[Parc ornithologique de Villars-les-Dombes (Ain)]

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT0166 02
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
historique Hibou grand duc, vautour, cygne, casoard ou simple canard... La nature s'envole, [le 27 juin 1993], à Villars-Ies-Dombes avec la deuxième Fête de l'Oiseau. Les cigogneaux installés sur les hautes cimes du Parc des oiseaux de Villars ont bien grandi depuis le printemps. Comme le petits cygnes avec leur plumage de vilain petit canard. [Le 27 juin 1993], la journée se passera les yeux rivés vers le ciel entre le Parc des oiseaux et le grand champ voisin. Des dizaines d'hectares pour se détendre seront aménagés entre les stands des associations de protection de la nature et les groupements avicoles ou encore les inévitables artisans d'art, invités de tous les salons ou festivals. Créée en 1991, la Fête de l'Oiseau passe donc la seconde à VilIars au rythme bisannuel. "Villars-les-Dombes est au coeur de la Dombes. Les oiseaux étaient ici bien avant l'homme, cette fête est notre manière à nous de leur rendre hommage", explique Jean-Paul Mas, académicien de la Dombes et président du comité d'organisation de la fête. C'est aussi une façon de trouver un symbole fort à cette petite ville de l'Ain dont le Parc des Oiseaux est la seule attraction touristique. Pour cela, la fête 1993 sera centrée essentiellement sur le site zoologique. Le prix d'entrée donnera d'ailleurs droit de visite au Parc. Ouvert à l'automne 1970, le Parc draine en effet chaque week-end entre 2000 et 3500 visiteurs. Une clientèle qui ne passe pas forcément par Villars et que l'on voudrait justement attirer. "Depuis l'an dernier [en 1992], certains commerces, une boulangerie, un primeur, un bar, ouvrent le dimanche après-midi". C'est un grand pas en avant. L'oiseau devrait faire le reste. On pense ici à réaliser un chemin piétonnier qui relierait le village de 3500 âmes au Parc où vivent des centaines d'espèces. D'autres projets, comme l'utilisation d'une partie des 200 hectares de réserve naturelle qui entoure le parc pour l'observation de la faune locale par des naturalistes en herbe, pourraient être menés rapidement à terme. En attendant, on compte sur la fête de l'Oiseau pour éveiller les esprits. Le Parc offre en effet quelques raretés comme les nids de cigogne extrêmement inhabituels dans notre région", ainsi que le précise le directeur du Parc. Volatiles de la Dombes ou spécimens venus d'ailleurs, tous se reproduisent ici, protégés des chasseurs grâce au hautes barrières et aux volières du site. Entre autres anecdotes qui enrichissent l'histoire de ce zoo ornithologique, on raconte qu'au premier coup de fusil marquant l'ouverture de la chasse, des milliers de canards envahissent les étangs du parc. "Avant de devenir le directeur du site, j'étais venu visiter le parc en septembre et quand je suis arrivé au printemps, j'ai été très surpris. Les étangs étaient déserts et je me suis dit ils ont vendu les canards", raconte Yves Raymond, le directeur. Pas du tout, le matériel de chasse rangé pour l'année et la belle saison revenue, les canards futés s'envolent vers d'autres cieux. Mais ces pensionnaires occasionnels ont eu le temps en quelques mois de révolutionner la vie du zoo. Il ne viennent pas seulement pour se protéger des chasseurs, mais aussi pour trouver de quoi manger tout l'hiver sans se fatiguer. On distribue ici entre 110 et 120 tonnes de nourriture par an et durant l'hiver, les canards ont droit à une tonne de grain supplémentaire par jour. Pourquoi s'en priveraient-ils ? Comme les cigognes ou le héron bihoreau qui s'est installé depuis peu dans un saule pour nicher à l'abri des naturalistes indiscrets, beaucoup d'oiseaux ont élu domicile dans le parc de leur propre chef. D'autres n'ont pas choisi. Dynamique, le Parc des Oiseaux de Villars-les-Dombes fait en effet partie de l'association des zoos de France et participe à de nombreux programmes d'élevage européen (PEE). Vautour moine, goura couronné, pélican frisé, condor des Andes... A admirer grandeur nature. Source : "La Dombes couve ses oiseaux" / Nathalie Blanc in Lyon Figaro, 25 juin 1993, p.3.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP06154.

Retour