battant. En le devançant de 1560 voix, il obtient 25,84% contre 21,53%. L'ancien premier adjoint au maire de Lyon prend un bon ticket pour le second tour et a bénéficié, comme dans l'ensemble des circonscription, de l'effet étiquette qui donne un avantage, hormis le cas particulier de la deuxième circonscription, à ceux qui ont porté les couleurs RPR-UDF. Ces deux candidats étant les seuls à pouvoir se maintenir, André Soulier a demandé à Jean-Michel Dubernard de se désister en sa faveur, mais ce dernier a décliné l'offre. [Le 28 mars 1993], là encore, les candidats de gauche ainsi que le Front national, qui se présentait comme seule alternative lors des partielles de 1991 aux députés qui avaient démissionné, se trouvent éliminés dès le premier tour. Le Front national Philippe Dumez (17,26%) pourra en revanche se maintenir [le 18 mars] face à Bernadette Isaac-Sibille, bien qu'il n'atteigne pas les 12,5% des inscrits. La députée UDC sortante améliore même son score par rapport à 1988. Elle obtenait 38,73%, [le 21 mars] elle a recueilli 39,22% des suffrages exprimés. Quant à Thierry Braillard, candidat du MRG, les voix que lui a prises André Vianès n'auraient même pas suffi pour lui permettre de se maintenir. Au soir du premier tour des législatives, Lyon confirme donc son vote traditionnel à droite, en laminant une fois de plus la gauche. Mais l'arrivée en tête d'André Soulier dans la troisième et le score d'Alain Mérieux qui fait trébucher Michel Noir dans la deuxième promettent un climat municipal difficile à gérer. Le maire de Lyon a d'ailleurs bien compris que l'alerte a été chaude. Source : "Le bugne à bugne de la deuxième" / Frédéric Poignard in Lyon Figaro, 22 mars 1993, p.1.
note à l'exemplaireNégatif(s) sous la cote : FIGRP05966.

Retour