[Elections législatives de 1988 (2nd tour)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0901 FIGRPTP2809B 02
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 20 x 12,5 cm (épr.)
description A l'arrière plan : Marie-Chantal Desbazeille (sur la gauche) et Roger Fénech (sur la droite).
historique Si la Région Rhône-Alpes avait très légèrement donné la préférence à François Mitterrand pour la présidentielle, à l'heure des législatives elle a voté, de manière très importante, en faveur des candidats de l'Union du Rassemblement et du Centre (URC) qui gagnent cinq sièges par rapport à 1986. Au détriment de la gauche qui en perd un, mais surtout au détriment du Front national qui se trouve mis hors jeu en perdant ses quatre députés. Ainsi donc, ce sont 29 députés URC, 19 PS et 1 PC qui siégeront demain à l'Assemblée nationale. Avec 31,32% d'abstentions, la région a un peu moins voté que le reste de la France, le soleil explique peut-être la chose, mais les électeurs se sont tout de même mobilisés puisque 6% de plus qu'au premier tour sont allés aux urnes. Apparemment cette mobilisation a bénéficié aux candidats de l'URC. Des surprises, il y en a eu quelques-unes tant du côté des élus que des battus. On reparlera longtemps de la victoire dans la première circonscription du Rhône, de Bernadette Isaac-Sibille sur le député socialiste sortant Gérard Collomb, tout comme on se souviendra aussi de l'élection de Marie-Josèphe Sublet, député socialiste sortant, dans la 14e du Rhône, acquise d'autant plus facilement qu'elle était la seule candidate. Surprise encore, le succès de Christian Cabal. Le premier adjoint au maire de Saint-Etienne l'a largement emporté sur le député socialiste sortant Bruno Vennin. Surprise encore, l'échec de Jacques Badet dans la Loire, le député socialiste de Saint-Chamond est sérieusement distancé tout comme l'autre socialiste Christian Nucci qui ne retrouvera pas son siège dans l'Isère et le RPR Michel Hannoun dont le Front national avait juré qu'il le ferait battre. [...] Source : "La preuve par cinq" / Jeanine Paloulian in Lyon Figaro, 13 juin 1988, p.2.
historique Avec 58,82% des suffrages exprimés, Michel Noir remporte, dans son fief, une victoire attendue, sur son adversaire socialiste Pierre Laréal. Ici le taux d'abstention de 37,42% reste dans la moyenne lyonnaise mais dépasse largement le taux obtenu au niveau national. L'issue de l'élection qui n'était une surprise pour personne n'a ainsi pas incité les électeurs à se mobiliser en masse. Dans cette circonscription, l'inconnue résidait principalement dans l'attitude des 13,66% d'électeurs du Front national au premier tour. Le parti de Jean-Marie Le Pen s'était refusé à soutenir le "député de la Croix-Rousse". Michel Noir a cependant bénéficié du report d'une partie de ces voix, et les électeurs du Front national ont préféré le candidat de l'URC à celui du PS. Au dépouillage, dans chaque bureau de vote, quelques bulletins portaient cependant des signes d'hostilité à l'ancien ministre du Commerce extérieur. De son côté, le rocardien Pierre Laréal, avec 41,18% des voix a incontestablement bénéficié du report des voix communistes (5,35% au premier tour) et écologistes (2,18% au premier tour). Source "Deuxième circonscription : le FN préfère Noir" in Lyon Figaro, 13 juin 1988, p.7.

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