[Marcel Leclerc, nouveau préfet délégué à la sécurité]

[Marcel Leclerc, nouveau préfet délégué à la sécurité]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTP2116 03
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
historiqueLe nouveau préfet délégué à la Sécurité et à la Défense, Marcel Leclerc, a pris ses fonctions à Lyon depuis le 24 mai 1993. Premier travail, la prise en considération des réalités du terrain. La lutte contre la drogue sera un des objectifs prioritaires.
historique"Je ne viens pas avec des recettes toutes faites que je vais expérimenter dans les Rhône". Nouveau préfet délégué à la Sécurité et à la Défense, Marcel Leclerc a pris ses fonctions à Lyon [le 24 mai 1993], expliquant par cette phrase qu'il aborde ses nouvelles attributions comme une nouvelle phase de sa carrière. Il est vrai qu'il n'est pas issu du sérail de la préfectorale. Marcel Leclerc, âgé de cinquante-huit ans, a accompli sa carrière dans la police parisienne, dont il a gravi successivement tous les échelons, y occupant notamment des postes prestigieux comme celui de patron de la Brigade antigang, celui encore de chef de la Brigade criminelle au milieu des années soixante-dix. Mis sur la touche en 1981, il rejoint l'Inspection générale des services, la police des polices, un service dont il prend la direction sous la première cohabitation. En 1989, Marcel Leclerc, que le préfet Paul Bernard a présenté comme un "grand serviteur de l'Etat", rejoint le Conseil général des Hauts-de-Seine. Et devient directeur de cabinet de son président, Charles Pasqua. "Après avoir vu le côté négatif des gens avec le travail de policier, cela m'a fait du bien de voir des gens construire des écoles, bâtir des ponts, être au service de la vie", se souvient Marcel Leclerc à propos de cette période. Tout en soulignant le caractère novateur de l'action entreprise en matière d'aménagement du territoire dans les Hauts-de-Seine. Une expérience professionnelle à deux facettes certainement profitable pour ce haut fonctionnaire, quand on connaît les caractéristiques complexes des problèmes de délinquance urbaine sur lesquels Marcel Leclerc aura à se pencher dans la banlieue lyonnaise. Mais le nouveau préfet délégué arrive également en poste avec de nouvelles fonctions. Son prédécesseur, Philippe Marland, nommé conseiller technique au cabinet d'Edouard Balladur pour la sécurité intérieure, avait le titre de préfet adjoint à la Sécurité. Marcel Leclerc s'y adjoint des fonctions en matière de défense, comme le précise un récent décret. "Il n'y aura pas de bouleversement des compétences territoriales", a rappelé le préfet de Région, Paul Bernard, sous l'autorité duquel le préfet délégué agit. En fait, hors du Rhône, les préfets conservent la direction opérationnelle de la police. En revanche, les compétences à l'échelon de la zone de défense (Rhône-Alpes et Auvergne) seront plus administratives et de gestion. La réorganisation est en cours. En attendant, Paul Bernard a rappelé l'un des axes de travail prioritaires de la police, la lutte contre la drogue. Des progrès ont été accomplis dans le Rhône en permettant à tous les services de police et non plus seulement à la police judiciaire de traiter ces affaires. L'occasion pour le nouveau préfet de police de condamner la "chasse aux dealers", qui n'a pas atteint Lyon mais telle qu'elle se pratique à Lille : "Si, mais de manière spontanée, des citoyens aident la police dans sa tâche, c'est tant mieux. Mais c'est à la police de faire ça". Source : "Un superflic pour Lyon" / Frédéric Poignard in Lyon Figaro, 26 mai 1993, p.1.
note à l'exemplaireNégatif(s) sous la cote : FIGRP06088.
note bibliographiqueNotice biographique de Marcel Leclerc. [En ligne] : http://www.sfhp.fr/ (consulté le 15-02-2020).

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