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  • [Campagne pour les élections municipales de 1989. Conférence de presse de Jean-Louis Touraine, tête de liste socialiste dans le huitième arrondissement]

[Campagne pour les élections municipales de 1989....

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPTP3761 04
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)
historique Le professeur Touraine conduira la liste socialiste dans le huitième arrondissement pour les municipales de 1989. Son objectif : gagner la mairie de Robert Batailly.
historique Les professeurs de médecine sont décidément fort convoités par les politiques lyonnais. L'UDF avait déjà Claude-Régis Michel, dit "krak-Michel", parmi ses leaders, le RPR Jean-Michel Dubernard. Le PS pourra désormais compter sur l'un de leurs confrères, et non l'un des moindres puisqu'il s'agit de Jean-Louis Touraine, 43 ans, professeur à l'université Claude-Bernard et chef du service de transplantation et immunologie clinique de l'hôpital Edouard-Herriot, qui a accru sa notoriété grâce aux traitements des "enfants bulles", et à la lutte contre le Sida. C'est à la tête de la liste socialiste du huitième arrondissement, en face de Robert Batailly, que l'on retrouvera le professeur Touraine en mars [1989], pour les municipales. Une personnalité qui ne sera pas sans gêner l'actuel maire du huitième arrondissement puisque c'est sur sa propre liste qu'il aurait aimé voir figurer le très médiatique professeur de médecine. Jean-Louis Touraine confie en effet : "Robert Batailly m'a proposé une place sur sa liste, je lui ai dit non ! Bien que je n'ai jamais milité dans un parti, ma sensibilité personnelle se rapproche plutôt du PS". Lors de la présidentielle, le professeur Touraine s'était déjà engagé en faveur de la candidature de François Mitterrand. La campagne du référendum sur la Nouvelle-Calédonie lui avait également donné l'occasion de soutenir l'action du PS. S'ils ouvrent leurs listes aux personnalités extérieures, les socialistes souhaitent cette fois-ci "éviter l'expérience André Mure des législatives", et ne recherchent plus vraiment à recruter parmi leurs adversaires politiques traditionnels. Côté PC, ils semblent certains que la nouvelle sera accueillie avec enthousiasme : "Nos amis du PC se réjouiront d'un choix qui accroit nos chances de succès. Tout ce qui est bon pour la gauche est bon pour le PC également". La candidature du professeur Touraine à la tête de la liste socialiste du huitième arrondissement constitue, en quelque sorte, une surprise. En effet, à l'origine, lors de l'annonce des têtes de liste socialiste, dans les neuf arrondissements de Lyon, le 15 novembre dernier, c'est Christian Coulon qui avait été présenté pour mener à bien la campagne dans le huitième. [Le 22 décembre 1988], lorsque la proposition de candidature de Jean-Louis Touraine a été faite aux militants du huitième, "elle a été acceptée, malgré les frilosités initiales". Le huitième : un arrondissement qui figure parmi ceux que les socialistes espèrent "prendre". Mais dans l'hypothèse d'une victoire socialiste dans cet arrondissement, la tête de liste ne serait pas seule à porter le poids de la gestion municipale et c'est le trio Touraine-Coulon-Deschamps que l'on retrouverait aux affaires : "il faut savoir s'organiser en équipe, et compter sur la qualité du travail plutôt que sur la quantité. Robert Batailly a tellement fait le vide autour de lui qu'il est obligé de travailler plus. Nous ne perdrons pas de temps avec les crocodiles". Après Jean-Louis Touraine, le PS du Rhône devrait annoncer, début janvier [1989], l'arrivée, sur ses listes, d'autres personnalités "qui peuvent faire bouger Lyon dans leur spécialité". Source : "Touraine se greffe sur le huitième" / Catherine Lagrange in Lyon Figaro, 24 décembre 1988, p.2.

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