[Nuits d'émeutes en région lyonnaise. Manifestation...

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPT0435 07
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
description Inscription(s) sur l'image : "Non aux / casseurs / oui à l'Etat / de droit" (banderole).
historique Le 19 avril 1994, suite à l'appel au calme du maire de Bron, six cent personnes environ se sont rassemblées lors d'une manifestation anti-violences devant le gymnase Jean Moulin détruit dans la nuit du 16 avril.
historique Ce devait être la manifestation de la non violence. 600 personnes avaient répondu, [le 19 avril 1994] en fin d'après midi, à l'appel de la municipalité de Bron, et s'étaient réunies devant le gymnase incendié la semaine [précédente], pour protester contre les exactions des casseurs. Ce rassemblement a pourtant failli tourner au pugilat lorsqu'à la suite de Jean-Jack Queyranne, le député RPR Jean-Pierre Calvel a tenté de prendre le micro pour s'exprimer. Bousculades, insultes. A se demander si les élus étaient là pour défendre "leur ville au delà des idées politiques" ou bien pour faire campagne. Et c'est finalement les jeunes qui en ont appelé au civisme et à la dignité réclamés au travers des discours : "Vous demandez aux hommes d'être sereins, bravo les aînés ! Vous condamnez les jeunes mais vous montrez la violence. Les adolescents ont plus peur des gens en cravate que de la police". Ils étaient pourtant tous venus "pour se serrer les coudes". Tous les habitants le disaient "ni de droite, ni de gauche, c'est pas une question de partis. On souhaite que ça se calme". C'était aussi le sens du discours du maire socialiste qui avait auparavant exprimé "sa réprobation devant tant de bêtise et de violence. En s'attaquant à un gymnase, on s'attaque avant tout aux jeunes des écoles et aux gymnastes de l'association laïque" a-t-il déclaré. Jean-Jack Queyranne a réclamé "les moyens pour assurer la sécurité dans la ville. A chacun de prendre une part de responsabilité. La sécurité passe par la prévention et il ne faut pas opposer la prévention à la sécurité". Rappelant que le rôle de l'Etat républicain est de préserver l'ordre et la tranquillité, le maire de Bron a réclamé de la fermeté de la part des autorités à l'encontre des fauteurs de troubles et dénoncé "les agissements d'une poignée d'individus préoccupés par leurs petits trafics et qui espèrent prospérer sur le désespoir". Puis il a conclu en soulignant que les habitants de Bron par leur présence "ont prouvé la volonté de ne pas baisser les bras et de poursuivre les actions pour le développement des quartiers". [Le 20 avril], le maire de Vaulx-en-Velin et un collectif d'associations appellent à un rassemblement à 14h30 devant le gymnase de la commune incendié [Le 15 avril au soir]. Source : "Bron : la politique s'invite au gymnase" / Christine Morandi in Le Progrès de Lyon, 20 avril 1994.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous les cotes : FIGRP06714 à FIGRP06716.
note bibliographique "Nouveaux rodéo tragique" / Frédéric Poignard in Lyon Figaro, 20 avril 1994, p.1. - "Le gymnase Jean-Moulin bis en chantier" / M.G. in Le Progrès de Lyon, 2 juillet 1994.

Retour