[Installation de la scène pour le concert de David Bowie...

[Installation de la scène pour le concert de David Bowie au Stade de Gerland (1987)]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTL0234 02
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)
historiqueUne semaine pour traiter le sol et cinq jours pour installer la structure de la scène, amenée par une vingtaine de semi-remorque : l'infrastructure est à la mesure du spectacle proposé.
historiqueLa scène sur laquelle se produira David Bowie [le 28 juin 1987] est arrivée à Lyon en pièces détachées. Une première partie, la structure, est arrivée [le 24 juin], dans cinq semi-remorques, accueillie par un personnel local se montant à une trentaine de personnes. Mais au total, ce sont soixante roadies qui s'activent sur le spectacle du stade de Gerland ; ils n'ont pas mis deux jours pour monter cette structure destinée à recevoir un toit (mis définitivement en place le 26 juin) et les décors. "Ce sont les délais habituels que nous respectons ; aujourd'hui, samedi [le 27 juin], seront montés les décors", expliquent les responsables, qui ne sont pas effarouchés le moins du monde par le travail entrepris. En fait, deux scènes se baladent actuellement à travers l'Europe, permettant ainsi à David Bowie de se produire à des dates relativement rapprochées. La scène installée à Gerland vient donc d'Allemagne de l'ouest et s'en ira ensuite à Toulouse, toujours en pièces détachées. "Après les cinq camions pour la structure, le toit est arrivé dans un autre semi-remorque et on attend aujourd'hui les quatorze camions de la production. Il reste encore pour demain l'équivalent de trois semi-remorques, qui arrivent par avion-cargo à Satolas". Deux chapiteaux ont été montés également dans l'enceinte du stade, que jouxtent un camion-frigorifique et quelques autres "babioles" du même type. Mais les régisseurs commencent déjà à organiser le concert de Toulouse, l'affaire ayant été engagée il y a un mois "pour ne pas avoir de mauvaises surprises". Avec cinquante-sept mètres d'ouverture par vingt-deux mètres de profondeur, plus des prolongations sur les côtés qui bouchent le bas du stade et une structure qui monte jusqu'à dix-huit mètres au-dessus du sol, la scène en construction ressemble à ce qu'elle est : gigantesque, immense. L'araignée qui sert d'élément de décor sera accrochée sous le toit, montée là-haut par des éléments motorisés. "On a deux ou trois tournées par an de ce calibre et il faut simplement espérer qu'il ne pleuve pas. Surtout pour le public parce que nous, pluie ou pas, on monte la scène". Reste la pelouse sur laquelle les services techniques de la ville se sont penchés pendant près d'une semaine. Les travaux destinés à la protéger de 40.000 paires de chaussures n'ont pas été simples ; les frais se montent à 400.000 francs, le tout étant assuré pour 400.000 autres francs. Le terrain, qui est traversé tous les sept mètres par des drains, a vu doubler le nombre de ceux-ci afin d'assurer un ruissellement éventuel dans des conditions optimum. Une fois ces préliminaires terminés, la pelouse a été recouverte d'un procédé plastifié, un alliage de fibres synthétiques recouvert lui-même par un géotextile (une forme de tapis compact très aéré) ; ainsi le gazon est-il protégé doublement. La formule est tellement novatrice que de nombreuses municipalités ont envoyé des spécialistes pour mieux la connaitre ; après des élus belges et allemands, des homologues français dont les villes abritent de grands stades aptes à accueillir de telles manifestations sont également venus aux renseignements. Résultats à apprécier [le 29 juin] au petit matin. Source : "Une araignée sur la pelouse" / Laurent Perzo in Lyon Figaro, 27 juin 1987, p.57.
note bibliographique"David Bowie on the green" in Lyon Matin, 5 mai 1987.

Retour