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[Immeuble HLM "Le Saint-Laurent" et le jardin Kitchener-Quarantaine]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRP03978 003
technique1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
descriptionVue plongeante sur l'emplacement du futur Jardin Kitchener-Quarantaine, actuelle place Pierre-Bossan, avant réalisation (François Tribel et Liliane Grunig, paysagistes ; 1991-1992). Vue prise depuis l'immeuble "Le Highway", siège du Figaro.
historiqueEn juin 1991, deux nouveaux projets d'espaces verts viennent d'être présentés aux riverains du Vieux-Lyon. L'un est un square, rue du Boeuf. L'autre, plus vaste et coûteux, consiste en l'aménagement du terrain vague situé au bas de l'immeuble Saint-Laurent de Choulans. Si le Vieux-Lyon n'était jusqu'à présent pas gâté en espaces verts "fréquentables", depuis quelques mois, le quartier se rattrape et cumule les aménagements paysagers. Entre la controversée avenue Adolphe-Max, ses futures pelouses et sa multitude de tilleuls argentés, le projet "écolo" tout aussi controversé de la place bâtonnier Valansio et, aujourd'hui, les deux projets d'aménagement de l'espace Quarantaine et du square du Boeuf, les riverains du Vieux-Lyon, de Saint-Jean à Saint-Georges, vont avoir droit dans quelques mois à leur dose de chlorophylle quotidienne. Manque à l'appel le quartier de Saint-Paul où l'on n'a toujours pas trouvé de sites aptes à accueillir quelques plantes, arbres, fleurs ou autres aménagements aux couleurs locales. A Saint-Jean, en revanche et en dépit de l'exiguïté de ses artères, un tel endroit a été découvert il y a quelques mois, rue du Boeuf. Actuellement terrain sans fioritures, principalement minéral comme tout le reste du quartier, ce square de cinq cents mètres carrés, situé face à la Tour Rose nouvelle version, sera aménagé, dès le mois de septembre, en une sorte de jardin, avec tout ce que cela comporte de fleurs et autres attractions végétales. Protégé par des grilles de deux mètres de haut, le square sera fermé à la tombée de la nuit, limitant les ennuis que pourraient causer la clientèle, à la sortie des restaurants... Deux mois de travaux et cinq cents mille francs sont prévus pour la réalisation de ce jardin, remis entre les mains d'Yves Pilorge, ingénieur territorial et paysagiste, qui a déjà signé la conception du projet de la place Ollier (7e arrondissement), de la place de l'Hippodrome (2e), du Jardin des plantes (1er), de la rue Mascrany (4e) et de la place du Presbytère (8e)... Mais pas du projet de l'espace Quarantaine. L'aménagement de ce terrain, situé au bas de l'immeuble Saint-Laurent de Choulans, au fin fond de Saint-Georges, a été réservé à Liliane Grunig et François Tribel, paysagistes parisiens, épaulée au niveau local par Pierre Fauvin, ingénieur au service des Espaces verts de la Ville de Lyon. D'une toute autre ampleur que le square du Boeuf, l'espace Quarantaine avec ses deux mille quatre cents mètres carrés de surface, à aménager sur une période de six mois, devrait devenir à terme ce que les paysagistes appellent "une coulée verte". Contraints de tenir compte des neuf mètres de dénivelée qui caractérisent le terrain, les concepteurs ont effectivement dessiné un espace vert doté de deux paliers et d'une esplanade organisée en gradins. Un aménagement destiné à stabiliser le sol instable, sous lequel on trouve parfois des balmes ou quelque basilique funéraire... A la rubrique "esthétique", les paliers en pelouse seront agrémentés de fleurs de différentes couleurs, tandis que le mur anti-bruit (qui suivra la bretelle d'accès de l'autoroute et reviendra montée de Choulans), devrait être dissimulé par des plantes grimpantes. Reste l'installation de bornes rétractables à l'entrée de l'espace interdit aux véhicules. Autant d'aménagements qui expliquent en partie le coût de cette "coulée", à l'origine des premiers grincements de dents dans le quartier : trois millions de francs, répartis entre la Ville, la CoUrLy et le constructeur du Highway, immeuble de bureaux voisin. Source : "Le cinquième se met au vert" / S.M. [Séverine Meille] in Lyon Figaro, 7 juin 1991, p.5.
historiqueOn doit à Liliane Grunig, associée depuis 1991 à François Tribel, plusieurs aménagements urbains à Lyon : la place Colbert sur les pentes de la Croix-Rousse (1993-1994), l'aménagement du mail Bouchut du quartier de la Part-Dieu (1994-1997) ou encore la placette haute de la sortie Bibliothèque du centre commercial de la Part-Dieu (1999-2002). L'atelier Grunig-Tribel, devient l'atelier Tribel en 2004, date du départ en retraite de Liliane Grunig.
note à l'exemplaireCe reportage photographique contient 11 négatifs.
note bibliographique"5e arrondissement : oui, aux espaces verts" in Lyon Matin, 7 juin 1991. - "Le Vieux-Lyon gonfle ses poumons" / G. Ehret in Le Progrès de Lyon, 10 juin 1991. - [En ligne] : http://www.grunig-tribel.com/index.html (consulté le 07-04-2020).

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