[ZAC de la Part-Dieu. Projet de Garbit et Ponchon pour...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTL0179 10
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 12,5 x 17,5 cm (épr.)
historique Lancé en août 1989 par la Société d'équipement de la région lyonnaise (SERL), sur l'initiative d'Henry Chabert, adjoint à l'Urbanisme, le concours pour la dernière phase de réalisation de la Zone d'aménagement concerté de la Part-Dieu (ZAC Part-Dieu), la fameuse et hypothétique place de Francfort, donne la responsabilité à quatre ateliers d'architectes de concevoir un nouveau projet. Les copies rendues le 20 septembre 1989 doivent être soumises à délibérations. En attendant, les quatre projets proposés sont exposés à partir du 23 octobre 1989 à la mairie du 3e arrondissement. Mais la décision finale attendue autour du 1er novembre ne viendra pas. Le projet de la place Francfort est suspendu en mai 1990 au profit d'un nouveau parking provisoire...
historique Qui aura le privilège de réaliser l'un des éléments centraux du futur grand axe de circulation que sera le boulevard urbain de la Villette ? That is the question. Les quatre cabinets d'architecture, Garbit-Pochon, Petit, Gachon-Chenal et Tarlier-Vilain, viennent de présenter leur maquette respective pour l'aménagement de surface de la place, dite de Francfort. Des projets exposés à la mairie du troisième arrondissement dans l'attente d'un travail de concertation entre les différents élus locaux, municipaux et communautaires. Incluse dans la zone d'aménagement concertée de la Part-Dieu, cette place de Francfort avait déjà été imaginée, sous l'ancienne municipalité, par l'architecte-concepteur Charles Delfante (cf. Lyon Figaro, 25 septembre 1989). Il prévoyait une foule d'immeubles administratifs implantés en îlots, sur le site. Changement de municipalité. Changement d'ambitions. La nouvelle équipe veut du grandiose. Tout doit être pris en compte dans son ensemble, comme la création d'un parking souterrain sous la place même et la réalisation du boulevard urbain reliant le quai Achille-Lignon, au nord, à la Feyssine, au sud. Exit la place de la Villette, nom du projet précédent. "On s'est vite aperçu qu'à l'occasion de la réalisation de parkings sous la place, il était impossible de concevoir le premier projet", commente Henry Chabert, adjoint à l'Urbanisme. Un parking, toujours à l'ordre du jour, qui dégagera les alentours de la seconde gare lyonnaise, de sept à huit cents places. "Ainsi, il a fallu repenser la composition de ce secteur, recréer en sortie de gare un espace public, en liaison directe avec le Jardin des Petites-Soeurs, vers la rue Flandin". Les quatre groupes techniques, invités à participer à l'aménagement de la place Francfort, ont dû prendre en compte quelques hypothétiques difficultés, liées à l'aspect désertifié et impersonnel du flanc est de la gare. Ainsi, il s'agissait avant tout "de proposer une forme urbaine valorisante et attractive, renforcer par la volumétrie des programmes immobiliers le côté magistral et symbolique de cet espace. Pour cela, il proposera aux passants les plus larges perspectives en sortant de la gare, tout en favorisant l'animation qu'il conviendra d'aborder comme un ensemble indissociable : volumétrie, traitement des espaces, matériaux, facilité d'accès... dynamisme commercial". Un petit lot de contraintes suivi quasiment à la lettre par les cabinets d'architecture. Des projets très différents, qui gardent néanmoins quelques similitudes. Telles que la création d'un plan d'eau au centre de la place, la multiplication des espaces verts, de nombreux passages piétonniers, des commerces au rez-de-chaussée des divers bâtiments et l'implantation d'un monument administratif. Chez Tarlier-Vilain, la forme urbaine retenue est une organisation centrée de l'espace autour d'une place circulaire. Un large passage, en fin de parcours, d'une hauteur de quinze mètres et d'une largeur de quarante-cinq mètres, assure une perspective sur l'immeuble le Forum et une liaison verte avec le jardin des Petites-Soeurs. Fontaines et bassin trouvent tout leur dynamisme et leur cohérence grâce aux plans inclinés, au calepinage des pierres qui composent le traitement du sol. Bilan de surface : trente et un mille trois cents mètres carrés. Le point fort du projet du cabinet Didier-Noël Petit reste l'implantation d'une sorte de tour administrative au coeur du site. Un bâtiment monumental, soeur jumelle du "crayon", qui rééquilibrera l'ensemble du secteur. Cette seconde tour sera "de texture délicate cylindre de verre se jouant de la lumière... La découpe marque les fonctions : logements, bureaux et hôtel". Autre particularité: le bassin de quatre vingt-cinq mètres de diamètre créé tout autour du bâtiment central. Du côté de chez Garbit-Pochon on retrouve également ce vaste plan d'eau, inséré au sein des différentes structures envisagées. Comme l'implantation des bâtiments, repoussés aux limites extrêmes de l'espace disponible, "de manière à élargir les perspectives et à permettre une perception directe et donc en liaison réelle avec le parc qui sera réaménagé dans le cadre du projet... Ces bâtiments se répartissent en deux immeubles de logements bordant la place au nord et au sud et en une tour de quatre vingt cinq mètres de hauteur (bureaux, hôtels) faisant face à la gare". L'ensemble du programme comprenant environ trente mille mètres carrés. Enfin, pour les partenaires Gachon-Chenal, la spécificité repose sur la création d'une esplanade unique entre la place de la gare et le jardin des Petites-Soeurs. Au détriment de la rue de Flandin, qui disparaît. Structuration d'un plan d'eau et d'un bâtiment relativement haut. La place de Francfort est prévue en surélévation pour éviter tout stationnement sauvage. Un travail complet qui dégage des espaces valorisants alliant le minéral, le végétal et l'eau. Ces quatre maquettes passeront devant jury. Pas de date précisée pour la fin des délibérations. "Fin novembre, tout devrait prendre forme", indique néanmoins Henry Chabert. Le chantier devrait quant à lui débuter dans douze mois. Le coût total de l'opération reste lui aussi flou. Des précisions qui viendront au fur et à mesure de l'avancement des négociations. Discussions tous azimuts qui prendront en compte la création du parking souterrain et des parkings en silos proposés par la SNCF, situés de part et d'autre de l'accès Est de la gare. Source : "Quatre projets en place" / Séverine Meille in Lyon Figaro, 25 octobre 1989, p.8.
historique Projet de Garbit et Ponchon. - Le parti développé répond à l'ambition de créer un espace majeur à la hauteur de l'image que l'on souhaite donner de la ville. Le parti général d'aménagement développe les thèmes de : majesté de l'espace, composition et cohérence de l'ensemble convivialité. L'organisation générale du plan masse consiste à créer une place : en contrebas par rapport à la rue de la Villette reliée à l'esplanade de la gare par un plan incliné, composée autour d'un vaste plan d'eau dans lequel se reflètent les façades et les arbres, bordée sur tous les côtés par des bâtiments dont l'implantation a été repoussée aux limites extrêmes de l'espace disponible, de manière à élargir les perspectives et à permettre une perception directe et donc une liaison réelle avec le parc qui sera réaménagé dans le cadre du projet. Les bâtiments se répartissent en deux immeubles de logements (13.500 m2, 140 logements environ) bordant la place au nord et au sud, et en une tour de 85 m. de hauteur (bureaux, hôtel 12.500 m2) faisant face à la gare. Ils offrent au regard une architecture actuelle, transparente et raffinée. L'animation est favorisée par son organisation conviviale, sa position en contrebas, la présence des commerces en rez-de-chaussée (4000 m2), les accès piétons aux parkings au milieu des commerces, ainsi que l'existence de kiosques situés pour les uns au bord du plan d'eau et pour les autres au milieu du parc.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP00790.

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