[Claude Gervais et sa brigade en cuisine]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0901 FIGRPTP1312 01
technique 1 photographie positive : tirage couleur ; 12,5 x 12,5 cm (épr.)
historique Claude Gervais. Né le 3 décembre 1931 à Chazay-d'Azergues (Rhône) ; décédé le 4 avril 2009 à Lyon (Rhône). - Cuisinier ; Meilleur ouvrier de France 1972 (MOF, 1972).
historique Dès l'enfance, sa voie semblait toute tracée. Gamin, il trainait dans les jupes de sa mère qui tenait alors L'Estancot, rue Longue à Lyon. Là, Louis Rouchy (Brasserie Le Nord) et Roger Chapel (maître d'hôtel chez Vettard avant de s'installer à Mionnay) avaient leurs habitudes et ne manquaient pas de vanter au gone les mérites du métier de cuisinier ! Cuisinier donc avec l'apprentissage à Lyon chez Rivier, un restaurant bien coté de la place des Terreaux. Il voyage ensuite : Le Prado à Genève ; le Relais de l'Empereur, "institution" de la famille Latry à Montélimar ; La Pyramide à Vienne chez Fernand Point. Puis il prend la mer, entre Le Havre et New York et travaille à bord du Flandre pour la compagnie Générale Transatlantique. Le retour à terre se fait tout naturellement à Mionnay, chez Chapel ! En 1960, Jeannine avec qui il s'est marié trois ans plus tôt, pense qu'il est temps que le couple s'installe. C'est chose faite à l'enseigne des Fantasques, dans la rue du même nom sur les hauteurs de la Croix-Rousse. Le guide Michelin ne tarde pas à étoiler ce "paradis gourmand" pour les amateurs de produits de la mer qui tiennent la bouillabaisse du chef pour la "plus succulente du monde". En 1976, quatre ans après son titre de Meilleur Ouvrier de France - la même année qu'Alain Chapel -, il s'installe rue de la Bourse où, pareillement étoilé par le guide Michelin il restera une vingtaine d'années avant de passer la main. "Claude était le gardien de la cuisine traditionnelle. Il faisait un travail d'artiste qui laisse à ses élèves le souvenir de ses mouvements d'humeur sur sa cuisine qu'il voulait irréprochable. Quand il parlait de la cuisine avant-gardiste, il avait la pudeur de ne pas critiquer mais faisait un peu la moue", témoigna son ami Christian Bourillot le jour de ses obsèques... Source : Le grand dictionnaire des cuisiniers / Jean-François Mesplède, 2015, p.305 [BM Lyon, DLB 14598].

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