[Eglise du Saint-Sacrement]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPTL0094 03
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
description Adresse de prise de vue : Eglise du Saint-Sacrement, 15, rue Etienne-Dolet, Lyon 3e.
historique Eglise du Saint-Sacrement. Louis Sainte-Marie-Perrin, architecte ; 1899-1905.
historique Comme la paroisse voisine de Saint-Joseph, celle du Saint-Sacrement doit son origine au zèle d'un prêtre impliqué dans l'apostolat des marges urbaines que constituait la partie est du quartier des Brotteaux. L'abbé Pierre Bridet (1830-1903) se dévoua ainsi près de 28 ans afin d'édifier l'église actuelle. En 1875, il avait fait réaliser une église provisoire qui, construite en matériaux pauvres, avait été surnommée dans le quartier "église des mâchefers". La construction de l'église actuelle fut achevée en 1905. L'abbé Bridet était mort en 1903, après avoir passé sa vie à recueillir des fonds pour l'édifice, qu'il souhaita explicitement construire en style gothique, considéré par lui comme expression la plus haute de la piété. La postérité retiendra le geste d'une paysanne qui vint apporter à Bridet la somme de 3000 francs qu'elle avait fait voeu d'offrir à la paroisse la plus pauvre de Lyon. L'église actuelle est l'oeuvre de l'architecte Sainte-Marie-Perrin, disciple de Bossan. L'église est une remarquable synthèse entre des éléments empruntés à plusieurs vocabulaires architecturaux. A première vue, l'église semble néogothique, afin de respecter le souhait du commanditaire. Mais, à y regarder de plus près, il s'agit d'un véritable manifeste d'éclectisme. A l'extérieur, l'emploi de matériaux polychromes, les rosaces qui éclairent la nef, les arcatures festonnées des corniches donnent un caractère quelque peu orientalisant à l'ensemble tout en rappelant les expériences du gothique italien. Le clocher octogonal qui aurait dû être très élancé, sur le modèle de celui de l'église de la Badia à Florence, est resté inachevé. A l'intérieur, ce caractère éclectique est encore accentué par les chapiteaux et les entablements classicisants des supports qui associent des pilastres cannelés et des colonnettes. La bichromie des arcs est également très soutenue. Le traitement de la voûte de la croisée est unique en son genre, formant une étoile à huit branches. Le vitrail central représentant l'Assomption est une belle composition, de même que le chemin de croix, conçu dès l'origine et intégré à l'architecture.
note bibliographique Lyon sacré : les lieux de cultes du Grand Lyon / Michel Durand et Mathieu Lours, 2010 [BM Lyon, 6900 X3 DUR].

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