[Mondial 98 de football. Inspection du Stade de Gerland...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTL0235 04
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
historique Lyon, 29 novembre 1994. Dans moins de quatre ans, la France accueillera la dernière Coupe du monde du siècle. Joao Havelange, le président de la FIFA, a poursuivi son tour de France des villes organisatrices avec une visite à Lyon. Le stade de Gerland subira un sérieux lifting.
historique Paris et Strasbourg [le 28 novembre 1994], Montpellier et Bordeaux [le 30 novembre], Nantes et Lens [le 1er décembre]... Dans la perspective de l'organisation en France de la Coupe du monde 1998, Joao Havelange, le président de la Fédération internationale de football (FIFA), effectue [...] une visite officielle de quatre jours dans l'Hexagone. [Le 29 novembre], ce tour de France des sites de province a mené le big boss de la FIFA en Rhône-Alpes, seule région abritant deux stades "mondiaux". Avant de se rendre à Saint-Etienne pour fouler les travées de Geoffroy-Guichard, Joao Havelange, accompagné de Michel Platini et Fernand Sastre, les deux coprésidents du Comité français d'organisation (CFO), a d'abord passé la matinée à Lyon. Une visite express au cours de laquelle la délégation officielle a pu découvrir les installations de Gerland. "Je ne me fais aucun souci pour Lyon", a commenté Joao Havelange à l'issue de son "inspection". Tout sera parfait, aussi bien sur le plan de l'hôtellerie, des hôpitaux, des transports, de la sécurité que de l'accueil des médias, très important pour la couverture de cet événement qui va clore merveilleusement cette fin de siècle. Le terrain est splendide et la visibilité excellente pour tous les spectateurs. Enfin, avec une capacité de 45.000 places, les tribunes répondront aux impératifs de la Coupe du monde". Malgré tout, l'enceinte de Gerland, construite en 1920 par Tony Garnier, devra subir un sérieux lifting pour être en adéquation avec le cahier des charges imposé par la FIFA. Les travaux les plus importants concerneront le rapprochement et la couverture du virage Nord. "Pour l'instant, le stade de Gerland ne bénéficie que de 18.500 places couvertes dans les deux tribunes latérales. En 1998, il y en aura près de 32.000 protégées", précise Christian Bonnefond, l'adjoint chargé des Sports. Une formule qui ne satisfait qu'à moitié Jean-Michel Aulas. Présent [le 29 novembre] à l'Hôtel de Ville, le président de l'OL a réitéré son voeu de voir les deux virages rapprochés et couverts. En vain. "Un tel projet s'avère compliqué car le stade de Gerland est classé Monument Historique depuis 1967. Pour couvrir les virages, il faut obtenir l'accord de l'architecte des Bâtiments de France, afin de ne pas porter atteinte à l'oeuvre du créateur. J'espère déjà que la couverture du premier virage sera acceptée...", a répondu Michel Noir. En fait, il semble surtout que le maire de Lyon n'a pas trouvé les moyens financiers pour une couverture du virage Sud qui "corserait" l'addition de quelque 35 millions de francs. Comme le stipule le cahier des charges voté le 4 juillet, beaucoup d'autres travaux seront effectués sur le site de Gerland. Ils concerneront notamment l'installation de sièges individuels dans les virages et la tribune Jean-Jaurès, et la réalisation de nouveaux vestiaires. Un effort sera également consenti pour le confort visuel et acoustique du public, avec renforcement de l'éclairage, installation de groupes électrogènes permanents, pose de deux tableaux d'affichage, sonorisation de l'ensemble du stade, réalisation d'un salon VIP et de loges spacieuses et luxueuses de dix, vingt ou trente places. La presse ne sera pas oubliée avec l'aménagement d'une tribune de 650 postes en tribune Jean-Jaurès supérieure, l'installation d'un centre de presse sous chapiteau et d'une salle de presse. Enfin, la sécurité sera renforcée par la sectorisation des tribunes et gradins, la pose d'une vidéo-surveillance intérieur et extérieur, l'aménagement d'un PC sécurité et d'un héliport. Le budget de ce programme de rénovation et d'aménagement du stade de Gerland s'élève à 84 millions de francs hors taxes. "Une somme raisonnable compte tenu de l'événement", a estimé Michel Noir. L'Etat ne prendra en charge que 32,7% de cet investissement, soit 26,6 millions, contre 19,4 millions à la Ville de Lyon. Les autres collectivités locales seront mises à contribution à hauteur de 15 millions pour le Département et le Grand Lyon, et 10 millions pour la Région. Si le calendrier est respecté, les travaux débuteront en janvier 1996 pour s'achever à la fin du premier trimestre 1997. Dans la foulée de l'inauguration devrait se disputer en mai-juin 1997 un tournoi pré-Mondial, sorte de répétition générale regroupant plusieurs équipes nationales. Reste à savoir combien de matches accueillera l'enceinte de Gerland. Joao Havelange a affirmé qu'avec le passage d'une Coupe du monde 24 à 32 équipes, "la phase finale comportera 64 matches, soit au moins six rencontres sur chaque stade". La finale aura pour cadre le Grand Stade de Saint-Denis, ainsi qu'une des deux demi-finales, l'autre étant promise à Marseille. Officieusement, Lyon devrait accueillir sept rencontres, dont la "petite finale" pour la troisième place, un quart de finale et un huitième de finale. Source : "Tournée d'inspection à Gerland" / Pascal Auclair in Lyon Figaro, 30 novembre 1994, p.3.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP07201.
note bibliographique "Mondial 98 : Havelange s'en mêle" in Le Progrès de Lyon, 29 novembre 1994. - "Concert à deux voix" / Vincent Duluc in Le Progrès de Lyon, 30 novembre 1994.

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