[56e Rallye automobile de Monte-Carlo (1988). Equipage...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPT0333 05
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
description Equipage (70) : Dominique Grandvuinet - Chantal Sola (Citroën AX Sport).
historique Trois femmes participent au 56e rallye de Monte-Carlo. Parmi elles, une Lyonnaise : Dominique Grandvuinet, vice-championne de France des rallyes en 1985.
historique Dominique Perrier devenue Mme Grandvuinet reprend le volant après deux années de repos interrompues [en 1987] par les 24 Heures sur glace de Chamonix. Elle avoue que "ce retour l'effraie un peu mais que, comme en natation, on ne perd pas si vite ses réflexes et sa technique. Et puis avec un parcours de concentration de près de 1000 kilomètres entre Monte-Carlo et Saint-Etienne, cela laisse le temps de retrouver ses sensations et surtout celles de la course." Rallye automobile Monte-Carlo qui fête ses 56 ans et que Dominique Grandvuiniet disputera avec Chantal Sola de Sainte-Maxime, co-pilote d'expérience ayant navigué souvent aux côtés de Jean-Claude Andruet. Un équipage féminin (numéro 70) qui a déjà participé à trois compétitions dont le Tour Auto sur une Visa 1440 en 1984. Cette fois encore, après un passage en 1985 dans l'équipe du GCAP (Groupement des concessionnaires automobiles Peugeot), Dominique Grandvuinet pilotera une Citroën, une AX Sport qui dispose d'un bon rapport poids-puissance, 700 kg pour 120 ch. Une voiture pour laquelle le Monte-Carlo sera le baptême du feu. Pour ce retour, Dominique n'a pas mis un frein à ses ambitions. En effet, elle vise la coupe des dames malgré la présence de la redoutable Pascale Neyret (numéro 39) au volant d'une Lancia quatre roues motrices groupe N (180 ch). Et Dominique Grandvuinet de préciser, "il est vrai qu'elle sera difficile à battre, mais j'ai des chances d'y parvenir si les conditions atmosphériques sont mauvaises et s'il y a de la neige, cela ne fera que m'avantager." Le troisième équipage féminin de ce Monte-Carlo étant celui de la Nancéienne Jacques Denise (numéro 63), n'est guère moins dangereux avec une autre AX Sport groupe A. Pourtant, cette coupe des dames est loin de constituer l'objectif prioritaire de notre "mascotte". Ce qu'elle veut, c'est aussi "rivaliser avec ces messieurs", et il semble bien que Dominique en ait les moyens et la compétence. Crescendo hormis ce combat triangulaire entre femmes, les ambitions de cette résidente de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or sont les suivantes : gagner la classe 5. Obtenir une place dans les cinq premiers du classement "promotion" réservé aux pilotes qui ne font pas partie d'une usine, autrement dit qui sont des amateurs théoriques. Enfin, et cela reste primordial aux yeux de Dominique Grandvuinet, terminer entre la 10e et la 20e place du "scratch". "Décrocher une telle place serait fantastique, mais il est difficile de se situer après deux ans d'interruption", estime Dominique Grandvuinet qui est à priori davantage tentée par l'aventure que par les rallyes : "il me plairait de participer à l'Atlas ou au Paris-Dakar, mais je ne m'y risquerai pas sans l'appui d'une écurie solide, et sans une excellente préparation... là aussi, ce serait un équipage féminin bien entendu". Dominique Grandvuinet aime l'aventure avec un grand A, mais s'empêche de souligner qu'elle est "joueuse" et qu'elle pratique le sport "pour gagner, d'ailleurs, ma participation au Monte-Carlo cette année a été une bonne occasion que j'ai saisie au vol. Jusque-là, comme je n'avais rien trouvé, je pratiquais le golf. Il faut dire que l'ambition de tout pilote est de posséder la voiture la plus rapide. Plutôt que de courir dans des conditions moyennes..." Le sport mécanique, un virus familial que Dominique a contracté avec son père, Henri Perrier, l'une des vedettes du Monte-Carlo et du Mans en son temps avec Porsche ou Panhard. Henri Perrier dont la soeur fut vice-championne de France des rallyes il y a une vingtaine d'années chez Porsche-Sonauto, et avec qui Dominique a disputé la Trans Africa au volant d'un camion en 1980. Et si Dominique Perrier a débuté sa carrière au guidon d'une moto lors du 1er rallye auto-moto, Abidjan-Nice en 1975-1976, cela après avoir été championne d'Europe de ski citadin, elle s'est lancée dans la compétition automobile avec celui qui sera son époux, Pierre. Lequel a arrêté la compétition et se consacre à son entreprise de ventilation. Elle était alors son co-pilote dans le rallye des Cévennes en 1978. Elle ne supportera pas longtemps... de ne pas conduire. Et en 1979, se lance dans ses premiers rallyes au volant d'une Fiat 127. La même année elle disputera son premier Monte-Carlo, le deuxième sera pour 1983 sur une Alfasud TI. Jamais deux sans trois, c'est pour cette année ! La vice-championne de France 1985 derrière Patricia Bertapel ne fait pas partie des grands favoris, mais elle est très motivée. Comme pour Henri Peyrard, notre motard du Dakar, "Lyon Figaro" vous fera vivre jour après jour la course de la Lyonnaise du Monte-Carlo. Source : "Grandvuinet dans la course" / Daniel Arisi in Lyon Figaro, 16 janvier 1988, p.54.

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