[Théâtre du Point-du-Jour (saison 1995)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPTL0254 08
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
description Adresse de prise de vue : Théâtre du Point du Jour, 7, rue des Aqueducs, Lyon 5e.
historique La structure du Théâtre de l'Ouest Lyonnais est animée par le Théâtre du Tournemire de 1969 à 1981, puis dirigée par François Bourgeat et Henri Destezet de 1981 à 1987. Le Théâtre de Lyon, sous la direction de Jean-Louis Martinelli, le remplace entre 1987 et 1994. En avril 1994, cet établissement est renommé Théâtre du Point-du-Jour et officiellement placé sous la direction artistique de Michel Raskine. Après la récente inauguration du Théâtre de la Croix-Rousse, c'est donc au tour du Théâtre du Point du Jour d'ouvrir ses portes, le 10 janvier 1995...
historique Tandis que Jean-Louis Martinelli, l'ancien directeur de feu le Théâtre de Lyon, trouve de nouvelles marques et un essort tout neuf en son Théâtre National de Strasbourg, Michel Raskine et André Guittier, nommés en avril [1994] par la Ville de Lyon et par le ministère de la Culture, s'apprêtent à ouvrir le 10 janvier [1995] le Théâtre du Point du Jour. A l'affiche, la dernière création de Michel Raskine, "La fille bien gardée", d'Eugène Labiche. Cette année, pas vraiment comme les autres, ne verra pas de création de la part de celui qui fut entre 1973 et 1978 l'assistant de Planchon, mais des reprises. "Il est normal de présenter certains de mes spectacles", souligne Michel Raskine qui clora sa première programmation lyonnaise avec "Max Gericke", la première de ses mises en scène. Une façon pour lui de se faire connaître à son nouveau public. Un public qui malgré un début de saison tardif a su retrouver le chemin de la rue des Aqueducs, puisqu'un large pourcentage des abonnés et des habitués du Théâtre de Lyon s'intéresse à l'aventure naissante du nouveau théâtre. "La fille bien gardée fêtera sa centième à Lyon, et y finira sa vie, explique Michel Raskine, soulignant que les deux spectacles qu'il propose se renvoient bien la balle. "Ils montreront qu'un metteur en scène n'est pas l'homme d'un spectacle, et de toujours le même spectacle, mais qu'il est capable, comme c'est le cas, de créer des univers différents." Vite préparée, cette première saison n'en est pas moins représentative de l'esprit qu'il veut donner à la maison. Du théâtre, rien que du théâtre. Pas de concert, d'exposition ou d'interdisciplinarité quelconque. "On a une haute idée du service public, et l'articulation artiste-service public nous passionne", proclament en choeur Raskine et Guittier bien décidés à trouver, en la matière, le bon équilibre. A savoir que "l'artiste ne vampirise pas le service public ni se laisse vampiriser par lui, en ne faisant que de l'accueil". Allant au-devant d'un cahier des charges relativement peu contraignant, ils ont l'intention de proposer le plus grand nombre possible de levers de rideau et de s'intéresser particulièrement à la création régionale. Christiane Véricel, avec Caponino, étrennera le plateau du Point-du-Jour au printemps [1995]. Mais ils n'oublient pas pour autant leurs amis nordistes, compagnons de leur ancien paysage professionnel. Le Théâtre du Prato, compagnie qui, dans le Nord, a un "vrai et grand public" viendra jouer "En attendant Godot" de Beckett. Coïncidence, parenté d'esprit... on retrouvera dans cette programmation un auteur souvent invité par Jean-Louis Martinelli au Théâtre de Lyon, Joël Jouanneau qui mettra en scène l'adaptation qu'il a faite du "Rayon vert" d'Eric Rohmer. Quant à l'identité du théâtre, ce n'est, bien sûr, pas cette saison qu'elle s'affirmera. Ni la saison prochaine... Michel Raskine et André Guittier se donnent trois ans au minimum pour acquérir une image et un vrai public dans le paysage théâtral régional. Soit la durée de leur (premier ?) mandat. Au terme duquel, et s'ils sont reconduits, ils auront même le droit de remettre à l'ordre du jour les travaux envisagés peu avant le départ de Jean-Louis Martinelli. La question de la rupture ou de la continuité par rapport au Théâtre de Lyon ne se pose pas pour eux. Les continuités, si l'on veut absolument en trouver, sont celle du financement, la nouvelle équipe bénéficiant de la même enveloppe budgétaire que celle attribuée à son prédécesseur, et celle d'un théâtre de création. Quant aux ruptures, elles sont dans les personnalités mêmes des nouveaux directeurs. Convaincus que le théâtre se fait mieux en province qu'à Paris, parce qu'on y a plus de temps, nos deux directeurs, à pied d'oeuvre depuis la rentrée, ont pris d'ores et déjà leurs quartiers lyonnais. Ont commencé à tisser des relations avec le milieu car il n'est pas question que le Point-du-Jour se confine dans sa tour d'ivoire. A présent, il n'y a plus qu'à... Source : "Le Point du Jour prépare sa rentrée" / Nelly Gabriel in Lyon Figaro, 27 décembre 1994.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP07181.

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