[Maquette du circuit de Formule 1 de l'Isère]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPT0319 08
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
historique L'Isère n'aura pas son circuit de F1. Le projet, pourtant bien avancé, achoppe sur des considérations plus politiques que sportives. Avec le dossier s'envole la perspective de plusieurs centaines d'emplois.
historique Le projet était très ambitieux, aussi cher que séduisant, mais il passera à la trappe. Son promoteur ne se résigne toujours pas à l'idée d'un enterrement de première classe, mais les faits sont tout aussi têtus : l'Isère n'aura pas de sitôt son circuit de Formule 1 et sa zone industrielle liée à la filière automobile. Ce complexe, prévu pour accueillir des écuries de courses, des équipementiers et des sous-traitants automobiles sur cent cinquante hectares, est remis aux calendes grecques. Le couperet est tombé de la bouche du conseiller général et sénateur Jean Boyer, président de "Grenoble Isère Développement". "L'affaire est abandonnée pour le moment". "Le projet est cuit", commente, de son côté, Michel Gay, le maire de Sillans, la commune la plus concernée avec Izeaux et Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs, au coeur de la plaine de la Bièvre. Il y a moins de six mois, ce rapport a pourtant été voté à la quasi-unanimité par les conseillers généraux de l'Isère, prêts à créer une société d'économie mixte aux capitaux majoritairement publics. Curieusement, la décision finale venait d'être repoussée par deux fois, en session budgétaire au mois de décembre [1989] puis en commission d'aménagement au mois de mars [1990], décisions motivées par le besoin d'"études complémentaires". Un gâchis, dans la mesure où ce dossier a demandé quatre ans d'études au sein d'une structure baptisée ESSAI - Espace pour un stade de sport auto-moto international -, financée par le Conseil général avec l'appui de "Grenoble Isère Développement". Promis-juré, l'ensemble devait être mis sur les rails [à l'été 1990] à proximité immédiate de l'aéroport de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs. Le premier coup de pioche aurait en tout cas coïncidé avec la fin des tractations commerciales engagées avec des noms aussi prestigieux que Peugeot, Mercedes ou Alain Prost entre autres. L'homme chargé de ces négociations, Yves Minier, un ancien pilote de rallye qui a mis toute sa crédibilité en jeu dans cette affaire, hésite encore à déballer son sac. Le chargé de mission nommé par Alain Carignon pour monter ce projet de quatre cent trente millions de francs veut encore y croire, quitte à ce que ses plans "un peu fous" s'expatrient de la plaine de la Bièvre. Dans le Rhône ou dans la Drôme, comme le laissent entendre certains. Ces portes de sortie paraissent tout aussi illusoires. La création d'un nouveau circuit homologué pour la F1 ne figure plus vraiment au rang des priorités depuis l'inauguration, début mai [1990], de Magny-Cours, dans la Nièvre. Voilà l'argument qui suffirait à expliquer la "subite frilosité" du président du Conseil général [...] Source : "Le circuit rentre aux stands" / Pierre Perret in Lyon Figaro, 22 juin 1990, p.3-4.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP02371.
note bibliographique "Chiffres : un dossier bien ficelé" / P.P. [Pierre Perret] in Lyon Figaro, 22 juin 1990, p.3-4.

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