[Projet de restauration du magasin "Le Printemps"]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0901 FIGRPTP2298 01
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 12,5 x 17,5 cm (épr.)
description Francis Bruguière (né le 17 novembre 1935), directeur général du Printemps de 1989 à 1993, devant plans et maquette du futur magasin.
historique Le Printemps dévoile le nouveau visage de son magasin. Un projet ambitieux qui coûtera 140 millions de francs au groupe et que les Lyonnais découvrirons au printemps 1992.
historique Certains Lyonnais se rappellent encore avec nostalgie le magasin des "Deux passages". Accolée au Passage de l'Argue, une noble façade du XVIIIe abritait, depuis 1857, le grand magasin lyonnais. Etape obligée des élégantes provinciales dans leurs déambulations quotidiennes, ce magasin possédait probablement le meilleur emplacement commercial de Lyon. A l'aube de la Seconde Guerre mondiale, l'institution a changé de nom. Sous l'enseigne "Le Printemps", elle a amorcé une nouvelle vie. Moins fastueuse. Commercialement parlant, ce fut une vie sans histoire. Malgré une offre restreinte et pas toujours adaptée aux goûts de la clientèle, ce magasin est resté rentable. Une prouesse. Mais, depuis 1970, la direction du groupe Printemps se posait la question du changement. Améliorer le Printemps de Lyon était devenu un impératif. Faute de moyens et pour parer aux urgences, d'autres villes de province (amélioration de rentabilité de certains sites, ouverture de magasins en zones vierges...), le projet lyonnais a été plus d'une fois ajourné. Au milieu des années soixante-dix, le départ des Galeries Lafayette de la rue Président-Carnot et l'ouverture du centre commercial de La Part-Dieu ont sonné le glas du grand commerce dans la Presqu'île. Et accentué la désaffection de l'ancien magasin des Deux Passages. Le Printemps est resté seul, sans concurrence et sans émulation. Ce sont les projets d'urbanisme du centre-ville et, notamment, la privatisation d'une partie de la rue Palais-Grillet, qui ont finalement décidé la direction du groupe a passer à l'acte. Après une période d'excessive timidité, les managers du Printemps sont devenus audacieux. Dans les travaux d'agrandissement, de refonte totale et d'embellissement du magasin, ils engagent la modique somme de 140 millions de francs. Depuis la création du Printemps Nation à Paris, jamais pareil investissement n'avait été engagé par le groupe. Pendant deux ans (mars 1990 - mars 1992) les terrassiers et les décorateurs prennent les choses en main. Des 3000 mètres carrés actuellement, Brummell et Le Printemps vont passer à plus de 8000 mètres carrés de surface de vente ! Le personnel et le chiffre d'affaires devraient subir la même inflation. 250 personnes seront au service de la clientèle contre 90 seulement aujourd'hui et le volume d'affaires devrait aisément atteindre les 250 millions de francs (contre 90 millions l'année dernière). Dans ce nouveau magasin, tout doit changer. L'esthétique et le confort des lieux, bien sûr, mais aussi l'accueil et la compétence du personnel. Pour ce faire, "Le Printemps" vient de signer une convention le liant au lycée lyonnais Alexis-Carrel. Cet accord permettra à une trentaine de jeunes de se former aux "critères Printemps" et d'y expérimenter leurs connaissances toute fraîches. Seul problème apparent : le stationnement. Le Printemps avait envisagé, quelques mois durant, de construire un parking en propre sous le magasin. Mais le chantier était trop étroit, trop risqué. La solution de rechange - qui sera finalement adoptée - était une participation (de 12 millions de francs) aux frais de construction du parking public sous la place de la République. Dans deux ou trois ans, le flou persiste sur la date, ce parking de 900 places sera achevé, apportant ainsi au Printemps ce qu'il attendait. Fier de son projet et visiblement peu soucieux de la future concurrence des Galeries Lafayette, Francis Bruguière, directeur général du groupe Printemps, a fait confiance à une jeune femme pour diriger ce nouvel établissement. Françoise Auriel était auparavant directeur du magasin de Metz. Depuis six mois, elle a pris les choses en main à Lyon. Très sereinement. Source : "Le Printemps à l'aube d'une nouvelle vie" / Isabelle de Roucy-Hernette in Lyon Figaro (cahier saumon), 26 octobre 1990, p.15.
historique En 1990, en France, Le Printemps possède seize magasins en nom propre et une quarantaine de magasins affiliés. Le chiffre d'affaires de l'enseigne s'est élevé, en 1989, à six milliards de francs, dont la moitié a été réalisée par la chaîne en province et l'autre moitié par le seul magasin du boulevard Haussmann. Par ailleurs, le groupe Printemps est propriétaire des magasins populaires Prisunic, des magasins spécialisés Armand-Thierry et Sigrand, de La Redoute et il possède une participation de 43% dans Euromarché. Le chiffre d'affaires consolidé du groupe s'élève à 28,6 milliards de francs. Présent dans vingt-quatre pays au monde, il emploie 30.000 personnes, dans 1430 points de vente.
note bibliographique "On n'arrête pas le Printemps" / Paul Bertet-Pilon in Lyon Matin, 26 octobre 1990. - "Printemps : réouverture en mars 92" / M.D. in Le Progrès de Lyon, 27 octobre 1990. - "Le Printemps s'agrandit à Lyon : ce sera le prototype de l'an 2000" / Dominique Bonnot in Points de vente, 14 décembre 1990 [BM Lyon, 954344]. - "Peau neuve pour Le Printemps de Lyon" / Marianne Le Roux in Journal du bâtiment et des travaux publics en Rhône-Alpes, 21 décembre 1990 [BM Lyon, 957510]. - "Le nouveau Printemps" in Lyon Matin, 17 avril 1991. - "Brummel marque le retour du Printemps" / Marguerite Basset in Lyon Figaro (cahier saumon), 14 mars 1991, p.21.

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