[Pulsar (groupe rock)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTP3141 01
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
description Le groupe rock Pulsar, avec de gauche à droite : Victor Bosch (batterie, percussions) ; Roland Richard, (saxophone, claviers) ; Louis Paralis (basse) et Gilbert Gandil (guitare électrique, chant).
historique Reportage photographique réalisé en prévision du concert du groupe Pulsar, en première partie de Doc Valente, le 21 novembre 1989 au Transbordeur de Villeurbanne.
historique Trous noirs, horloges de l'espace qui émettent constamment des signaux, à la manière d'un gyrophare galactique, les pulsars ne meurent jamais. Il en va de même pour le groupe lyonnais progressif ainsi baptisé dans les années soixante-dix / soixante-douze, qui reste l'une des rares formations françaises de cette veine à susciter la passion des collectionneurs, y compris à l'étranger. Ou plus simplement de ceux qui connaissent ou redécouvrent avec candeur et stupéfaction un genre musical couramment rangé dans la galerie des dinosaures. D'Art Free Sound, formation des tous débuts, jusqu'à l'actuel Pulsar, l'esprit semble avoir varié, de même que les musiciens qui composent cette musique "très esthétique, émotionnelle, qui demande énormément de travail en studio" : deux absents pour le concert [du 21 novembre 1989] : Sorj Chalandon, chanteur du groupe jusqu'au véritable démarrage professionnel (enregistrements et tournées), et le bassiste Philippe Roman, qui n'apparait pas l'album "Görlitz" ni dans le groupe reformé. Suite logique et surréaliste de la sortie de l'album "Görlitz" réalisé entre août 1988 et octobre 1989, de Bruxelles au studio lyonnais Lazer, responsable de l'enregistrement et de la production, l'appel de la scène a eu le dessus. Victor Bosch, batteur-porte parole du groupe appelé appelé ces dernières années à des responsabilités très officielles, apparaîtra donc [ce 21 novembre] dans son fief, le Tansbordeur, mais cette fois derrière ses caisses, côté fosse aux lions : "Nous avons uniquement ce concert-là. Par contre, si nous avons d'autres demandes pour jouer dans des conditions qui nous conviennent, il se peut que l'on accepte, car c'est toujours agréable de faire la musique aime." Flashback sur le passé musical du noyau de musiciens qui fut aussi le premier groupe français à signer sur un label anglais (Kingdom records), pour l'album "Pollen" sorti en 1975. Jusqu'en 1980, date de "mise en sommeil", Pulsar produit trois autres albums, tous ressortis en CD, après quelques années de rééditions en imports allemands, techniquement très soignés pour satisfaire une demande sinon massive du moins régulière. En 1976, l'album "The strands of the future" fait des ravages dans un paysage musical qui ignore encore l'entonnoir top 50, mais accuse le coup de cinquante mille albums dépassés, soit l'une des plus grosses ventes d'albums rock français. En 1978, "Halloween" sort sur le label CBS, le groupe enchaîne les tournées françaises et européennes et remplit des Palais des sports. Puis silence après le chant du cygne "Bienvenue au conseil d'administration", quatrième LP composé comme support musical d'une pièce de Peter Handke et joué live par le groupe au cours de cent quarante représentations, à Lyon et Paris. "Nous nous sommes arrêtés après cet album jamais commercialisé... C'est peut-être pour cela que nous avons voulu faire ce disque". Un petit chapitre "claquement de porte" qui remonte à 1981, édifiant et classé : "Cela correspond à une démarche : nous sommes partis de CBS qui nous prenait la tête en nous demandant un single... Nous devions entrer en studio pour le quatrième album et on nous demandait ce single. C'est une période où les mouvements disco-punk ont entaché tous les media et rétréci la perspective, mais à la fin des années soixante-dix, la musique devenait vraiment chiante et c'est vrai qu'il fallait revenir sur quatre accords." Chaque membre du groupe poursuit alors séparément et participe à diverses productions, musicales ou théâtrales, jusqu'au jour de la reformation. [...] En dépit de l'âge et de l'expérience, le groupe n'entend pas pour autant se complaire dans le créneau revivaliste et s'est lancé à la fois dans un défi musical et scénique, envers le public et lui-même : "Nous n'avons pas besoin de nous justifier, notre histoire nous intéresse, le groupe nous intéresse. Pour ce concert, on se fait encore un peu pousser, mais on se dit que la galette est là et ce qui est fait est fait". Avec "Garlitz", du nom d'une ville frontalière entre RDA et Pologne, Pulsar reste fidèle à son caractère : musique poétique à dominante instrumentale, vibrante (superbe sons du guitariste Gilbert Gandil - une seule prise pour le solo marathon de la première plage-) et voyageuse, comme le soulignent la participation vocale de Wladislaw Znorko et le choix de la pochette, une photographie de l'autorail de Prague en 1943 : "Garlitz est l'histoire poétique d'un immigré à l'Ouest qui retourne là-bas... Nous l'avons composée il y a deux ans, sans pouvoir prévoir les événements politiques à l'Est, ni ce phénomène revival avec la reformation et des tournées du Jefferson Airplane, des Who, de Gong ou de Cano Nous avons l'impression qu'il y a eu un tour de cadran". Attendus avec dévotion ou guettés au tournant, Gilbert Gandil (guitare, chant), Jacques Roman (claviers), Victor Bosch (batterie, percussions), Roland Richard (saxophones, claviers), tous membres de la formation originale, Louis Paralis (basse) excepté, se définissent comme musiciens plutôt que prétendants à un glorieux retour de flamme : "Nous pratiquons une musique qui demande de "faire monter les énergies", cela peut prendre des mois, mais quand cela se débloque, nous pouvons improviser très facilement, sans se concerter, tout en étant très perfectionnistes : nous n'avons pas envie de faire n'importe quoi." Evidemment rattachée au courant progressif, l'Emötiv music de Pulsar en surprendra plus d'un, comme elle surprend quelquefois les compositeurs eux-mêmes [...] Source : "Bonne nouvelle des étoiles" / Pascaline Dussurget in Lyon Figaro, 21 novembre 1989, p.39.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP00827. Tirage daté d'après les négatifs.
note bibliographique "Pulsar à la barre" / Yvon Rendu in Le Progrès de Lyon, 21 novembre 1989.

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