[Daniel Léron au Grand Prix de Tennis de Lyon (1987)]

[Daniel Léron au Grand Prix de Tennis de Lyon (1987)]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTP2185A 01
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 20 x 15 cm (épr.)
historiqueDaniel Léron, Meilleur ouvrier de France (M.O.F. - Cuisine ; 1976).
historiqueLa coupole du Palais des Sports de Gerland en a vu de toutes les couleurs... Des grands tournois de basket au bal en smoking des associations lyonnaises, des compétitions hippiques aux expositions de voitures anciennes les couloirs du Palais n'avaient jamais vu cela. Un unique court de tennis focalise tous les regards tel le Roi Soleil avec sa cour et ses courtisanes. Gerland s'est métamorphosé en palais de la raquette et de la gastronomie. Côté sport les artistes du tamis sont en piste ballotés entre le stress du central et les vestiaires du sous-sol, côté jardin les grands chefs de la gastronomie lyonnaise jouent des casseroles pour servir un public trié sur le volet. Palais des Sport et palais gourmand vont se renvoyer du matin jusqu'à minuit balle de match et salade gourmande. Le décor est planté à coup de rouleaux de moquettes, de kilomètres de barres barres métallique et de balles de tennis. Six jours de sueurs sur le terrain, d'applaudissement et de sifflements dans les gradins et de champagnes dans les coulisses.
historiqueDrôle de journée dans les environs de Gerland le 2 février 1987. A proximité les routiers n'ont pas changé leurs habitudes. A l'heure du casse-croute, les poids lourds sont garés en double file devant le bar restaurant de l'avenue Tony-Garnier. On parle tiercé, loto et circulation. Dans la salle on ouvre un journal, au menu des sports le Grand Prix de Lyon. Noah en vedette, les camionneurs plaisantent. Dans s quelques minutes ils reprendront la route. Demain à l'aube ils seront là pour le petit crème... Noah toujours en vedette et les autres "on les connait pas". Autour de Gerland la vie continue mais le Palais des Sports pavoise déjà. Les drapeaux des pays engagés claquent au vent. Les enfants des écoles piaffent devant l'entrée. Le Palais des sports s'est transformé en cinq jours en une forteresse de moquette, de tissu et de gradins. Gilles Moretton l'organisateur scrupuleux de ce premier Grand Prix de Tennis de Lyon voulait un Palais des Sports qui ne ressemble pas à un champ de foire. Le tennis a ses couleurs, ses habitudes, ses régies et surtout un public qu'il faut loger dans tous les coins. Mille six cent places de tribunes ont été édifiées dans la partie nord avec vingt tonnes de poutrelles de bois. Sous les tribunes un véritable labyrinthe où un joueur ne retrouverait pas sa balle de break. Le couloir qui mène vers le village V.I.P., sinistre en temps normal, est la voie royale pour atteindre le petit monde des sponsors et les délices de la grande cuisine lyonnaise. Plus d'un kilomètre cinq cent de moquette pour relier coursives, court central, vestiaires et restaurant. L'entreprise Guillot, le maître d'oeuvre de l'opération, n'a pas lésiné non plus sur les métrages de tissus avec mille mètres de toile blanche et verte qui partent en faisceau au dessus des tentes du village. Autre décor qui vaut le détour les vestiaires des joueurs, des arbitres et des hôtesses. Situé dans les entrailles du Palais une centaine de personnes vont vivre jour et... nuit dans les soutes du "Paquebot". Quelques néons, du jaune sur les murs et quelques arbustes pour apporter de l'oxygène. Mais quel contraste où l'on retrouve l'inexorable loi du sport entre la cour dorées des sponsors et la cour des miracles des joueurs. [Le 2 février], le premier tournoi de Lyon se mettait en place. Les joueurs affûtaient leurs cordages, premier échange, applaudissement, brouhaha, avertissement de l'arbitre. Le public parsemé dans les tribunes se fait entendre pour un point discutable. Les tournois de tennis se ressemblent tous dans la tension qui règne entre deux joueurs quels qu'ils soient. Les enfants sont contents, une après-midi d'école en moins et beaucoup d'images de revers, de coups droits... Les joueurs se chauffent, l'organisation se rôde, blousons verts et grigri à l'américaine, entendez badge avec photo, la machine est huilée. Les casseroles sont sur les feux pour accueillir les chefs lyonnais. Dans le village, les premiers bouchons sautent, les derniers exposants fignolent leur magnétoscopes. Un air de Roland Garros souffle déjà dans les couloirs en attendant les têtes de séries et les premières cartouches. Gerland va vibrer par le tennis, une première ou l'on a mis toutes les balles dans le même panier pour réussir. Source : "Grand Prix de Tennis de Lyon : sous la coupole, raquette et fourchette s'entrecroisent" / Rémi Grandjacques in Lyon Matin, 3 février 1987.
note bibliographique"Un chef monte au filet : Daniel Léron" / Nadine Micholin in Le Progrès de Lyon, 3 février 1987.

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