[Fouilles archéologiques de la place des Célestins]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPTL0177 09
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
historique Accroupis, balayettes et crayons à la main, une dizaine d'archéologues se livrent à une curieuse gymnastique place des Célestins. Grattant et raclant chaque centimètre carré de terre. Crayonnant sur leurs blocs les moindres détails et étiquetant méticuleusement les fragments d'une histoire où viennent notamment se croiser les chemins des Templiers et d'une congrégation de moines. D'ici à la fin de l'année 1993, ce nouveau chantier de fouilles devrait dévoiler son lot d'informations à l'équipe d'archéologues lyonnais, ceux-là même qui ont déjà réalisé les fouilles des Terreaux. Mettant ainsi à jour des vestiges de premier ordre qui permettront aux historie de mieux comprendre l'époque antique et d'apporter des pièces supplémentaires au puzzle retraçant les différentes phases de l'extension de la Presqu'île où les premiers habitants, des Romains chassés de Vienne, seraient arrivés dès 62 avant-Jésus-Christ pour s'installer "dans l'espace compris entre Rhône et Saône, là où ils confluent". Ces données seront ensuite soigneusement consignées avant d'aller remplir une nouvelle page d'histoire. Après ces préambules, la place des Célestins devrait encore rester en chantier jusqu'à fin 1994. D'ici là, elle accueillera un parking souterrain de 460 places. Le plus petit des nouveaux parkings de la Presqu'île après la Bourse et République dont la mise en service est prévue pour la fin 1992 et en attendant l'ouverture des 760 places des Terreaux. Construit sous la forme d'hélice enterrée, à l'instar de celui des Halles, le parking des Célestins s'ornera alors de "parures à l'italienne", supposées évoquer la Tour de Pise et recréer une ambiance toscane. Imaginée par Daniel Buren, l'artiste choisi par Lyon Parc auto, cette décoration fait partie intégrante de la politique de l'entreprise en matière d'aménagement des nouveaux parkings souterrains. Cela dit, en attendant de passer ses nouveaux atours, l'emplacement du futur parc revêt déjà un intérêt considérable pour les archéologues et autres passionnés de l'histoire lyonnaise. Depuis que le chantier a débuté, en juillet 1992, les archéologues ne disposent encore que de peu d'informations si ce n'est la découverte d'un caniveau gallo-romain et la mise à jour de plusieurs strates témoignant du passé urbain de ce site. "Les chantiers de République et de la Bourse nous ont permis d'effectuer un travail sur les quartiers et sur l'habitat de la ville médiévale, celui des Terreaux nous a permis de mieux comprendre les fortifications, explique Catherine Arlaud, à la tête de l'équipe d'archéologues. Mais, ici, on a la possibilité d'effectuer des fouilles sur deux mille mètres carrés, en plein coeur de la ville et sur un terrain qui n'a pratiquement pas subi de retouches depuis des siècles". [...] Source : "Lever de rideau sur l'histoire" / Marie-Anne Maire in Lyon Figaro, 15 août 1992, p.1-2.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP05461.

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