[Entretien avec Bruno Gollnisch (Front national)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTP1407A 03
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 20 x 15 cm (épr.)
historique Il y avait autrefois la "bande des quatre", stipendiée par le Front National et constituée par le R.P.R., l'U.D.F., le P.S. et le P.C.F. Par les résultats électoraux obtenus, le Front National est entré dans l'arène, surtout à l'Assemblée nationale, grâce au scrutin proportionnel instauré par le pouvoir socialiste. Dès lors, Bruno Gollnisch fait figure de proue et prend une envergure nationale. Il est né en 1950 à Neuilly. Il a vécu les événements de 1968 à Nanterre et a été frappé par le fait qu'une "poignée de révolutionnaires" fasse vaciller le pouvoir en place dont il condamnait déjà la faiblesse. Il connaissait depuis longtemps Jean-Marie Le Pen. Mais l'apparition du Front National l'a conquis et il a effectué à ce moment-là son premier engagement véritablement politique. Universitaire, il est titulaire d'une chaire de japonais juridique et économique à la faculté des Lettres de l'université Lyon III. Parallèlement à ses études de droit, il suit des cours de japonais. "J'ai séjourné au Japon où j'ai obtenu un doctorat de droit tout en représentant quelques petites et moyennes entreprises". A ce moment précis, sa destinée aurait pu le conduire vers le monde des affaires ou vers la diplomatie. Mais il se retrouve lecteur dans un institut de droit comparé à Paris "où j'ai créé les enseignements sur le droit du Japon et de la Chine". Enseignant ensuite le droit international à Metz, il est élu doyen de la faculté des Lettres à Lyon III, "une des plus importantes de France puisque l'on y enseigne 23 langues à plus de 3000 étudiants". Sa passion pour la politique l'aurait conduit à abandonner la carrière universitaire. Mais c'était priver ses étudiants de la licence et de la maîtrise de japonais, "ce que je n'ai pas voulu faire par respect pour eux". Il a donc conservé un mi-temps qui permet au japonais de continuer à être enseigna à Lyon Ill et qui lui laisse suffisamment de temps pour se consacrer à ses activités politiques. Bruno Gollnisch a épousé une Japonaise. Source : "Bruno Gollnisch : l'abandon de code de nationalité est une capitulation" / Propos recueillis par Philippe Gonnet in Lyon Figaro, 20 janvier 1987, p.1-3.

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