[André Rossinot au siège du Parti radical lyonnais]

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTP3354 17
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 20 x 15 cm (épr.)
description Adresse de prise de vue : Siège historique du Parti radical à Lyon, 21, rue d'Algérie, Lyon 1er.
historique Qu'on le veuille ou non la Fédération radicale du Rhône fait aujourd'hui recette. Non seulement parce qu'au sein du parti elle est l'une des toutes premières mais aussi parce qu'à Lyon même les réceptions qu'elle donnent recueillent beaucoup plus qu'un succès d'estime. [Le 13 janvier 1988], Florent Dessus a fait coup double en recevant le président national André Rossinot à l'occasion d'une rencontre régionale et en profitant de l'occasion pour inviter les autres composantes de l'UDF à trinquer à la santé de Robert Batailly dont le veston s'ornera prochainement du ruban rouge de la Légion d'honneur. C'est ainsi que l'on a vu Simone André (PR), Roland Fulchiron (CDS), Marc Fraysse (RPR) et Alain Mérieux (sans carte politique) au coude à coude avec tous ceux qui étaient venus sacrifier à la convivialité sous le regard de bronze d'Edouard Herriot. A quelques jours du congrès national qui verra ce week-end [16-17 janvier 1988] les radicaux se prononcer pour le candidat à soutenir, le suspense n'en n'est pas un. C'est le candidat de l'UDF, c'est-à-dire Raymond Barre qui devrait l'emporter même si, ici ou là, certaines fédérations ont d'ores et déjà fait connaitre leur préférence pour Jacques Chirac. Ainsi, devant cette façade qui manque singulièrement d'unité, André Rossinot s'en remet aux décisions du Congrès, y compris pour les éventuelles mesures ou sanctions à prendre vis à vis des dissidents. Pragmatique, le président du Parti radical qui est aussi ministre de Jacques Chirac préfère constater que "de toutes manières il y aura des électeurs RPR qui voteront pour Raymond Barre et des électeurs UDF qui voteront pour Jacques Chirac", avant d'ajouter : "Ce qui est important c'est de constater combien l'esprit d'union a progressé", et d'affirmer aussitôt après, en réveillant des souvenirs douloureux d'élections précédentes : "S'il devait y avoir un groupe des quarante-trois, ce serait une catastrophe". En fait, même si pour l'instant les radicaux se sentent parfois un peu mal à l'aise en revendiquant à la fois leur goût pour la cohabitation et en préparant leur soutien à Raymond Barre, ce qui ne manque pas d'un certain sens de l'équilibre, ils sont aussi réalistes et ce n'est pas par hasard que Rossinot a ajouté à son propos deux phrases clé, la première porte sur le scrutin : "la dynamique UDF va jouer, les formations sont sur le terrain, et il faudra aussi gérer les élections suivantes..." L'autre phrase est en forme de mise en garde : "Nous serons très attentifs au Cours de la campagne, car nous savons que toute tentative pour glaner une voix à l'extrême droite, se traduirait par une perte de deux voix au centre." Difficile d'être plus limpide. Il faut être centriste pour exprimer en même temps un attachement à Jacques Chirac et un soutien à Raymond Barre. Source : "Les radicaux jettent l'éponge" / Jeanine Paloulian in Lyon Figaro, 14 janvier 1988, p.4.
historique Plus ancien parti de France encore en activité (congrès fondateur les 21-23 juin 1901), le "Parti républicain radical et radical-socialiste", dit "Parti radical" rejoint les centristes à partir de la fin des années 1960 ; les radicaux de gauche s'en séparent pour se rallier au Programme commun de la gauche en juin-juillet 1972. - Le Parti républicain radical et radical-socialiste ou "Parti radical", devient en 1974 le "Parti radical valoisien" (sis pl. de Valois). - Il rejoint l'Union pour la démocratie française (UDF) à la fondation de celle-ci en 1978, et le quitte en 2002 pour rallier l'"Union pour un mouvement populaire" (UMP) jusqu'en 2011, année où il en ressort. - Il reprend son appellation d'origine "Parti radical" à la fin des années 1990.
note bibliographique "André Rossinot à Lyon" / F.V. in Le Progrès de Lyon, 14 janvier 1988.

Retour